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Document | Territorii di Dumane – Les opportunités de la 5G pour l’avenir numérique de la Corse
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Le 30 juin et 1er juillet 2022 la Fédération Française des Télécoms a co-organisé la première édition de l’évènement « Territorii di Dumane » ou « Territoires de demain » consacrée au numérique au service du développement des territoires insulaires. Ces deux jours ont été l’occasion d’évoquer d’une part, les enjeux liés à la couverture mobile et à la mise en œuvre du New Deal Mobile, et, d’autre part, le défi que représente le déploiement de la 5G en Corse.
Les opportunités de la 5G pour l’avenir numérique de la Corse
L’objectif de cet atelier consacré à la 5G était d’informer le monde économique local, les habitants ou encore les élus de Corse, sur le bénéfice stratégique qu’ils peuvent tirer de la 5G et de présenter certains cas d’usages déjà mis en place dans des secteurs comme le secteur maritime ou celui de la sécurité civile.
Ces échanges ont par ailleurs permis de répondre à de nombreuses interrogations autour de la 5G : apports de la technologie notamment par rapport à la 4G et à la fibre, déploiement dans la collectivité de Corse, impact environnemental et sanitaire, usages associés au déploiement de la 5G.
À ce titre, la Collectivité de Corse, à travers son laboratoire chargé de l’innovation, a présenté les réponses à la consultation publique sur l’avenir de la 5G menée début 2022. Avec plus de 1000 participants actifs, elle a rencontré un écho important au sein de la société insulaire.
Cette consultation a fait émerger des attentes et des préoccupations sur le sujet spécifique de la 5G. Mais au-delà, des enjeux transverses ont été soulevés sur le modèle de développement de l’île, la place du numérique dans ces perspectives et le principe même la démarche consultative locale pour les envisager collectivement. Au global, à travers la question de la 5G se dessine une volonté de déployer un modèle de société numérique spécifique à la Corse, qui semble rejoindre la vision portée par la Collectivité de Corse.
La Fédération Française des Télécoms a répondu aux interrogations des parties prenantes sur le déploiement de la 5G, a remercié la collectivité de Corse de sa mobilisation sur le sujet et a souligné la nécessité d’établir un dialogue. Au-delà du succès de participation, la FFTélécoms a noté une démarche de démocratie participative très appréciée, qui semble correspondre à des aspirations de démocratie locale fortes.
De tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans le déploiement (État, Collectivité de Corse, opérateurs), il est d’abord attendu une attitude responsable et éthique : respect de la santé, de l’environnement et des spécificités locales. Il a été souligné que le déploiement de la 5G gagnerait à être mené dans une démarche de concertation, élargie à d’autres acteurs.
Les travaux du Comité Stratégique de Filière « Infrastructures Numériques » qui vise à développer des applications industrielles (énergie, mobilité) et non-industrielles (santé, éducation, agriculture) de la 5G ont été présentés. L’objectif à terme est la création d’un réseau de plateformes d’expérimentation 5G et d’accélérer le développement des usages, notamment autour de l’industrie.
Dans ce cadre, deux sociétés sont venues exposer leur utilisation de la 5G. Régis PICARD nous a présenté le projet Perf 5G Maritime, qui permet de répondre aux enjeux actuels et futurs des ports et armateurs français : réduction de la consommation énergétique et de l’impact environnemental des ports français, progression de leur attractivité et augmentation de leur productivité.
Enfin, Anne-Sophie CADRE, Présidente de la startup Corse Midgard a présenté l’apport indispensable de la technologie 5G embarquée sur des drones qui fournissent de l’imagerie aérienne afin d’aider à la décision pour les acteurs de la Sécurité Civile notamment en cas d’incendie.
La Direction Générale des Entreprises du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique était également présente pour détailler la stratégie d’accélération 5G du Gouvernement et annoncer un projet de concours portant sur des solutions innovantes ou des expérimentations d’usages de la 5G dans les zones rurales ou montagneuses.
Que sais-je ?
Véritable outil de développement économique, la 5G se révèle être une technologie indispensable pour l’aménagement du territoire : elle permet de soulager les zones urbaines congestionnées, de renforcer la couverture la couverture des zones moins denses, dans un contexte de demande en connectivité mobile toujours plus grande de la part des usagers. La 5G est un complément aux engagements pris par les opérateurs dans le cadre du Plan France Très Haut Débit et du New Deal Mobile en permettant le développement de nouveaux cas d’usage.
Cette nouvelle technologie suscite néanmoins des questionnements notamment concernant son impact sur la santé et sur l’environnement, sur la pertinence aussi de son déploiement. L’Assemblée de Corse a fait le choix de solliciter l’ensemble des parties prenantes, citoyens, élus, opérateurs, associations ou acteurs économiques sur cet enjeu essentiel pour l’avenir numérique de l’île.
Partout où la 5G sera déployée, elle transformera les usages, grand public et entreprise, grâce à ses caractéristiques propres. L’impact pour les usines et l’industrie donnera un avantage concurrentiel pour être plus productif, efficace et générateur d’emploi : acteurs privés comme publics profiteront d’avantages liés à la 5G, quel que soit le domaine d’activité. De nombreuses expérimentations sont en cours pour identifier des cas d’usage innovants, notamment dans le cadre des travaux du CSF Infrastructures Numériques.
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À l’heure où la 5G est au cœur des débats environnementaux, le groupe de travail 5G du Comité Stratégique de Filière Infrastructures Numériques, copiloté par l’AFNUM et la Fédération Française des Télécoms, étudie, à travers le livre blanc « 5G et environnement », l’impact environnemental de la 5ème génération de systèmes mobiles.
Ce travail collectif répond aux nombreuses interrogations liées aux possibles impacts environnementaux associés au déploiement de la 5G. Ce questionnement est légitime, mais les prises de position s’appuient parfois sur des arguments partiels, et il nous paraît utile de les compléter ou de les corriger pour contribuer à un débat de société sain et argumenté.
Les premières études sur l’impact de l’introduction de la 5G sur les réseaux, montrent que la 5G permet une réduction importante de la consommation énergétique des stations de base par rapport à la consommation en 4G et que cette baisse s’amplifie avec le temps. Selon une récente étude de l’Arcep[1], l’augmentation du réseau mobile par la 5G en complément de la 4G et en lieu de la 4G seule, permettra pour la période 2021-2028 dans les zones à fort besoin capacitaire une baisse cumulée des consommations énergétiques allant jusqu’à 10 fois la consommation électrique des stations de base durant l’année 2020 et une baisse des émissions de GES (en phase d’usage) allant jusqu’à 8 fois celles de l’année 2020. Dans des zones moins denses, ces économies sont réduites mais restent très significatives : 3 fois l’énergie électrique consommée par les stations de base au cours de l’année 2020, et 2 fois les émissions de GES (en phase d’usage) au cours de l’année 2020.
Selon la Commission européenne[2], les technologies numériques telles que l’IA, le calcul à haute performance et le stockage centralisé des données, pourraient permettre une réduction des émissions de GES égale à 7 fois les émissions générées par le secteur des TIC et une réduction des émissions mondiales pouvant aller jusqu’à 15 %.
Aussi, plusieurs études montrent depuis 2010 une stabilité des émissions carbone associées au numérique alors même que le trafic réseau est en croissance exponentielle. Ainsi, l’impact du numérique est estimé à 2% des émissions de GES mondiaux en prenant en compte les réseaux, les centres de données et les équipements des clients. Cet impact descend à 1.3% si l’on exclut les téléviseurs et les écrans[3] (soit un périmètre restreint aux TIC).
Si l’ensemble de ces constats permet une vision plus équilibrée de l’impact du numérique et de la 5G sur la consommation énergétique et les émissions carbone, il ne s’agit pas pour autant de se détourner de l’objectif de réduction des émissions de GES. En effet, les gains de performance énergétique évoqués ci-dessus pourraient à terme être contrebalancés par l’accroissement du nombre de terminaux connectés et ainsi ne pas permettre d’atteindre les objectifs de forte réduction des émissions carbone imposés par la COP 21. Il convient de ce fait de poursuivre les efforts, en particulier ceux visant l’allongement de la durée de vie de terminaux et un usage généralement plus sobre du numérique.
En ce sens, la 5G présente un indéniable potentiel de réduction de l’empreinte environnementale des réseaux et peut également, grâce à ses externalités positives, contribuer à réduire de manière significative l’empreinte environnementale d’autres secteurs.
À propos du CSF Infrastructures Numériques :
Le 22 novembre 2018, le Conseil national de l’industrie a labellisé le Comité Stratégique de Filière « Infrastructures numériques » (« CSF »). Le Comité a identifié 4 projets structurants, dont les feuilles de route sont détaillées dans le contrat de filière. Tous font l’objet d’engagements réciproques industrie/État. La signature du contrat par l’industrie, les organisations syndicales, Régions de France et le Gouvernement en décembre 2019 a constitué un moment fort pour cette filière qui est un maillon essentiel de la numérisation de notre pays et dont le potentiel économique est considérable.
La filière des infrastructures numériques rassemble les fabricants de composants et d’équipements réseaux, les opérateurs d’infrastructures fixe et mobile et de services de communications électroniques, les fabricants de matériels et câbles de communication/très haut débit et les industriels des réseaux d’initiative publique. Enfin, elle peut compter sur de nombreux centres de recherche et pôles de compétitivité pour favoriser son essor économique et développer les activités de R&D [Recherche et Développement].
À propos de l’AFNUM :
L’AFNUM (Alliance Française des Industries du Numérique) est l’association professionnelle qui représente, en France, les équipementiers réseaux et les industriels du secteur de IT, de l’électronique grand public, des systèmes d’impression, de la photographie, des antennes et des objets connectés. Le poids économique des adhérentes de l’AFNUM est en France de 100.000 emplois, dont 32.500 emplois directs, pour 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’AFNUM est membre de la FIEEC, du MEDEF et de Digitaleurope.
À propos de la Fédération Française des Télécoms :
Créée le 24 septembre 2007, la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) réunit les opérateurs de communications électroniques en France. Elle a pour mission de promouvoir une industrie responsable et innovante au regard de la société, de l’environnement, des personnes et des entreprises, de défendre les intérêts économiques du secteur et de valoriser l’image de ses membres et de la profession au niveau national et international. Pour réaliser ses missions, la Fédération organise dans l’intérêt de ses membres, un dialogue structuré et constant avec l’ensemble des parties prenantes du secteur et de son environnement institutionnel et privé. Elle privilégie chaque fois que possible la régulation ouverte. Elle assure de façon exigeante la représentation du secteur sur les questions d’intérêt commun dans le respect absolu des règles de la concurrence en vigueur.
Contacts presse :
AFNUM : Stella MORABITO – smorabito@afnum.fr et Marie SANTOLI – msantoli@afnum.fr
Fédération Française des Télécoms : Alice PROVOST · Responsable de la Communication · aprovost@fftelecoms.org · 06 07 65 11 37.
[1] Arcep, Consommation énergétique des réseaux mobiles, mise à jour le 14 janvier 2022
[2] European Commission, Directorate-General for Communication, Supporting the green transition : shaping Europe’s digital future, Publications Office, 2020, https://data.europa.eu/doi/10.2775/98379
[3] Malmodin, J., 2020. The ICT sector’s carbon footprint. Presentation at the techUK conference in London Tech Week on ‘Decarbonising Data’, 2020.
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La Fédération Française des Télécoms et ses membres Bouygues Telecom, Orange, SFR, saluent à nouveau l’importance et la richesse du travail mené par l’ANSES dans la version actualisée de son avis du printemps 2021 « Exposition aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la technologie 5G et effets sanitaires associés », intégrant l’analyse des contributions de la consultation publique. Il prend en compte les résultats des rapports et études parus depuis le printemps 2021, la finalisation de certains travaux amorcés par le collectif d’experts et les récentes mesures d’exposition de la 5G effectuées par l’ANFR.
Nous retenons que les précisions apportées par l’ANSES dans l’avis de février 2022 confortent les conclusions initiales de l’expertise, à savoir que la 5G ne présente pas de risque spécifique pour la santé dans les fréquences utilisées aujourd’hui en France et en cours de déploiement. « Les conclusions de l’expertise ne font pas apparaître, en l’état actuel des connaissances, de risques sanitaires nouveaux liés à l’exposition aux radiofréquences avec le déploiement actuel de la 5G » (page 20).
