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Document | Mon mobile Ma santé – Brochure 2020 :
https://www.slideshare.net/fftelecoms/mon-mobile-masantefftelecoms2020/fftelecoms/mon-mobile-masantefftelecoms2020
Principaux faits :
L’usage du téléphone portable est généralisé et on estime à 7,7 milliards le nombre des abonnés dans le monde.
Les champs électromagnétiques produits par les téléphones portables sont classés par le Centre international de Recherche sur le Cancer dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’Homme.
Des études visant à évaluer plus complètement les effets potentiels à long terme de l’utilisation des téléphones portables sont toujours en cours.
L’OMS procède régulièrement à une évaluation formelle du risque pour tous les effets sur la santé dus à une exposition à des champs de radiofréquences.
Que dit l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ? Y-a-t-il des effets sur la santé ?
Un grand nombre d’études a été mené au cours des deux dernières décennies pour déterminer si les téléphones portables représentent un risque potentiel pour la santé. À ce jour, il n’a jamais été établi que le téléphone portable puisse être à l’origine d’un effet nocif pour la santé.
Aide-mémoire n°193 de l’OMS sur le téléphone mobile, octobre 2014 dont sont extraites ces citations.
En France, que disent l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) et le ministère de la Santé ?
« L’ANSES souligne dans un avis du 21 octobre 2019 que certains éléments d’expertise, bien que limités, mettent en évidence des effets biologiques sur l’activité cérébrale en cas d’exposition à un niveau de DAS [Débit d’Absorption Spécifique] supérieur à 2 W/kg. Ils ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets sur d’autres fonctions biologiques spécifiquement associées à de telles expositions au niveau du tronc. »
Communiqué du ministère de la Santé du 19 novembre 2019.
« Les travaux d’expertise menés par l’Agence sur la base des données actuelles issues de la littérature scientifique internationale ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets des radiofréquences chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur mâle et femelle, le système immunitaire et la toxicité systémique, ni d’effets cancérogènes ou tératogènes. En revanche, l’Agence conclut à un effet possible de l’exposition aux radiofréquences sur le bien-être des enfants et leurs fonctions cognitives (mémoire, fonctions exécutives, attention). Les effets observés sur le bien-être pourraient toutefois davantage être liés à l’usage des téléphones mobiles plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent. »
Communiqué de l’ANSES du 8 juillet 2016 sur l’exposition des enfants aux radiofréquences.
« L’évaluation des risques liés à l’exposition aux radiofréquences ne met pas en évidence d’effet sanitaire avéré et ne conduit pas à proposer de nouvelles valeurs limites d’exposition de la population. Elle pointe toutefois, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques chez l’Homme ou chez l’animal. Par ailleurs, certaines publications évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables. Compte tenu de ces éléments, dans un contexte de développement rapide des technologies et des usages, l’ANSES recommande de limiter les expositions de la population aux radiofréquences en particulier des téléphones mobiles, notamment pour les enfants et les utilisateurs intensifs, et de maîtriser l’exposition générale résultant des antennes-relais. »
Communiqué de l’ANSES relatif à son avis du 15 octobre 2013 sur les radiofréquences.
Réglementation – Le DAS (Débit d’Absorption Spécifique).
Il quantifie le niveau d’exposition maximal aux ondes radio quand l’appareil fonctionne à puissance maximale et s’exprime en watts par kg. Trois types de DAS sont définis :
- le « DAS tête » qui reflète l’usage du téléphone à l’oreille, en conversation ;
- le « DAS tronc » associé aux usages d’un téléphone, d’une tablette … qui sont portés près du tronc ;
- le « DAS membre » qui correspond à un usage d’un téléphone, d’une tablette, d’une montre connectée plaqués contre un membre, comme par exemple lorsqu’ils sont tenus à la main, portés dans un brassard, sur le bras ou dans la poche d’un pantalon.
En Europe, 2 W/kg est la limite de DAS qui ne doit jamais être dépassée pour l’exposition aux ondes radio de la tête et du tronc et 4W/kg pour les membres.
En France, tous les mobiles commercialisés ont ainsi l’obligation réglementaire d’avoir des DAS inférieurs à 2 W/kg pour la tête et tronc et 4W/kg (arrêté du 8 octobre 2003 tel que modifié par l’arrêté du 15 novembre 2019 « fixant les spécifications techniques applicables aux équipements radioélectriques »).
Ces limites de 2 W/kg et 4W/kg, recommandées par l’OMS, ont été confirmées par l’ANSES dans son avis d’octobre 2013 sur les radiofréquences.
Ces DAS figurent sur différents supports et en boutique (notice du fabricant, catalogue commercial, sur toutes publicités de ces équipements, sites web…), ainsi que sur l’application Open Barres de l’ANFR pour les mobiles Android.
En termes d’exposition aux ondes radio, les terminaux pour la 5G sont soumis aux mêmes limites réglementaires de DAS que les terminaux pour les précédentes technologies (2G, 3G et 4G).
Mise à jour 02/07/2020 | Équipements radioélectriques : à partir du 1er juillet 2020, l’affichage du DAS est renforcé pour une meilleure information du public.