Ces conclusions rejoignent celles de nombreuses autres autorités sanitaires et organisations internationales qui ont déjà pris position positivement sur le sujet (ICNIRP, OMS, Allemagne, Pays Bas, Royaume Uni, etc.).
Avec le déploiement dans les bandes de fréquences comprises entre 700 MHz et 2,1 GHz, d’ores et déjà utilisées par les technologies 3G et 4G, ou dans la bande 3,5 GHz, l’Agence conclut sur la foi des travaux les plus récents de l’ANFR qu’«Il est peu probable que ce déploiement entraîne de nouveaux risques pour la santé, comparé aux résultats des expertises sur les générations de téléphonie précédentes».
Notre industrie se félicite aussi que le rapport de l’ANSES rappelle à nouveau l’utilité sociale et économique du déploiement de la 5G : « le déploiement des infrastructures de communication 5G a pour objectif de favoriser le développement de services innovants, à l’attention à la fois des particuliers et des entreprises utilisatrices, dans des domaines variés comme la santé, les médias, les transports ou encore les industries du futur. »
Enfin, conscients/soucieux des impacts sociétaux du numérique, que la technologie 5G va probablement accélérer, nous tenons à rappeler que les opérateurs télécoms sont attachés à relayer les bonnes pratiques d’utilisation des outils numériques en incitant notamment les jeunes à un usage modéré de ces dispositifs (Guide | Comment accompagner et protéger votre enfant sur internet), en invitant à réduire l’exposition des enfants aux radiofréquences émises notamment par les téléphones mobiles, et en privilégiant le recours au kit main-libre.
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Le 3 mars 2022, le Comité Stratégique de Filière (CSF) « Infrastructures Numériques » a participé à la restitution du rapport de la Mission 5G Industrielle lancée par le Gouvernement et présidée par Philippe Herbert. Cet évènement a été l’occasion de présenter les recommandations de la mission, à la mise en œuvre desquelles le CSF « Infrastructures Numériques » est pleinement associé.
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La mission 5G Industrielle
Confiée le 19 octobre 2021 par Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, et de Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, cette mission a pour objectifs de développer les usages de la 5G dans l’industrie et d’en accélérer l’appropriation par les professionnels ; d’identifier les éventuels freins à son déploiement ; et de proposer des actions concrètes pour accompagner l’industrie française dans la conception et l’adoption de services innovants en 5G. Les travaux ont pris en compte le retour d’expériences d’acteurs français et européens. Cette mission s’inscrit dans le cadre de la Stratégie d’accélération sur la 5G et les futures technologies de réseaux de télécommunications.
Le rapport sur la 5G Industrielle de Philippe Herbert
La méthodologie de travail de la Mission 5G Industrielle
La méthodologie de la Mission 5G Industrielle est basée sur l’installation d’un Groupe de travail présidé par Philippe Herbert. Ce groupe est composé de 14 personnes issues de fédérations membres des CSF « Infrastructures Numériques » et « Solutions pour l’industrie du futur », d’entreprises représentants ces CSF et d’experts de la 5G ou de l’industrie du futur.
Cette méthodologie repose également sur la notion de « 5G industrielle ». Afin de garder un champ d’étude réaliste, il a été choisi de concentrer au maximum les travaux aux industries manufacturières, où la 5G est avant tout un enjeu pour le pilotage des processus de production et de l’espace de l’atelier ou de l’usine. La « 5G industrielle » a donc été définie pour cette Mission comme l’ensemble des usages de la 5G dans l’industrie, les solutions utilisées pour la mise en œuvre de ces usages et les technologies associées.
Trois séquences se sont succédées lors de quatre mois de travaux du Groupe de travail de la mission 5G industrielle. Tout d’abord se sont tenues des auditions d’industriels français utilisateurs de la 5G et d’acteurs de l’écosystème français de la 5G industrielle. Ensuite, des auditions d’acteurs industriels allemands menant des travaux sur la 5G industrielle, ponctuées d’un déplacement du Groupe de travail au « 5G Industry Campus Europe », dans les locaux du Fraunhofer Institute for Production Technology (IPT) à Aix-la-Chapelle. Enfin, plusieurs sessions de travail ont été consacrées à la formulation des principales conclusions et recommandations de la Mission.
Philippe Herbert, avec certains membres du Groupe de travail, a mené en parallèle de ces travaux plusieurs dizaines de rencontres avec des acteurs de l’écosystème 5G Industrielle français ou international. Des contributions écrites ont également été intégrées. Des voyages d’étude complémentaires ont été organisés au Salon de l’AGURRE et au Campus Région du numérique à Charbonnières-les-Bains. Au total, plus de 60 acteurs ont pu contribuer d’une manière ou d’une autre aux travaux de la Mission.
Le contexte de la Mission 5G Industrielle
La 5G industrielle s’inscrit dans un contexte pluriel. Tout d’abord, celui de la transition numérique de l’industrie, dont la 5G industrielle constitue une brique essentielle. Elle représente en cela un enjeu de compétitivité et de relocalisation pour l’industrie française. Ensuite, la 5G industrielle s’inscrit dans le contexte d’un changement de paradigme dans le monde des télécoms. La virtualisation des réseaux mobiles et l’émergence de marchés professionnels pour ces réseaux sont deux dynamiques sous-tendant la 5G industrielle. Elle s’inscrit donc à la croisée du monde des télécoms, de l’industrie, mais aussi du monde plus large des technologies de l’information et de la communication.
1. La 5G est un enjeu de compétitivité et de relocalisation.
La valeur de la 5G pour l’industrie se trouve dans les usages et applications industriels qui vont être développés grâce aux caractéristiques et performances des réseaux 5G. La diversité de ces applications est large, et n’a sûrement pas été explorée en intégralité à ce jour. À titre d’exemple, le Fraunhofer IPT[1], en Allemagne, développe un cas d’usage visant à améliorer la précision et la qualité de la production lors des opérations d’affutage d’objets industriels critiques. Un capteur de vibration est connecté à un jumeau numérique de l’objet afin de pouvoir assurer un contrôle et un ajustement automatique de l’affutage. Un autre cas d’usage industriel de ce même institut concerne la chaîne de production automobile du futur, où machines, robots (AGV) sont tous en mobilité, renseignée en temps réel par un très grand nombre de capteurs intelligents communicants. Ces échanges de la Mission avec des industriels en Allemagne ont mis en lumière que les cas d’usage de la maintenance prédictive, des applications à distance et de la communication Machine to Machine (M2M) sans-fils y ont été identifiés comme les plus prometteurs à court et moyen termes pour l’industrie manufacturière locale.
La 5G dans un contexte industriel peut également permettre l’accès aux services plus classiques des réseaux mobiles, privés comme publics. Ainsi, à travers les nombreux cas d’usage qu’elle permet, la 5G apparaît comme l’une des composantes essentielles de l’industrie du futur. Elle constitue un réel enjeu de compétitivité industrielle comme de ré-industrialisation.
L’industrie française s’est engagée dans l’industrie 3.0 (automatisation, robotisation, numérisation des processus par des logiciels) depuis de nombreuses années, même si cela concerne encore davantage les grandes entreprises que les TPE et PME, et reste très hétérogène selon les filières. Le passage vers l’usine intelligente, connectée et durable mobilisant des technologies, relevant de l’industrie 4.0, est lui moins avancé.
Depuis 2018, le retard structurel des entreprises françaises est en cours de rattrapage, la dynamique autour de la numérisation de l’industrie s’accélérant en France. Une étude menée pour les représentants de la filière des solutions pour l’industrie du futur en 2019 indique que 50 % des entreprises industrielles souhaitent consacrer une partie importante de leur CAPEX (au moins 5 %) à de l’investissement dans des solutions industrie du futur.
La ré-industrialisation en France s’inscrit en corolaire de la transition numérique de l’industrie et du passage vers l’industrie du futur. Ce phénomène est illustré par de nombreux projets de relocalisation soutenus dans le cadre du Plan France Relance. La disponibilité de solutions et de savoir-faire dans ce domaine est essentielle pour assurer la compétitivité du tissu industriel.
Ainsi, les nombreux cas d’usage permis par la 5G lui donnent un rôle clé dans l’industrie du futur, comparable à celui d’un « système nerveux ». La maîtrise de la 5G par les industriels et leurs équipementiers est donc un élément indispensable du passage vers l’industrie du futur. La 5G industrielle n’est donc pas tant un sujet d’infrastructures de réseau, mais un sujet d’intégration d’une nouvelle technologie de connectivité dans des contextes industriels variables et complexes en cours de numérisation.
2. La 5G induit un changement de paradigme : nouveaux marchés et nouveaux acteurs.
La 5G, par sa conception et son architecture, constitue une rupture pour le marché des télécoms. Au-delà des aspects techniques et d’amélioration des performances, la Mission identifie deux enjeux industriels sous-jacents à la manière dont la 5G a été conçue. Tout d’abord, contrairement à ses prédécesseurs, la 5G a été pensée et conçue pour adresser des usages professionnels. La 5G dite « Non-Standalone » telle qu’elle a été mise en fonctionnement en 2020 dans les réseaux publics en France, vise en premier lieu à permettre aux opérateurs de répondre aux besoins croissants de connectivité. La raison d’être, à terme, de la 5G est bien « la mutation de l’industrie, des services et de la mobilité qu’elle devrait permettre ». Cela sera notamment permis par le déploiement à partir de 2023 de la 5G dite « Standalone » (SA), c’est-à-dire où l’ensemble des composantes du réseau sont spécifiques à la 5G, y compris le cœur du réseau.
La modularité des réseaux 5G privés a l’avantage de permettre de combiner plusieurs des fonctions existantes et les garanties qu’elles requièrent au sein d’une seule infrastructure, avec une qualité de service et une fiabilité réelles. Mais la 5G n’est pas toujours adaptée : d’autres réseaux professionnels sont dimensionnés pour des besoins très précis de certains industriels, qui les maîtrisent et les opèrent à des coûts compétitifs.
L’optique professionnelle grandissante des réseaux cellulaires et notamment de la 5G implique un changement de la manière dont les opérateurs et équipementiers télécoms vont devoir concevoir et commercialiser leurs offres.
L’offre de solutions et services autour des réseaux mobiles, historiquement tournée vers le grand public, doit pouvoir maintenant adresser le marché professionnel, aux besoins et modes de fonctionnement très différents.
Le marché des équipements télécoms connaît avec la 5G un changement de paradigme majeur avec la montée en puissance de la virtualisation des réseaux. Plusieurs technologies à forte valeur ajoutée contribuent également à cette transformation des réseaux comme l’automatisation et l’intégration de l’Intelligence artificielle (IA), la « cloudification », l’interopérabilité des réseaux, la gestion de la connectivité hétérogène des objets connectés, la convergence entre les réseaux fixes et mobiles autour de cœurs 5G unifiés, et la cybersécurité de bout en bout. Cette nouvelle tendance de développement des réseaux du futur ouvre la voie à des infrastructures de réseaux plus ouvertes, virtualisées, et « cloudifiées ».
Dans ce contexte de mutation technologique et concurrentielle, la virtualisation des réseaux constitue donc une opportunité pour les acteurs porteurs de nouvelles solutions sur les réseaux télécoms du futur. Cela concerne notamment les entreprises innovantes qui seront capables d’accompagner les équipementiers dans l’adaptation à ces nouvelles conditions de marché. La France dispose en particulier de compétences techniques de pointe dans le développement logiciel et matériel, notamment sur le développement de cœurs de réseau, d’accès radio et de réseaux de raccordement. Ainsi, la conception de la 5G, pour des usages professionnels et sur la base d’architectures de plus en plus virtuelles, amène un changement de paradigme fort pour le marché des télécoms. Les enjeux de maîtrise des infrastructures et d’indépendance technologique sont donc sous-jacents au marché émergent de la 5G industrielle.
L’état des lieux de la Mission 5G Industrielle
La Mission dresse un état des lieux en trois axes :
- la dynamique et des postures industrielles autour des usages de la 5G en France ;
- les possibilités et attentes des acteurs concernant les aspects réglementaires et de déploiement de la 5G industrielle ;
- le panorama non-exhaustif de la 5G industrielle dans le monde, principalement en Allemagne.
1. La 5G Industrielle fait l’objet de politiques publiques et d’initiatives privées particulièrement volontaristes depuis trois ans.
Depuis 2019, des initiatives de l’Arcep, du Gouvernement ont permis le lancement des premiers projets d’usage de la 5G pour l’industrie. Dans le cadre de la signature de son contrat de filière en décembre 2019, le CSF « Infrastructures Numériques » a lancé la structuration d’un réseau de plateformes d’expérimentation de la 5G et de ses usages dont la plupart ont été soutenues via un Appel à projets (AAP) lancé en août 2020 par le Gouvernement dans le cadre du Plan de Relance pour l’industrie. Cet AAP et le suivi du réseau de plateformes d’expérimentations s’inscrivent dans le cadre plus général de la Stratégie d’accélération sur la 5G et les futures technologies de réseaux de télécommunications, dont le premier axe est dédié au développement des usages de la 5G.
En parallèle de ces expérimentations impulsées ou animées dans le cadre de politiques publiques, un certain nombre d’initiatives privées ont été lancées. En effet, des acteurs de la 5G industrielle ont fait le choix de créer des « 5G Labs », comme Orange ou Capgemini, qui ont été auditionnés par la Mission 5G Industrielle. L’Orange 5G Lab de Charbonnières-les-Bains, fonctionnant sur réseau public, a un tropisme industriel par son inclusion dans le campus « Région du numérique », où sont aussi présentes des plateformes dédiées à l’industrie du futur.
Les auditions menées par la Mission 5G industrielle invitent à mettre en perspective ce constat général de début de foisonnement des expérimentations. Tout d’abord, s’ils sont en augmentation, les projets d’expérimentation de la 5G industrielle ne sont, pour leur majorité, qu’à un stade de préparation et de planification. L’obtention puis le partage de résultats utiles à tout l’écosystème ne pourra avoir lieu avant plusieurs mois ou années. Une partie de ces projets pourrait également ne pas aboutir. Ensuite, ces projets sont portés en grande partie par les directions de l’innovation, de la R&D ou du numérique des entreprises industrielles les hébergeant, avec des liens faibles avec les directions opérationnelles ou avec les systèmes d’informations de ces mêmes entreprises. Le temps entre l’expérimentation et l’implémentation de la 5G dans le processus de production peut être long. Cette implémentation peut également ne jamais avoir lieu. Enfin, une partie de ces projets ne porte pas sur le processus de production mais sur des activités annexes, où la valeur ajoutée du cas d’usage ou de la 5G peut être faible. Ainsi, si un nombre significatif d’expérimentations est mené en France, l’implémentation et la diffusion dans les processus industriels à court ou moyen termes sont plus incertaines.
La Mission constate que la posture globale des industriels français vis-à-vis de la 5G est en retrait. Si les projets restent globalement prometteurs, peu d’autres projets de 5G industrielle en France ont été identifiés par la Mission. Certains industriels, une minorité, commençant des projets qui relèvent de la veille technologique ou s’intéressant à la 5G, peuvent être considérés par la Mission comme des « informés ». La grande majorité du tissu industriel français est dans une posture pouvant être considérée comme « attentiste », beaucoup plus éloignée de la 5G industrielle.
En conclusion, la 5G industrielle fait l’objet d’un vrai volontarisme et de politiques publiques fortes, autour d’un petit nombre d’industriels « activistes » mais les initiatives restent peu nombreuses. Les industriels français sont dans l’immense majorité dans une posture parfois « informée » et le plus souvent « attentiste » vis-à-vis d’une technologie dont ils attendent d’avoir une meilleure compréhension et un plus grand nombre de retours d’expérience.
2. Les modalités de l’accélération du déploiement de la 5G industrielle ont été au cœur des travaux de la Mission 5G industrielle.
En effet, le changement de paradigme sous-jacent à l’émergence du marché de la 5G industrielle invite à réfléchir aux conditions techniques et réglementaires nécessaires à un développement de solutions 5G adaptées aux différents besoins des industriels. Cette réflexion se porte ici sur deux éléments : la possibilité d’accéder à des offres 5G industrielle adaptées aux besoins, incluant les compétences, et l’accessibilité des fréquences.
Concernant les modalités techniques de déploiement, la Mission constate que les offres 5G industrielle doivent pouvoir s’adapter aux besoins des industriels utilisateurs, notamment en fonction des types de réseaux 5G utilisés (réseau 5G public, réseau 5G privé ou réseau hybride). Chacun des trois réseaux présente des avantages et des inconvénients, réponde à des besoins différents avec un modèle économique propre. Si la coexistence des trois types de réseaux semble cohérente et économiquement viable, la disponibilité réelle d’offres 5G industrielle simples à prendre en main ou prêtes à l’emploi revêt un enjeu majeur pour l’adoption des solutions par les industriels.
Par ailleurs, le déploiement de solutions 5G industrielles dépendra également de la capacité des industriels à accéder aux fréquences. Aujourd’hui, pour accéder à des fréquences pérennes pour déployer des réseaux privés ou hybrides, les industriels ont deux possibilités : (i) l’attribution de la bande 2,6GHz TDD (2570 ‑ 2620 MHz), dans le cadre d’un guichet dédié ouvert par l’Arcep en 2019 ; (ii) l’accès aux fréquences d’un des quatre opérateurs nationaux dans la « bande-cœur » de la 5G, 3,5GHz (3,49 – 3,8GHz), qui leur a été attribuée en 2020.
Les modalités d’accès aux fréquences, telles qu’elles existent aujourd’hui, ont fait l’objet de retours d’expérience mitigés de la part de la totalité des acteurs rencontrés dans le cadre de la Mission. Tout d’abord, le guichet 2,6GHz apparaît comme trop compliqué d’accès en raison du mode de calcul des redevances pour son attribution et des délais jugés trop longs. On peut noter également la seule disponibilité d’une largeur de bande de 40MHz, insuffisante pour mettre en œuvre certains cas d’usage nécessitant de forts débits. Seules 12 autorisations d’utilisation des fréquences (AUF) ont été délivrées à ce jour avec ce guichet.
Quant à l’accès aux fréquences par la bande 3,5GHz, attribuée aux opérateurs nationaux, il semble lui aussi aujourd’hui difficile à mettre en œuvre. Leur attribution a introduit une obligation visant à faciliter les partenariats avec les industriels à partir de 2023. Or, les éléments relatifs à la mise en œuvre de cette obligation ne sont pas précisés dans les autorisations d’utilisation des fréquences.
De nombreux acteurs rencontrés par la Mission ont exprimé leurs difficultés à entrer en contact avec les opérateurs nationaux pour solliciter l’accès à ces fréquences, ainsi que le manque d’offres pour cela. D’autres acteurs ont souligné le manque de souplesse de cette solution pour le développement de réseaux 5G Industrielle privés : le manque actuel d’offres d’opérateurs adaptées aux besoins et l’absence de garantie sur l’accord final des titulaires à laisser un accès aux fréquences apparaît comme un frein au lancement d’un projet 5G industrielle. Certains acteurs ont aussi souligné un enjeu connexe à l’accès aux fréquences : la nécessaire continuité de service entre réseaux publics et réseaux privés qui demande par exemple des accords de roaming entre les opérateurs nationaux et l’opérateur du réseau privé industriel, et repose donc également sur la disponibilité de telles offres. Les alternatives techniques comme les terminaux multi-SIM ou eSIM n’ont pas été présentées comme satisfaisantes par les industriels auditionnés.
Ainsi, l’accès à une bande de fréquences pérenne pour les réseaux privés 5G industriels tel qu’il est actuellement possible apparaît comme un point bloquant pour beaucoup d’industriels dans le lancement ou la mise en œuvre de leur projet 5G industrielle.
En conclusion, il est nécessaire que l’offre 5G industrielle continue d’évoluer pour permettre aux industriels de trouver des solutions adaptées à leurs besoins et de revoir l’accès aux fréquences qui n’est aujourd’hui pas assez adapté aux besoins des industriels.
3. Un éclairage comparatif à cet état des lieux en France via un panorama de la 5G industrielle au niveau international notamment en l’Allemagne.
Chez nos voisins allemands, la dynamique industrielle autour des usages de la 5G est assez forte. Des acteurs clés de la transformation numérique de l’industrie, comme les Fraunhofer, se sont emparés du sujet depuis plusieurs années. Le « 5G Industry Campus Europe » (5GICE), hébergé au sein du Fraunhofer IPT, a été lancé en mai 2020. Il propose sur la base de 7000 m2 d’ateliers, des bancs de tests et des solutions de prototypage d’usages de la 5G en vue d’un passage à l’échelle en usine. Le Fraunhofer IPT développe ainsi pour des industriels plusieurs cas d’usage de la 5G en vue d’une implémentation rapide sur les sites de production des donneurs d’ordre et propose aux industriels une offre de services dédiée (journée « découverte », identification de cas d’usage pertinents, analyses d’impact, planification de projet et aide à l’implémentation).
Les constructeurs automobiles se sont également emparés du sujet de la 5G. Volkswagen a déployé sur son usine de Wolfsburg un réseau privé 5G et un projet pilote de tests de cas d’usage pour rendre les lignes de production flexibles.
On peut également noter l’activisme des fédérations professionnelles allemandes. Le VDMA, audité dans le cadre de la Mission, mobilise une centaine de ses membres autour d’une plateforme de coopération dédiée à la connectivité industrielle sans fil, au premier rang desquels la 5G. Des équipementiers industriels allemands produisent et mutualisent ainsi les premières solutions 5G industrielle (AGV, solution de géolocalisation, etc.) adaptées aux besoins à court terme de leurs clients.
L’activisme de ces écosystèmes industriels autour des usages de la 5G semble être corrélé à une certaine facilité d’accès aux fréquences pour les réseaux privés 5G. En Allemagne, le régulateur (BNetzA) a choisi de mettre à disposition des industriels une bande de fréquence de 100MHz entre 3,7 et 3,8GHz. Les fréquences sont disponibles selon une procédure jugée simple et rapide par les acteurs allemands audités. Elles peuvent être attribuées localement, à l’échelle d’une usine, et doivent être utilisées dans l’année sous peine d’un retrait de l’autorisation. Plus de 170 attributions ont déjà été faites à ce jour via ce dispositif.
La comparaison entre cet écosystème 5G industrielle et l’écosystème français conduit à tirer plusieurs enseignements. Tout d’abord, la plupart des écosystèmes 5G industrielle dynamiques ont accès pour leurs réseaux privés à des fréquences dans ou proches d’une « bande cœur » de la 5G, autour de 3,5GHz. Plusieurs acteurs audités dans le cadre de la Mission ont souligné que l’écosystème de terminaux 5G disponibles dans cette bande est déjà important et sera amené à croitre si la demande continue de s’axer sur ces bandes. Plusieurs de ces acteurs ont, à ce titre, pointé l’intérêt de la bande 3,8-4,2 GHz pour les réseaux privés 5G en France, en raison de sa potentielle disponibilité et de son adéquation avec l’écosystème d’équipements et terminaux compatibles en construction.
Ensuite, la plupart de ces écosystèmes dynamiques ont des accès aux fréquences souvent plus adaptés, simples et moins coûteux. L’accès à la bande 2,6GHz TDD en France coûte environ 70 000 euros pour un minimum de 100 km2. En comparaison, un accès semblable à la bande 3,7 – 3,8GHz en Allemagne coûterait 3 000 euros pour 4 km2, c’est-à-dire une taille plus proche de la moyenne pour un site industriel. Ces écosystèmes ont accès à des largeurs de bande souvent plus élevées qu’en France avec le guichet 2,6GHz TDD, indispensables pour la mise en œuvre de cas d’usage nécessitant un haut débit, comme la réalité augmentée ou virtuelle.
La conclusion de cet état des lieux de la 5G industrielle en 2022 est nuancée. La France n’apparaît pas comme étant réellement en retard à l’échelle mondiale, surtout si l’on se réfère à l’horizon de maturité de la 5G industrielle, c’est-à-dire pas avant 2024. Néanmoins les déploiements de réseaux privés 5G dans l’industrie sont moins nombreux que dans d’autres pays.
Les recommandations
Recommandation n°1 : Élargir l’accès à des fréquences dédiées aux réseaux 5G privés pour les industriels
Il ressort des auditions menées dans le cadre de la mission 5G industrielle que les modalités d’accès à la bande 2,6 GHz TDD ne permettent pas un développement de la 5G industrielle. Dès lors, la Mission prévoit un plan d’action opérationnel pour faciliter l’accès aux réseaux 5G pour les industriels : (i) ouvrir un guichet pour des expérimentations d’usages industriels de la 5G dans une partie de la bande 3,8-4,2GHz. Ce guichet, qui repose sur la mobilisation du Gouvernement et de l’Arcep, devrait respecter les différentes contraintes et usages existants dans cette bande ; (ii) simplifier les modalités existantes d’accès à la bande 2,57 – 2,62 GHz TDD qui devra se traduire par : (a) un ajustement des modalités de calcul du montant des redevances adapté aux besoins industriels, et (b) un ajustement de la procédure d’attribution pour faciliter sa prise en main par les industriels ; (iii) inciter les industriels à formaliser leurs besoins ainsi que leurs attentes envers les opérateurs nationaux, titulaires des licences pour la bande 3,4-3,8 GHz, afin de leur permettre de fournir des offres en adéquation avec leurs besoins ; en corollaire : (iv) inciter les opérateurs nationaux, titulaires des licences pour la bande 3,4-3,8 GHz, à formuler des offres en adéquation avec les besoins des industriels souhaitant accéder à la 5G Industrielle.
Recommandation n°2 : La création de Campus FabLab 5G Industrielle pour accompagner et accélérer le partage des cas d’usage de la 5G industrielle, au sein de lieux fédérateurs dédiés à l’industrie
De nombreuses initiatives de démonstration de cas d’usage de la 5G sont déjà en cours en France : que ce soient des plateformes d’expérimentation soutenues par l’Etat ou par des collectivités territoriales ou des « 5G Labs » lancés par des acteurs privés. La Mission constate que ces initiatives doivent être renforcées, regroupées et complétées pour aboutir à la création de « Campus FabLab 5G Industrielle ». Leur mission serait d’opérer, en pleine collaboration avec les industriels, des projets de transformation numérique autour de cas d’usage.
La dynamique autour des Campus 5G industrielle vise à capitaliser au maximum sur l’existant pour accélérer la transformation numérique en 5G dans l’industrie française : ils catalyseront un continuum d’offres et ressources clair et facile d’accès pour les industriels, évitant une multiplication coûteuse et parfois contre-productive des dispositifs.
Cette recommandation vise à accompagner et accélérer le partage des cas d’usage de la 5G Industrielle, au sein de lieux fédérateurs dédiés à l’industrie, les « Campus FabLab 5G Industrielle ». Cela part du constat que la Mission 5G industrielle a identifié un besoin de rassembler en un même lieu tous les acteurs pertinents (industriels, opérateurs, équipementiers, intégrateurs, fournisseurs, experts, etc.) pour élaborer des solutions 5G Industrielle. Ils devront être déployés en s’appuyant sur des initiatives et entités existantes, fréquentés par les industriels dans le cadre de leur transformation numérique.
Recommandation n°3 : Stimuler le développement d’offres 5G Industrielle « clés-en-main » et dimensionnées pour le marché français
Cette recommandation vise à faire en sorte que des offres d’équipements et de services 5G Industrielle existent à des prix correspondant aux réalités des modèles économiques industriels, et en adéquation avec les bandes de fréquences utilisées en France pour les usages auxquels elles répondent. Ces offres doivent être au maximum « clés-en-main » afin de simplifier leur prise en main par les industriels qui les utiliseront.
Le plan d’action qui accompagne cette recommandation est de favoriser et accompagner l’émergence d’acteurs français innovants de la 5G industrielle ; favoriser le développement d’équipements et services compatibles 5G, y compris pour la bande 2,6 GHz TDD ; favoriser le développement d’offres 5G industrielle autour de cas d’usage.
Recommandation n°4 : Replacer la 5G industrielle dans le paysage de l’industrie 4.0 en améliorant la pédagogie et la sensibilisation auprès de tous les acteurs de l’écosystème
La Mission 5G Industrielle indique identifier que beaucoup d’industriels ne se lancent pas encore dans des projets 5G par méconnaissance de la technologie, manque d’expertise interne ou absence d’accès à des ressources d’accompagnement suffisantes. Cela concerne notamment les enjeux de sécurité des données et applications ou l’utilisation d’architectures edge ou cloud dans un contexte 5G industrielle. La recommandation vise à replacer la 5G industrielle dans le paysage de l’industrie 4.0 sous l’angle du triptyque informer, promouvoir, accompagner. Des actions de pédagogie et de sensibilisation à la 5G Industrielle permettraient de répondre à la plupart des interrogations qu’ont les entreprises et leurs écosystèmes sur la 5G Industrielle. Des actions d’accompagnement des projets et de mutualisation des expériences participeraient à cette montée en puissance de la 5G industrielle en France.
Recommandation n°5 : Développer une offre de formation et des parcours plus adaptés aux enjeux de la 5G industrielle
La Mission 5G Industrielle indique que le déploiement des usages de la 5G pour l’industrie dépendra grandement de la capacité des entreprises à recruter ou à former des personnes capables de maîtriser aussi bien les usages opérationnels de la 5G que les réseaux qui les sous-tendent. La Mission relève un manque à la fois de main d’œuvre actuellement disponible sur le marché du travail, de formations continues adaptées au domaine la 5G industrielle et de mixité des parcours dans les formations d’ingénieurs industriels, informatiques ou télécoms.
L’objectif est donc de développer une offre de formation et de parcours plus adaptés aux enjeux de la 5G industrielle et de permettre une sensibilisation plus générale des futurs professionnels de l’industrie, de l’informatique et des télécoms aux réalités de chacun de leurs secteurs. Cette recommandation est en ligne avec les actions prévues dans le cadre de l’axe 4 de la stratégie d’accélération 5G pour le renforcement des compétences sur les télécoms.
Recommandation n°6 : Apporter des réponses concrètes aux acteurs de l’écosystème 5G industrielle sur les impacts sanitaires et environnementaux de la 5G
Le déploiement de la 5G en France a suscité de nombreux questionnements relatifs aux impacts de cette technologie sur la santé et l’environnement. La Mission 5G Industrielle note que les actions initiées doivent être déclinées et complétées pour répondre aux questionnements toujours posés par les acteurs qui interviennent et interviendront sur les projets 5G industrielle, au premier rang desquels les employés travaillant sur les sites accueillant les projets. Ainsi, la recommandation vise à améliorer la pédagogie autour des études existantes. Il s’agit de permettre aux acteurs industriels d’accroître leur connaissance et leur compréhension des impacts des projets d’usages de la 5G dans l’industrie pour l’environnement et la santé. Le plan d’action opérationnel de la recommandation est de construire et de partager des supports pédagogiques adaptés à des publics industriels ; d’encourager la réalisation et le partage d’études d’impacts environnementaux et sanitaires lors de la mise en œuvre de projets 5G industrielle, et le partage de leurs résultats.
Recommandation n°7 : Apporter de la visibilité et accompagner la maturation des acteurs français et européens innovants dans la chaîne de valeur de la 5G industrielle
L’ambition de la recommandation est d’accroître la visibilité et la maturité des acteurs français et européens sur un marché de la 5G industrielle qui va se développer. Seule la constitution d’offres complètes, qui prennent le meilleur de chacun des pays européens, permettra de garantir à terme la disponibilité de solutions compétitives et maîtrisées aux industriels européens. Dans un contexte de virtualisation des réseaux où de nombreux acteurs non-européens se positionnent sur le marché de la 5G privée, une réaction à l’échelle européenne semble nécessaire. Cette recommandation rentre dans le cadre de l’axe 2 de la stratégie d’accélération pour le renforcement d’une offre souveraine sur les réseaux télécoms qui vise, entre autres, à favoriser les offres françaises et européennes permettant de sécuriser les données industrielles de bout-en-bout, quel que soit le contexte réseau (public ouvert, hybride, privé) ou d’architecture de traitement des données (edge, cloud, hybride). Ici le Gouvernement s’engage à lancer une deuxième vague de l’appel à projets franco-allemand sur les réseaux privés 5G, orientée spécifiquement vers l’industrie, dans la continuité de la coopération déjà lancée dans le cadre de la stratégie d’accélération 5G.
La participation du CSF « Infrastructures Numériques » à la mise en œuvre du rapport sur la 5G Industrielle
Le CSF « Infrastructures Numériques » accompagnera la mise en œuvre du rapport issu de la Mission 5G Industrielle.
L’enjeu est double pour la filière des infrastructures numériques : d’une part, continuer à valoriser d’un point de vue technologique les infrastructures mises en place dans le cadre de l’implémentation de la 5G industrielle et, d’autre part, permettre au plus grand nombre de bénéficier du savoir-faire de l’industrie des télécoms et des équipementiers réseaux pour se saisir au mieux des opportunités industrielles et économiques offertes par les futurs réseaux mobiles.
De nombreux projets actuellement identifiés au sein du réseau de plateformes de la filière des infrastructures numériques visent à développer des usages dans les secteurs industriels. Le CSF « Infrastructures Numériques » continuera à développer, par un dialogue continu entre les projets, des synergies entre les plateformes afin que la 5G soit identifiée comme l’un des facteurs essentiels du développement de l’industrie 4.0.
Afin de capitaliser sur les recommandations de la mission, le CSF « Infrastructures Numériques » s’engage à mettre en place un groupe de travail dédié, qui aura pour objectifs de : collecter régulièrement les besoins des principales filières industrielles françaises en matière de 5G ; piloter un benchmark sur la disponibilité internationale d’équipements aux caractéristiques adaptées à la 5G industrielle ; et animer un dialogue avec les fournisseurs et équipementiers français au sujet de la 5G industrielle. Des évènements de sensibilisation à la 5G organisés par des équipementiers et des offreurs de solutions industrielles, ainsi que des formations proposées aux autres filières autour de cas d’usage spécifiques, sont également envisagés.
[1] Créés en 1949, les Fraunhofer sont des instituts allemands spécialisés dans la recherche appliquée. 76 instituts et unités de recherches de ce type existent aujourd’hui en Allemagne. Plus d’informations sont disponibles ici : https://www.fraunhofer.de/en/about-fraunhofer.html Le Fraunhofer Institute for Prodution Technology (IPT) est notamment spécialisé dans les technologies de procédés et les machines de production.
Catégorie : 5G
L’Observatoire de la filière 5G en France mené par les fédérations membres du Comité Stratégique de Filière (« CSF ») « Infrastructures numériques » (AFNUM, FFTélécoms, InfraNum, Sycabel) et la Direction générale des entreprises (« DGE »), présenté le 2 décembre, a pour objectifs de : cadrer le périmètre des acteurs de l’écosystème 5G en France et d’évaluer l’impact économique de la 5G pour l’économie en France, à la fois en termes de chiffre d’affaires et d’emplois en distinguant : les impacts directs pour le secteur des infrastructures numériques et les impacts sur les principaux marchés d’application de la 5G, notamment la santé, l’industrie, le transport, l’agriculture et les secteurs de l’eau et de l’énergie. L’étude a été élaborée sur la base de données publiques, d’études sectorielles sur l’écosystème des télécoms en France ainsi qu’à partir de la base de données du cabinet de conseil Arthur D. Little. Ce rapport établit un dimensionnement des impacts directs de la 5G sur l’écosystème d’acteurs en France en termes de chiffre d’affaires et d’emplois au travers d’estimations et d’hypothèses appliquées sur les indicateurs d’ensemble du secteur.
SYNTHÈSE DE L’OBSERVATOIRE DE LA FILIÈRE 5G EN FRANCE
L’écosystème 5G français est déjà bien en place : il a généré près de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, et mobilise 250 entreprises dont 180 françaises qui emploient entre 6000 et 8000 personnes. Il va continuer à se développer : porté par des investissements annuels de 1,5 à 2,2 milliards d’euros en moyenne, il pourra générer 23 à 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2027 et 100 000 emplois à terme. L’écosystème 5G français sera notamment porté par des cas d’usages majeurs pour l’économie française qui exploiteront un large panel technologique (réalité augmentée, véhicule connecté, réseaux privés, analyse d’image, etc.). Les entreprises françaises bénéficieront du développement de l’écosystème 5G sur les parties connectivité et installation des réseaux de la chaîne de valeur. Leur présence sur les segments de l’équipement et des solutions applicatives reste à construire.
LA 5G EN FRANCE, UN DÉPLOIEMENT PAR ÉTAPES
En septembre 2020, la France a attribué les fréquences dans la bande 3500MHz, considérée comme la bande cœur de la 5G, aux opérateurs télécoms nationaux. Cette attribution de fréquences 5G s’inscrit dans un cadre réglementaire qui favorise les investissements dans cette technologie et son déploiement rapide. Les opérateurs télécoms nationaux ont ainsi tous activé leur réseau 5G fin 2020 et démarré la commercialisation de premiers services 5G.
Le déploiement des infrastructures 5G est en cours en France. Ainsi, en 2021, les opérateurs ont continué de déployer la 5G avec l’ouverture progressive de nouvelles villes et zones couvertes. En outre, en 2022, chaque opérateur national disposant d’une licence 5G devra avoir déployé 3000 sites 5G ; le nombre de sites déployés devra être supérieur à 8000 (dont 4000 en zones peu denses) en 2024. D’autre part, les opérateurs devront avoir lancé au plus tard en 2023 les services 5G différenciés (tels que le « network slicing »[1]). Les réseaux des opérateurs nationaux devront être « 100 % 5G » d’ici à 2030.
Les premières offres 5G sont déployées sur la base d’un réseau mobile 4G, notamment les infrastructures cœur-réseau, et avec un déploiement progressif du réseau d’accès en antennes et équipements radios 5G. Une fois le cœur de réseau 5G déployé, les opérateurs pourront démarrer la commercialisation de services 5G dits en « standalone » avec l’ensemble des fonctionnalités offertes par cette nouvelle technologie.

L’ÉCOSYSTÈME DE LA 5G EN FRANCE EN 2020
L’écosystème 5G est structuré autour de trois chaînes de valeurs : les réseaux de connectivité, les terminaux et les solutions applicatives comme indiqué ci-dessous :

L’écosystème 5G français a été estimé à environ 2 milliards d’euros de dépenses en 2020. Cette dépense a été principalement générée par la construction et l’exploitation des réseaux de connectivité 5G par les opérateurs nationaux pour environ 1 milliard d’euros d’une part, et par la vente de terminaux 5G, également estimée à 1 milliard d’euros, d’autre part.

ESTIMATIONS DU NOMBRE D’EMPLOIS DIRECTEMENT IMPACTÉS PAR LA 5G EN 2020
La 5G a directement mobilisé entre 6000 et 8000 emplois en France en 2020, dans 250 entreprises, dont 180 au sein d’entreprises françaises[2] (entre 4000 à 5000 équivalents temps pleins). Ces chiffres sont obtenus en estimant la part d’activités liées à la 5G pour chaque typologie d’entreprise considérée et ont été ajustés au travers d’entretiens avec des experts sectoriels.

Sur le total des emplois mobilisés en 5G en France en 2020, la part d’emplois dans les entreprises françaises a été estimée à environ 4000 à 5000 équivalents temps pleins, ce qui représente plus de la moitié des emplois 5G totaux. Il est à noter la part significative des ETI (« Entreprises de Tailles Intermédiaires ») dans la répartition des emplois liés à la 5G en France, ainsi que la dynamique des PME qui se positionnent sur cet écosystème. Plus de 120 PME ont été identifiées, dont une très grande majorité de PME françaises.

Il faut également souligner que les emplois mobilisés par la 5G au sein des entreprises françaises concernent principalement des emplois liés aux activités de construction et d’exploitation des réseaux, qui sont par définition des activités locales. La part des emplois des entreprises françaises[3] dans la fourniture d’équipements, et dans une moindre mesure dans les logiciels réseaux, est plus réduite. Malgré l’émergence d’acteurs français spécialisés sur ce type d’équipements, la part de marché des acteurs français sur les équipements 5G demeure faible.

LA 5G EN FRANCE DEMAIN : DIMENSIONNEMENT À L’HORIZON 2027 ET CAS D’USAGES
L’étude réalise des scénarios de projection de l’écosystème 5G à l’horizon 2027 sur deux axes : demande (haute et basse) et offre (française et étrangère).

D’ici 2027, la 5G devrait générer un investissement compris entre 1,5 et 2,2 milliards d’euros par an dans les réseaux : la demande de services 5G sera d’environ 23 à 28 milliards d’euros en 2027.

Les entreprises françaises capteront essentiellement la valeur créée par les activités de construction des réseaux, de fourniture des solutions 5G et des offres de connectivité. Les investissements pour construire et opérer les réseaux privés et publics 5G sont estimés entre 19 et 21 milliards d’euros en cumulés entre 2021 et 2027. Selon le scénario considéré, les entreprises françaises pourraient capter entre 7,7 et 9,2 milliards d’euros cumulés entre 2021 et 2027, soit 40 % à 45 % des investissements totaux.

En 2027, la dépense des utilisateurs finaux est estimée à 27,7 milliards d’euros dans le cas d’une adoption rapide des solutions 5G, et à 23,3 milliards d’euros en cas d’une adoption plus lente. Ces dépenses regroupent les usages 5G mobile, les solutions fixe-mobile 5G (connectivité très haut-débit fixe via le réseau mobile), et les solutions applicatives pour les entreprises basées notamment sur les équipements et les capteurs connectés au réseau 5G. Les entreprises françaises capteront l’ensemble des dépenses des utilisateurs finaux liés à la connectivité mobile et aux offres Fixed Wireless Access (FWA). Sur le segment des solutions applicatives 5G, les entreprises françaises pourraient capter entre 25 % et 35 % des dépenses.
Sur la base des projections d’évolution de l’écosystème 5G en France, la dépense dans les solutions applicatives métiers (hors dépenses de connectivité) a été estimée entre 4,2 et 6,1 milliards d’euros en 2027. En 2027, les cinq secteurs verticaux prioritaires identifiés devraient représenter environ 75 % des dépenses directes dans les solutions applicatives métiers, soit entre 3,0 et 4,5 milliards d’euros, répartis ainsi[4] :
- Industrie 4.0 : entre 1,3 et 1,9 milliards d’euros,
- Transports : entre 0,8 et 1,2 milliards d’euros,
- Energie et eau : entre 250 et 400 millions d’euros,
- Santé : entre 330 et 500 millions d’euros,
- Agriculture : entre 330 et 500 millions d’euros.
Ces nouveaux marchés pour les acteurs des réseaux télécoms mobiles se matérialisent au travers d’un grand nombre de cas d’usages spécifiques à chaque verticale.
[1] Le network slicing est un concept qui permet une « découpe » virtuelle d’un réseau de télécommunications en plusieurs tranches (slices). Cela permet de fournir des performances différentes associées à chaque tranche, et donc d’allouer des ressources dédiées par type d’usage ou d’objet ; par exemple en termes de fiabilité, de bande passante, de latence. Chaque tranche de réseau correspond ainsi à un usage, sans empiéter sur les autres.
[2] Siège social et actionnariats français.
[3] Ibid.
[4] Source : étude de marché sectorielle Arthur D. Little / Ericsson sur les solutions applicatives IoT 5G.
Catégorie : 5G
Le 2 décembre 2021, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, et de Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, la Direction Générale des Entreprises (DGE) et le Comité Stratégique de Filière (CSF) « Infrastructures numériques », représenté par son Président Nicolas Guérin, ont présenté les résultats de la Stratégie d’accélération 5G et les futurs réseaux de télécommunications. Cet évènement a été également l’occasion de présenter la première partie de l’Observatoire de la filière des infrastructures numériques consacrée à la 5G.
PRÉSENTATION DU CONTRAT STRATÉGIQUE DE FILIÈRE (CSF) INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE
Les perspectives offertes par la Stratégie d’accélération dédiée à la 5G et aux futurs réseaux de télécommunications
Lancée par le Gouvernement, le Comité Stratégique de Filière (CSF) « Infrastructures numériques » avait répondu à la consultation publique relative à la Stratégie d’accélération dédiée à la 5G et aux futurs réseaux de télécommunications dont les résultats viseront à positionner la France à la pointe des nouveaux usages numériques, marché à fort potentiel de croissance.
Pilotée par la Direction générale des Entreprises, cette stratégie d’accélération permettra de mobiliser 480 millions d’euros de financements publics pour soutenir des projets prioritaires d’ici 2022, et vise jusqu’à 735 millions de financements publics d’ici 2025, ce qui permettra, par effet de levier, de mobiliser jusqu’à 1,7 milliard d’investissements d’ici 2025.
En investissant dans les réseaux télécoms de demain, le Gouvernement fait le choix de soutenir un marché à fort potentiel de croissance d’une importance prioritaire pour accroître la compétitivité de l’économie française. La 5G est porteuse d’innovations de rupture pour de nombreux secteurs clés de l’économie, notamment pour l’industrie 4.0 (la maintenance préventive, la fabrication de haute précision, le suivi logistique d’un très grand nombre d’articles, la multiplication des capteurs), la santé (opérations à distance en temps réel), l’automobile (communications ultra-fiables à très faible latence pour les véhicules connectés et autonomes) ou les médias (réalité virtuelle en 3D à 360°).
La 5G représente donc une véritable opportunité pour renforcer la compétitivité et la capacité de notre économie à créer des emplois pérennes sur l’ensemble du territoire.
Cette Stratégie d’accélération permettra de créer jusqu’à 20 000 nouveaux emplois à horizon 2025. Elle accompagnera la croissance du marché 5G en France en visant 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires à horizon 2025. Financée par le plan France Relance et par le 4ème Programme d’investissements d’avenir, l’objectif est de positionner la France sur un marché essentiel pour l’autonomie stratégique, la maîtrise et la sécurité des infrastructures de télécommunication. La Stratégie d’accélération repose sur quatre axes : le soutien au développement des usages 5G au profit des territoires et de l’industrie, le développement de solutions françaises sur les réseaux télécoms, la consolidation des forces de recherche et développement sur les futures technologies de réseaux et le renforcement de l’offre de formation.
Par ailleurs, dans le cadre de France Relance et du programme des investissements d’avenir, Le Gouvernement a également prolongé l’un des dispositifs de la stratégie d’accélération 5G : le dispositif de soutien aux solutions souveraines pour les réseaux de télécommunications.
La 5G et les futures technologies de réseaux de télécommunications ont été identifiées comme un marché cible à fort potentiel de croissance par le Gouvernement et sur lequel la France dispose de réelles capacités.
Une stratégie d’accélération dédiée a été lancée le 6 juillet 2021, financée notamment par le 4ème Programme d’investissements d’avenir, afin de faire de la 5G un outil de compétitivité industrielle et de repositionner la France à la pointe sur les futures technologies de réseaux.
Un Observatoire sur la 5G et ses opportunités en France
Dans le cadre de cette stratégie d’accélération, la DGE a réalisé, en lien avec le CSF Infrastructures numériques, un Observatoire de la filière 5G en France visant à objectiver le nombre et profils d’entreprises, d’emplois, et le chiffre d’affaires de la filière. Cette étude, menée par le cabinet AD Little, réalise un état des lieux de la filière et de son potentiel de croissance.
L’écosystème 5G français est ainsi estimé à environ 2 milliards d’euros de dépenses en 2020 et d’ici 2027, ces dépenses pourraient atteindre de 23 à 27 milliards d’euros. Plus de 250 entreprises actives dans l’écosystème de la téléphonie mobile en France ont été analysées. Ces entreprises regroupent près de 100 000 emplois en France. Sur cette base, il est estimé que la 5G a directement mobilisé entre 6 000 et 8 000 emplois en France en 2020, dont plus de la moitié au sein d’entreprises françaises, le solde étant réalisé par des emplois au sein des filiales françaises d’entreprises étrangères installées en France.
Catégorie : 5G
Intervention le 4 novembre 2021 de Michel Combot, Directeur général de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), à la conférence « 5G : un an après le début de son déploiement en France, où en est-on ? » organisée par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) au Salon des élus et décideurs des territoires d’Île-de-France (SELIF).
Extraits :
« La 5G va induire un changement fondamental dans la manière de concevoir nos réseaux. On réalisera un changement complet du réseau de manière déconcentrée. La 5G va permettre, avec les industriels, le développement des applications de demain, dans l’automobile, la santé notamment grâce à la plateforme en partenariat avec le CHU de Toulouse, etc. Pour l’industrie lourde, la 5G va permettre d’apporter des outils en termes d’automatisation des processus en milieux très contraints et produira, d’ici quelques années, un réel changement !
Au-delà du déploiement de la 5G, c’est toute une filière qui est en train de se créer autour de la 5G, ainsi que toutes les applications qui vont pouvoir se créer autour de cette technologie. Comme l’a souligné l’ANFR, le déploiement de la 5G sur l’ensemble du territoire a été très rapide en l’espace d’un an. La 5G, a, pour l’instant, été déployée sur des pylônes déjà existants.
Pour nous opérateurs, la 5G est indispensable pour arriver à la neutralité carbone à l’horizon 2040 car la 5G est une technologie plus efficiente que la 4G. Pour ce faire, pour nous, l’enjeu, en tant qu’industriels, est de faire de la pédagogie sur les usages et notamment sur la consommation. Changer le parc des terminaux doit être un changement raisonné. Les opérateurs membres de la FFTélécoms ont pris des engagements depuis plus de 10 ans sur le recyclage des terminaux.
Depuis plus d’un an, nous avons multiplié les réunions d’information avec de nombreuses métropoles et avons engagé un dialogue avec de nombreuses mairies en amont du déploiement de la 5G sur leurs territoires. »
Tweet :
Catégorie : 5G
Les membres du Comité Stratégique de Filière (CSF) « Infrastructures numériques » participent à un groupe de travail constitué des membres du CSF « Solutions pour l’industrie du futur » ainsi que des experts industriels français et internationaux afin d’appuyer Philippe Herbet dans le cadre de la réalisation de la mission 5G Industrielle lancée par le Gouvernement.
La nécessité d’accélérer la compétitivité de l’industrie française
Le déploiement des réseaux 5G et Très Haut débit, en France et à l’international, représente un enjeu considérable pour l’industrie d’aujourd’hui et de demain. Porté par des investissements annuels de 1,5 à 2,2 milliards d’euros en moyenne, l’écosystème 5G français va se développer et pourra générer entre 23 et 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2027.
L’écosystème 5G français sera notamment porté par des cas d’usages majeurs pour l’économie française, qui exploiteront un large panel technologique. Les entreprises françaises pourront ainsi bénéficier du développement de l’écosystème 5G sur la partie connectivité.
La mission 5G Industrielle
L’adoption de la 5G et de ses usages par les entreprises industrielles françaises de toutes tailles est un défi majeur. Les performances et fonctionnalités de la 5G en font une technologie indispensable pour permettre à l’industrie de gagner en compétitivité, en développant de nouvelles méthodes de production s’appuyant sur le numérique : autonomisation des robots industriels, amélioration de la sécurité des travailleurs, généralisation de la maintenance prédictive, etc. Néanmoins, se pose la question décisive de l’accélération du déploiement des applications de la 5G dans l’industrie, afin de faire de cette technologie un levier de notre compétitivité future, et de comprendre les éventuels freins à son déploiement.
La mission 5G Industrielle, lancée par le Gouvernement, poursuivra plusieurs objectifs. Tout d’abord, la mise en place d’un dialogue continu entre acteurs industriels et télécoms, afin de développer les usages de la 5G dans l’industrie, et d’en accélérer l’appropriation par les professionnels. La mission devra également identifier les freins au déploiement de la 5G et de ses usages dans l’industrie. Enfin, elle devra proposer des actions concrètes pour accompagner les secteurs industriels français dans l’émergence et le déploiement de services innovants sur la 5G. Ces travaux prendront en compte le retour d’expériences d’acteurs français et européens.
Le programme de travail de la mission 5G Industrielle
Une phase de diagnostic s’étendra jusqu’au début de l’année 2022. Elle vise à dresser un état des lieux des déploiements d’usages de la 5G dans l’industrie en France et des principaux freins à ces déploiements identifiés par les acteurs. Cette phase inclue un travail comparatif avec d’autres pays, tels que l’Allemagne.
L’objectif est de formuler un nombre restreint de recommandations, à la portée très opérationnelle, au premier trimestre 2022. Ces recommandations seront élaborées par Philippe Herbert et le groupe de travail de la mission. Elles seront construites en lien avec l’ensemble des acteurs industriels et télécoms français et européens susceptibles de participer à leur mise en œuvre. Elles seront ainsi systématiquement adossées à un plan d’action et à des entités identifiées comme pilotes pour une mise en œuvre rapide.
Les recommandations s’articuleront avec les actions lancées par le Gouvernement dans le cadre de France Relance et du 4ème programme d’investissements d’avenir, notamment la stratégie d’accélération sur la 5G et les futures technologies de réseaux de télécommunications. En effet, cette mission viendra compléter les travaux menés dans le cadre de la Stratégie d’accélération sur la 5G et les futures technologies de réseaux de télécommunications dans le cadre du Plan de Relance et du 4ème programme d’investissements d’avenir, annoncés le 6 juillet dernier, dont le premier axe est dédié au développement des usages de la 5G au service de l’industrie et des territoires.
Dans le cadre de ces travaux, l’ensemble des entités qui participent ou souhaitent participer à un projet d’usage industriel de la 5G peuvent contribuer en envoyant des éléments écrits synthétiques au groupe de travail de la mission (à l’adresse : resilience-5g.dge@finances.gouv.fr). Ces éléments peuvent présenter l’éventuel projet en cours ou envisagé, les principaux freins identifiés à son déploiement et des propositions de recommandations.
Une mission participant à la mise en œuvre de la Stratégie d’accélération sur la 5G
Cette mission viendra également compléter les travaux menés dans le cadre de la Stratégie d’accélération sur la 5G et les futures technologies de réseaux de télécommunications dans le cadre du Plan de Relance et du 4ème programme d’investissements d’avenir, annoncés le 6 juillet dernier, dont le premier axe est dédié au développement des usages de la 5G au service de l’industrie et des territoires.
Les enjeux pour la filière des infrastructures numériques
L’enjeu est double pour la filière des infrastructures numériques : d’une part, valoriser d’un point de vue technologique les infrastructures qui découleront de la 5G, et, d’autre part, permettre au plus grand nombre (TPE/PME, startups, grands groupes) de bénéficier du savoir-faire de l’industrie des télécoms et des équipementiers réseaux pour se saisir au mieux des enjeux économiques et industriels qui découleront des futurs réseaux mobiles.
Plusieurs projets ambitieux ont depuis démarré au sein du CSF « Infrastructures numériques », autour de la 5G, afin de répondre aux besoins toujours croissants de connectivité de nos territoires, de nos concitoyens et de nos industries. La réussite de ces défis se traduira par une connectivité accrue dans le monde de l’industrie ; connectivité qui ne sera d’ailleurs plus, uniquement, un outil support mais la maille essentielle à la prospérité de l’entreprise.
Le CSF a participé à la promotion et à la compréhension des enjeux de l’infrastructure 5G à l’aide de documents de vulgarisation des sujets et de white papers concernant des sous-parties telles que les small cells, le slicing, les spécificités liées à l’IoT, les nouveaux moyens de diffusion (e-MBMS …), etc.
Le groupe de travail « 5G » du CSF « Infrastructures numériques, a, par exemple, rédigé en septembre 2020 un Livre blanc sur les enjeux de la 5G dans lequel il a été soutenu que l’introduction d’un nouveau cœur 5GC et d’infrastructures virtualisées constituait alors une étape clé pour assurer une continuité de service à travers les différents systèmes.
Le réseau cœur 5GC est aussi nécessairement virtualisé, permettant le développement de fonctionnalités telles que le « network slicing », et nécessite donc la mise en place d’infrastructures virtualisées. Il est donc indispensable de maîtriser chaque élément d’un environnement virtualisé (à la fois pour les équipementiers et pour les opérateurs).
L’écosystème des entreprises françaises innovantes spécialisées dans les solutions logicielles et matérielles pour les réseaux télécoms a été structuré au sein d’un sous-groupe de travail du CSF « Infrastructures numériques », afin de soutenir la croissance des entreprises françaises sur l’innovation logicielle et matérielle.
Les travaux du sous-groupe ont pour ambition la publication d’une cartographie de l’écosystème français sur la virtualisation des réseaux, permettant ainsi une identification des maillons manquants dans la chaîne de valeur ainsi qu’une identification des obstacles au développement de l’écosystème en France et la proposition de solutions pour les surmonter.
Avec la 5G, il convient également de valoriser, d’un point de vue technologique, les infrastructures qui en découleront, mais aussi permettre au plus grand nombre de bénéficier des savoir-faire de l’industrie des infrastructures numériques.
Le réseau de plateformes 5G du CSF : tester et développer les nouveaux usages verticaux
Dès lors, le Comité s’est engagé, à travers son contrat de filière, à mener deux projets : fédérer l’écosystème de la 5G autour des besoins réglementaires et analytique du secteur, et mettre en œuvre un réseau de plateformes d’expérimentation 5G multisites et multi-intervenants.
Ainsi, dans le cadre de la création du réseau pérenne de plateformes 5G, permettant d’établir une infrastructure 5G d’innovation en réseaux multisites, le CSF « Infrastructures numériques » a donné son soutien à plusieurs projets de plateformes, qui se sont engagées à faire partie du réseau de plateformes. Parmi ces projets labellisés, la plupart sont lauréats de l’appel à projets sur la souveraineté dans les réseaux de télécommunications.
De nombreux projets actuellement identifiés au sein du réseau de plateformes de la filière visent à développer des usages « verticaux » dans des secteurs industriels.
Ainsi, l’enjeu pour le CSF est de développer des synergies entre les plateformes, par un dialogue continu entre les projets, afin que la 5G soit l’un des éléments essentiels du développement de l’industrie 4.0.
Composition du groupe de travail de la mission 5G Industrielle
Philippe Herbert (responsable de la mission 5G industrielle), Jean-Marie Danjou (directeur général de l’Alliance Industrie du Futur), Jean-Yves Bois (membre du Gimelec), Michel Combot (directeur général de la Fédération Française des Télécoms), Stella Morabito (déléguée générale de l’Alliance Française des Industries du Numérique – AFNUM), Viktor Arvidsson (directeur des relations gouvernementales & industrielles, de l’innovation et de la stratégie pour Ericsson France), Thierry Valot (directeur Innovation et Digital du groupe Fives), Sébastien Dudreuilh (responsable Industrie 4.0 France chez Orange Business Services), Marc Charrière (directeur des Affaires Publiques de Nokia France), Christian Picory-Donné (directeur Recherche Partenariale et Valorisation de l’IMT et directeur Institut Carnot Télécom & Société numérique), Pierre Fortier (directeur Associé et responsable global des activités 5G de Capgemini Invent), Antoine Roussel (directeur général de la société ALSATIS), Christophe Janneteau (chef du Service Interactions et Réseaux au CEA List), Yann Le Helloco (directeur technique de la société Infovista), Paul Pinault (responsable de la stratégie du marché Industrial IoT pour la société Braincube).
Catégorie : 5G
La filière Infrastructures numériques est aujourd’hui le socle essentiel de la connectivité pour toutes et tous, et en toute circonstance. Il s’agit d’un écosystème complexe : de la fabrication des matériaux nécessaires à la construction d’un réseau d’infrastructures numériques, à sa mise à disposition, son exploitation et les services qui en découlent.
La filière Infrastructures numériques est donc le pilier incontournable de la numérisation des territoires et constitue un élément majeur pour permettre le développement de l’ensemble de l’industrie française, toute filière confondue. L’écosystème des infrastructures numériques dispose de nombreux atouts, portés aussi bien par des acteurs historiques que par de nouveaux acteurs innovants, dont le seul objectif est de généraliser la connectivité et d’offrir de nouveaux services toujours plus performants en faveur de l’innovation technologique.
Les principaux défis à relever par la filière sont notamment celui d’anticiper la mise en œuvre des nouveaux réseaux 5G et de leurs versions ultérieures afin de parfaire le savoir-faire français en la matière et d’œuvrer au bénéfice des autres filières-clé (automobile, transport, santé, sécurité, militaire, etc.) afin d’identifier leurs besoins en matière d’infrastructures et nouer de nouveaux partenariats.
Au travers de son contrat de filière signé avec l’État en décembre 2019, la filière s’est structurée autour de six projets structurants essentiels, notamment autour de la 5G. En effet, l’écosystème de la 5G va permettre de délivrer une multiplicité de nouveaux usages concernant de nombreux secteurs et à destination aussi bien du grand public que des entreprises, des services publics et autres institutions.
Après une période de crise sanitaire, la 5G se posera d’autant plus comme facilitateur de la numérisation de la société et de l’économie et devra permettre, à la France, de retrouver une partie de sa souveraineté perdue en matière d’usages et de services.
Le Comité a pour ambition de créer un réseau de plateformes d’expérimentation 5G multi-sites et multi-intervenants ; ce réseau devrait être orienté vers l’innovation technologique et en lien avec les futurs marchés verticaux, dans une approche transversale avec l’ensemble des parties prenantes : opérateurs télécoms, équipementiers, PME/TPE, startups, acteurs industriels, pôles de compétitivité, instituts de recherche, etc.
Le projet « CRIIOT »
Porté par la société Sequans, le projet « CRIIOT » a pour objectif le développement d’une solution d’objets connectés critiques répondant à la demande de l’industrie et plus généralement des « verticaux » et se reposant sur des technologies cellulaires publiques telles que la 4G et la 5G. Le projet couvre les aspects réseaux, par le développement d’une solution entièrement virtualisable permettant le déploiement rapide de réseaux privés ou publics.
Il est ouvert à de nombreux partenaires de la filière et s’inscrit donc pleinement dans les objectifs du Comité et de son contrat de filière.
Par ailleurs, la société Sequans, porteuse du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « CRIIOT » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « 5G OpenRoad »
Porté par le pôle de compétitivité Systematic, le projet « 5G OpenRoad » va déployer sur le plateau de Saclay un réseau pilote 5G pour accélérer la mise sur le marché de services innovants tirant partie de la 5G dans les domaines verticaux : véhicule connecté/autonome, puis industrie , santé connectée. Les expérimentations seront focalisées initialement sur les besoins des acteurs de l’automobile, des territoires, de la route connectée combinés à la roadmap des infrastructures numériques intégrera les technologies abouties et futures et travaillera le modèle opératoire et le modèle économique pour permettre aux futurs fournisseurs des services de créer un service de mobilité autonome à l’échelle sur route ouverte, une activité pérenne, rentable et ancrées sur les territoires.
Ce modèle économique permettra aux acteurs économiques d’accélérer l’introduction de leurs innovations comme supports de services utiles aux populations des territoires couverts par la 5G. Le retour d’expérience lié aux services déployés permettra d’éclairer les réflexions sur le cadre règlementaire autour de la mobilité autonome. Ce projet s’inscrit donc pleinement dans les objectifs du Comité et de son contrat de filière.
Par ailleurs, le pôle de compétitivité Systematic, porteur du projet, s’est engagé, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « 5G OpenRoad » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « 5G mMTC »
Porté par l’UVSQ Paris-Saclay, le projet « 5G mMTC » vise à exploiter, dans le cadre du projet Celtic Plus TILAS, une plateforme expérimentale IoT multimédias, où des algorithmes de qualité de service ont été proposés et validés. Cette plateforme est déployée sur le plateau de Saclay en étroite collaboration avec INRIA Saclay (équipe TRiBE) et Thales (ex Gemalto) sur le volet sécurité.
La plateforme TILAS a une forte valeur ajoutée sur la technologie embarquée et une intégration avec la plateforme nationale FIT IoT Lab est entamée. L’objectif est de faire évoluer cette plateforme en intégrant le volet « massive Machine Type Communications » en déployant i) une station de base 5G et ii) une large densité de noeux IoT 5G sur le plateau de Saclay. En développant cette plateforme, les acteurs industriels et académiques peuvent valider leurs propositions dans un environnement expérimentale à large échelle compatible avec architecture 3GPP. Ce projet s’inscrit donc pleinement dans les objectifs du Comité et de son contrat de filière.
Par ailleurs, l’UVSQ Paris-Saclay, porteuse du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « 5G mMTC » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « 5G V2X »
Porté par l’UVSQ Paris-Saclay, le projet « 5G V2X » a pour ambition de mettre en place une plateforme 5G-V2X large échelle et de s’attaquer au management des plateformes hétérogènes V2X et de réaliser ainsi un réseau de plateformes 5GV2X.
Cette plateforme 5G déploiera i) une station de base 5G sur le site de Versailles Satory et ii) des voitures équipées d’interface 5G. En développant cette plateforme, les acteurs industriels et académiques peuvent valider leurs propositions dans un environnement expérimentale à large échelle compatible avec l’architecture 3GPP. Ce projet s’inscrit donc pleinement dans les objectifs du Comité et de son contrat de filière.
Par ailleurs, l’UVSQ Paris-Saclay, porteuse du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « 5G V2X » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « Engage 5G & Beyond »
Porté par l’association FIT, le projet « Engage 5G & Beyond » vise à développer un réseau de plateformes 5G souveraines, pour le déploiement des futures technologies et l’expérimentation avec les domaines verticaux. Porté par l’association FIT des IRT et ITE, avec le soutien et l’investissement d’industriels majeurs (Orange, Nokia, Airbus, Thales AS, …) et adossé aux pôles de compétitivité (Systematic, Images & Réseaux, Aerospace Valley, …), le réseau offre un large maillage territorial et thématique. En s’appuyant sur l’existant et notamment l’architecture du projet H2020 5G EVE et son pilote 5G français impliquant Orange, Nokia, Eurecom et b<>com, un socle solide peut être disponible dès mi-2021 pour accueillir de nouveaux terrains d’expérimentations, avec une focalisation sur certains cas d’utilisation (santé, aérospatial, automobile, …). Ce projet s’inscrit donc pleinement dans les objectifs du Comité et de son contrat de filière.
Par ailleurs, l’association FIT, porteuse du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « Engage 5G & Beyond » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « Beyond 5G »
Porté par l’Institut Mines-Télécom à Saclay, le projet « Beyond 5G » vise à adresser les verrous scientifiques et techniques liés au déploiement de réseaux 5.x.G afin de traiter les aspects techniques d’interopérabilité et les usages favorisant l’innovation sur des projets pré-commerciaux.
Naturellement organisé autour des industriels et de la recherche publique, le projet constitue un élément structurant de la filière sur les deux aspects R&D et expérimentations techniques et économiques. Par construction, le projet est ouvert à d’autres acteurs de la filière « numérique » ou d’autres filières utilisatrices. Ses modalités d’organisation permettent en effet d’accéder aux ressources de R&D au niveau de chaque projet de recherche. Ce projet s’inscrit donc pleinement dans les objectifs du Comité et de son contrat de filière.
Par ailleurs, l’Institut Mines-Télécom, porteur du projet, s’est engagé, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, le projet « Beyond 5G » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « Living Labs 5G »
Porté par la SNCF, le projet « Living Labs 5G » consiste à développer et à mettre à disposition plusieurs espaces d’expérimentation de la 5G dans des gares emblématiques de la SNCF, pour permettre aux écosystèmes d’innovation – entreprises, établissements de formation et laboratoires – de préparer des solutions adaptées aux besoins des différentes catégories d’usagers qui convergent dans ces lieux : voyageurs, professionnels des sphères privées et du régalien.
Les gares de Rennes et Nantes accueillent les premiers projets d’expérimentation en partenariat avec les équipementiers partenaires. Il est prévu de compléter le dispositif avec d’autres gares, notamment en Ile-de-France en prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Grâce à ce projet, les acteurs de la nouvelle économie pourront accéder à une infrastructure d’expérimentation, aux cas d’usage de la SNCF et des autres partenaires des Living Labs, à un accompagnement sur la définition des spécifications attendues et à des tests en situation réelle avec les usagers.
Par ailleurs, la SNCF, porteuse du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « Living Labs 5G » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « 5G INNOV LAB »
Porté par la société Nokia à Saclay, le projet « 5G INNOV LAB », est une plateforme d’innovation et d’intégration qui permettra de supporter différents projets et différents partenaires startup et industriels souhaitant comprendre les futurs usages de la 5G dans un environnement aussi bien technique que service.
Cette plateforme est mise en œuvre avec différentes startups et certains industriels dont les partenariats sont en cours d’élaboration. Elle vise principalement les secteurs verticaux et sera ouverte aux différents acteurs des filières concernées. Elle permettra entre autres d’anticiper le plus possible les solutions technologiques à mettre en œuvre à l’aide des futures évolutions de la 5G et +. Ce projet s’inscrit donc pleinement dans les objectifs du Comité et de son contrat de filière.
Par ailleurs, la société Nokia, porteuse du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « 5G INNOV LAB » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « 5G Steel »
Porté par la société ArcelorMittal, le projet « 5G Steel » consiste à développer les nouveaux usages de la 5G et à accélérer son déploiement en France. La plateforme est un projet partagé dédié à l’expérimentation multi-sites et multi applications des technologies 4G/5G dans le monde industriel sidérurgique et son environnement local (Régions Grand Est et Hauts de France). Cette nouvelle technologie, vecteur de performance industrielle, va transformer profondément les métiers et les processus de travail (production, qualité, service, …) des usines sidérurgiques et des PMEs, TPEs travaillant pour ArcelorMittal.
L’objectif du projet est de valider l’usage industriel de la 5G en environnement industriel sévère au travers de cas d’usages ciblés sur les différents métiers (modélisation et prototypage) et lever les incertitudes et les risques (robustesse, sécurité). Dans un premier temps, l’objectif est de réaliser une expérimentation technique pour appréhender la technologie 5G et ses contraintes (débit, latence, couverture, …) de déploiement dans un environnement industriel difficile (environnement métallique perturbant, températures élevées, poussières) et de vérifier la robustesse de la solution dans un contexte d’applications hautement critiques. Dans un second temps, l’objectif est des mener des expérimentations à l’échelle industrielle d’usine intelligente, en testant notamment les apports possibles de la 5G pour répondre aux enjeux de performance industrielle en environnement de production (IoT haut débit, véhicules connectés et autonomes wagons, camions, AGV, réalité virtuelle et augmentée, drones) tant en Région Hauts de France (Dunkerque, Mardyck, Desvres) qu’en Région Grand Est (Florange).
Par ailleurs, ArcelorMittal, porteur du projet, s’est engagé, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « 5G Steel » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « 5G Verticale Interopérable Souveraine Sécurisée (« 5G Vertical ISS ») »
Porté par la société Alsatis, le projet « 5G Vertical ISS » vise à répondre à l’ensemble des besoins et cas d’usages définis par les donneurs d’ordres participants à ce projet – que ce soient les établissements de santé (hôpitaux), les collectivités mais encore les industriels français. La plateforme s’inscrit dans le cadre du développement de la 5G pour des usages verticaux Ultra Haut Débit basés sur une infrastructure globale constituée de composants souverains. Le projet vise à développer et valider une solution qualifiée, opérationnelle et certifiée à destination des secteurs verticaux de la santé, des industries et des collectivités.
L’objectif principal du projet est d’apporter les services attendus avec la 5G Privée (sécurisation, ultra haut débit, faible latence, résilience), mais également l’ensemble des passerelles pour y intégrer les usages et réseaux existants. La mise en œuvre de la solution 5G pour des usages « privés » devra également permettre de répondre aux besoins de géolocalisation de biens et personnes, à la protection des travailleurs isolés.
Au-delà de ce type de connectivité, les travaux porteront sur la continuité de service et sur l’interopérabilité entre les réseaux privés et opérateurs mobiles existants. Cette continuité de service s’appliquera, dans un premier volet, au maintien de la connectivité entre le réseau 5G pour usages « privés » et les réseaux des opérateurs mobiles en dehors de l’emprise du réseau. Puis, dans un second volet, les travaux devront permettre à l’infrastructure de réseau 5G « privée » d’accueillir des terminaux en provenance de réseaux d’opérateurs mobiles. Enfin, les besoins de convergence entre les réseaux privés seront traités par le développement de passerelles entre les réseaux PMR TETRA existants et le cœur de réseau 5G « privé ».
L’ensemble des systèmes développés et mis en œuvre feront l’objet de spécification et d’audit de sécurité avancés permettant à la solution d’apporter toutes les garanties nécessaires quant à la confidentialité des données et la résilience du système face aux cybermenaces.
Par ailleurs, la société Alsatis, porteur du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « 5G Vertical ISS » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « FogSLA-Antillas »
Porté par un consortium cordonné par la société Alter Way, le projet « FogSLA-Antillas » est un projet R&D visant à développer une plateforme de service numérique de nouvelle génération qui permettra aux utilisateurs de services 5G de disposer d’une meilleure qualité d’expérience tout en économisant les ressources allouées et en améliorant, par ailleurs, l’efficacité énergétique. Le projet est la composante française d’un partenariat plus large au niveau européen, dans le cadre du projet Eureka CELTIC AINET dont l’objet est d’accélérer la transformation numérique grâce à l’automatisation intelligente des réseaux.
Les innovations apportées par le projet vont concerner l’instauration d’une place de marché permettant la fourniture et la gestion d’architectures applicatives, unifiant les ressources matérielles logiques, la proposition d’une méthodologie et ses outils de contractualisation entre consommateurs et fournisseurs de service, permettant la mise en place d’un système de partage de revenus automatique, la mise en place d’une approche réactive de l’optimisation et enfin, la mise en place d’une solution d’hypervision B2B distribuée, multi-échelle et interactive.
Les impacts attendus sur l’amélioration des usages de la 5G sont, en termes d’orchestration des slices et des ressources associées, une meilleure efficacité pour l’exécution des fonctions, et une gestion plus précise des besoins en ressource pour répondre aux besoins des utilisateurs.
Une large partie de la plateforme de services, développée par FogSLA-Antillas sera diffusée en Open source et pourra donc être disséminée et utilisée en dehors du projet. Le consortium cible une dissémination forte des résultats notamment à travers l’animation d’ateliers auprès des utilisateurs. En particulier, la réutilisation de la solution FogSLA-Antillas sur les différentes plateformes 5G du réseau de plateforme du CSF infrastructure numérique sera promue, avec l’identification de plus-values potentielles apportées par FogSLA-Antillas pour ces différents projets.
Par ailleurs, la société Alter Way, porteur du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « FogSLA-Antillas », s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « Plateforme Immersive 5G – PI5G »
Porté par le CEA LIST, le projet « PI5G » a pour ambition d’accélérer le développement de produits/services combinant les technologies immersives (eXtended Reality) et la 5G pour l’industrie 4.0. Grâce au développement de plateformes immersives, le consortium développera de nouvelles briques technologiques et solutions clés en main permettant d’adresser trois types de cas d’usage que seront la téléprésence 3D, la télérobotique immersive et la simulation immersive. Ces besoins, généralement commun à plusieurs filières industrielles, seront ainsi spécifiés et partagés afin de faciliter le déploiement et l’utilisation de ces technologies. Le projet doit permettre, par ailleurs, de positionner la 5G et les technologies immersives au cœur de la stratégie des entreprises en permettant l’accès à la plateforme d’expérimentation et aux résultats. Les entreprises (GG, ETI, PME) faisant ou ne faisant pas partie du projet pourront ainsi tester de nouveaux services répondant à leurs besoins actuels et futurs sur les trois typologies de cas d’usage qui sont adressés dans le projet.
Il s’agit également d’accélérer la compréhension de ces technologies et de leurs enjeux stratégiques lors d’évènements dédiés avec la présentation de cas d’usages réels effectués dans le cadre du projet.
La plateforme permettra ainsi aux entreprises d’expérimenter de nouveaux produits et services combinant 5G et solutions immersives. Au-delà, le projet porte sur l’association de la 5G avec les solutions immersives que sont la Réalité Virtuelle et Augmentée, que ce soit du point de vue technologique ou organisationnel avec l’association de PME françaises expertes dans chacun des deux domaines. Aussi, le projet vise plusieurs innovations, à savoir le développement d’un masque RV/RA compatible 5G, le développement d’outils de gestion du réseau 5G, d’une plateforme asymétrique collaborative 3D, d’une solution logicielle pour le contrôle dynamique temps réel de système à retour d’effort, ou encore des solutions de cloud XR pour le rendu et la simulation physique.
Par ailleurs, le CEA LIST, porteur du projet, s’est engagé, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « PI5G » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « Perf 5G Maritime »
Porté par la société MIOS (by SNEF Lab), le projet « Perf 5G Maritime » est dédié aux futurs usages 5G dans le secteur maritime pour les industriels. Les objectifs de cette plateforme sont, d’une part, de démontrer l’intérêt de cette technologie pour les ports et armateurs français et, d’autre part, de réaliser un transfert de compétence entre l’organisme de recherche CEA LETI avec MIOS, afin de créer un centre d’expertise 5G à Aix-en-Provence ainsi qu’un écosystème régional. À ce titre, le projet favorisera l’apport de solutions de numérisation au profit de l’industrie 4.0. L’objectif principal de la plateforme est de dynamiser un écosystème autour de la 5G et de ses applications en s’appuyant sur l’expertise de la société MIOS, qui est présente dans la plateforme 5G INNOVLAB portée par Nokia, et sur le CEA Leti présent dans la plateforme CRIIOT (Critical IoT) portée par Sequans.
Plus spécifiquement, le projet « Perf 5G Maritime » vise à :
- Développer une solution technologique de réseau privé 5G light. MIOS dispose d’une offre de réseau privé IoT et souhaite développer une offre souveraine et compétitive de réseau privé 5G pour navires et sites sensibles tels que les zones portuaires ;
- Démontrer la coexistence de ce type de réseau privé dans la bande 38 TDD à 2,6GHz avec les réseaux cellulaires déployés sur les bandes adjacentes sur une même zone géographique ;
- Stimuler l’écosystème 5G français par la démonstration du potentiel de la technologie pour les verticaux au travers d’une démonstration pour le secteur du fret en zone portuaire. Une quantification des bénéfices apportés par un réseau privé 5G en zone portuaire par la remontée d’information du navire vers le port en très haut débit 5G lors de la phase d’approche.
Si le projet « Perf 5G Maritime » est en premier lieu à destination des armateurs et opérateurs portuaires français, la diffusion vers d’autres acteurs pourra notamment s’effectuer au travers du pôle mer méditerranée qui soutient aussi ce projet. Dès lors, par le biais de sa plateforme, MIOS se positionne comme intégrateur et fournisseur de solution 5G « light » répondant aux besoins spécifiques du maritime pour accélérer le déploiement auprès des industriels du secteur.
Par ailleurs, la société MIOS, porteur du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « Perf 5G Maritime » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « Plateform Inline for Radio, Application and Network Accelerations – (PIRANA) »
Porté par la société Kalray, le projet « PIRANA » est dédié au développement et à la promotion d’une carte d’accélération « inline » dédiée au marché Telecom Edge 5G, qui peut être configurée pour effectuer une ou plusieurs des opérations suivantes, critiques dans le cadre du déploiement de solutions 5G :
- La radio i.e. « Open RAN » ;
- Les fonctions réseaux, stockage et sécurité des data centers Edge 5G ;
- Les applications utilisateurs hébergées dans les data centers Edge 5G, en particulier pour les fonctions liées à l’IA et au « Edge Computing ».
Le projet PIRANA a pour objectifs le développement, la validation industrielle et la promotion d’une solution d’accélération matérielle et logicielle souveraine et ouverte, basée sur des cartes Kalray et logiciels de Kalray/6WIND, dédiée au marché Telecom Edge 5G et qui seront testées dans un serveur Edge d’Atos dans un contexte de Système de transport Intelligent (ou ITS, Intelligent Transportation Systems) intégré aux plateformes Smart City pour un pilotage des politiques de mobilité du territoire.
Cette plateforme est une solution d’accélération novatrice et souveraine, radio, réseau ou applicative pour n’importe quel vertical du marché des télécoms. Elle s’adresse aux fournisseurs d’infrastructure, aux fournisseurs de solutions télécom, aux opérateurs de téléphonie mobile et s’inscrit en alternative aux américains Intel, Xilinx et Nvidia etc.
Le projet permettra une collaboration active entre 6WIND, Atos, Kalray et Orange afin d’assurer un déploiement rapide, optimisé, avec un fort aspect sur la réduction de la consommation énergétique de la carte et d’applications verticales sur le marché.
Par ailleurs, la société Kalray, porteur du projet, s’est engagée, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « PIRANA » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Le projet « Lab 5G pour l’industrie du futur »
Porté par le Groupe ACOME, le projet « Lab 5G pour l’industrie du futur » est dédié au déploiement d’un réseau privé 4G évolutif 5G sur un campus industriel afin de tester des cas d’usages indoor et outdoor. Ces expérimentations porteront en particulier sur les thématiques suivantes : machines connectées, techniciens augmentés et mobilité autonome.
Le projet « Lab 5G pour l’industrie du futur » vise à développer en cinq ans une solution complète pour les réseaux privés (« Professional Mobile Radio », ci-après « PMR ») à destination des marchés verticaux de l’industrie et du tertiaire. Cette solution devra être robuste sur le plan technique, souveraine en termes de propriété intellectuelle, conçue et assemblée en France pour l’essentiel de ses composants.
Au-delà des aspects technologiques, cette expérimentation accordera une attention particulière aux enjeux de la Responsabilité Sociale et Environnementale (réduction de l’empreinte carbone de la solution, définition d’une démarche exemplaire sur le plan sanitaire…). En effet, les réseaux PMR 4G/5G sont un socle très pertinent pour accélérer le déploiement d’applications permettant de faire des gains de compétitivité. Ils permettent d’améliorer la performance des processus et d’accroitre la qualité des produits ou encore la sécurité des hommes et des stocks. Ces réseaux permettront aussi de capter massivement de la donnée en temps réel, ouvrant la voie à l’analyse des données par l’intelligence artificielle
Le projet « Lab 5G pour l’industrie du futur » participera ainsi à la construction de l’écosystème 5G français en mettant à disposition d’entreprise et de startups un Lab 5G pour l’industrie, qui aura vocation à être pérennisé au-delà de 2024 en poursuivant l’accueil de PME et de startups sur la plateforme.
La plateforme « Lab 5G pour l’industrie du futur » disposera, à l’issue de l’expérimentation, d’une expérience solide permettant de tirer le meilleur parti des applications nécessitant la 5G. Les fournisseurs et partenaires du projet seront des bénéficiaires directs de l’expérimentation. Ils bénéficieront d’un retour d’expérience significatif. Les entreprises industrielles européennes disposeront à partir de 2025 d’une offre PMR robuste et ouverte pour équiper leurs sites de production.
Certains résultats de l’expérimentation ont vocation à être diffusés aux entreprises et aux pouvoirs publics, en particulier les informations relatives à l’impact carbone de la solution, ainsi que sur celles concernant la démarche mise en œuvre pour garantir l’innocuité du déploiement pour les salariés du site. Une action sera menée pour identifier un laboratoire de recherche afin de travailler sur ce dernier point.
Par ailleurs, le Groupe ACOME, porteur du projet, s’est engagé, d’une part, à ce que des communications soient effectuées entre les acteurs du projet et le Comité (information, démonstrations) et, d’autre part, à « partager » toute ou partie des résultats obtenus au travers de la plateforme aux acteurs de la filière, en leur permettant d’intégrer le projet.
En ce sens, la plateforme « Lab 5G pour l’industrie du futur » s’engage à faire partie du réseau de plateformes promu par le Comité dans son contrat.
Dès lors, le bureau du Comité stratégique de filières « infrastructures numériques » a validé son soutien à ces projets, afin qu’ils puissent se développer au bénéfice de l’ensemble des acteurs.