En savoir plus sur le site de l’ANFR
Recommandations – Ce que vous pouvez faire pour limiter l’exposition aux ondes radio émises par le téléphone mobile.
Utilisez un kit oreillette (ou kit piéton) pendant les appels téléphoniques.
Vous réduisez votre exposition dès que vous éloignez le mobile de votre corps (tête et tronc). Téléphoner avec un kit oreillette permet ainsi de diviser l’exposition au téléphone mobile d’un facteur allant jusqu’à 400. Ce conseil vaut particulièrement pour les utilisateurs les plus intensifs. Il est conseillé aux femmes enceintes qui utilisent un kit oreillette d’éloigner le mobile du ventre et aux adolescents de l’éloigner du bas ventre. Il convient également de respecter les conditions d’usage qui sont fixées par le fabricant dans la notice de l’appareil. Celle-ci peut indiquer une distance à maintenir entre le tronc et le mobile en communication.
Téléphonez de préférence dans les zones où la réception radio est de bonne qualité.
Votre mobile ajuste automatiquement sa puissance d’émission en fonction des signaux radio qu’il reçoit du réseau de votre opérateur. Quand la réception radio est de bonne qualité (4 ou 5 barrettes sur l’écran de votre téléphone), votre mobile émet plus faiblement – ce qui réduit d’autant votre exposition aux ondes radio.
Incitez vos enfants et adolescents à faire une utilisation modérée et raisonnée du téléphone mobile si vous décidez de les équiper
Veillez également à les informer des moyens permettant de réduire l’exposition quand ils communiquent avec leur mobile. Si des effets sanitaires étaient mis en évidence, les enfants et adolescents pourraient être plus sensibles, étant donné que leur organisme est en cours de développement. Les inciter à un usage raisonné du téléphone mobile, par exemple, en évitant les communications nocturnes et en limitant la fréquence et la durée des appels.
À savoir en plus sur l’exposition aux ondes radio.
Lors du choix de votre terminal, consultez la valeur et les mentions relatives au DAS mises à disposition. L’ANSES recommande, de « privilégier l’acquisition de téléphones affichant les DAS les plus faibles » (communiqué du 15 octobre 2013).
Quand j’envoie un SMS, un e-mail ou surfe sur Internet, mon exposition aux ondes radio est bien plus faible qu’avec le téléphone à l’oreille. En effet, ces usages nécessitent que l’on regarde l’écran du téléphone mobile et par conséquent que l’on tienne le mobile éloigné de sa tête et de son tronc – ce qui réduit l’exposition par rapport à un téléphone tenu contre l’oreille.
Quelle efficacité pour les dispositifs « anti-ondes » ? Dans son rapport 2013, l’ANSES indique que l’étude « conduite sur 13 dispositifs et 3 téléphones mobiles GSM900 et 1800 MHz ne montre aucun effet probant de ces dispositifs sans une altération des performances du téléphone mobile. » La Direction Générale de la Concurrence, de la consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) à la suite de son enquête de 2015 sur les conditions de commercialisation des dispositifs « anti-ondes » pour les téléphones mobiles, précise que la plupart des argumentaires pour vendre ces produits sont sans fondement, basés sur des études « non reconnues officiellement » et usent d’un vocabulaire « fantaisiste ou entièrement inventé ».
Sécurité et restrictions d’usage.
Comme tous les appareils électriques, n’utilisez pas votre smartphone branché au secteur dans votre bain, ou dans un milieu humide.
Respectez les restrictions d’usage spécifiques à certains lieux (hôpital, avion, station- service, établissements scolaires …). Respectez les consignes de sécurité propres à certains lieux et éteigniez votre téléphone mobile chaque fois que cela vous est demandé.
N’utilisez pas votre mobile en conduisant. Utiliser un mobile en conduisant, avec ou sans kit mains-libres, constitue un réel facteur d’accident grave et est passible de sanctions pénales.
N’écoutez pas de la musique avec votre téléphone mobile à un niveau sonore élevé pendant une longue durée. Cela peut dégrader l’audition de façon irrémédiable.
Si vous portez un implant électronique (pacemaker, pompe à insuline, neuro-stimulateur…), éloignez le téléphone mobile d’au moins 15 cm de cet implant et utilisez le téléphone mobile uniquement du côté opposé à celui de l’implant. Il vous est recommandé de parler de ce sujet avec votre médecin car celui-ci connaît les caractéristiques de votre appareil médical.
Consultez la notice d’emploi élaborée par le fabricant.
Pour en savoir plus :
- Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : www.who.int/peh-emf/fr/
- Portail d’information du Gouvernement sur les radiofréquences : www.radiofrequences.gouv.fr
- Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) : www.anses.fr
- Agence Nationale des Fréquences (ANFR) : www.anfr.fr
- Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) : www.fftelecoms.org
La Fédération Française des Télécoms est une association, régie par la loi de 1901, qui a pour objet de promouvoir le développement durable et responsable du secteur des communications électroniques et des entreprises qui le composent, en favorisant l’innovation, l’emploi et la qualité du service rendue aux utilisateurs.
Fédération Française des Télécoms
11-17 rue de l’Amiral Hamelin
75116 Paris
Membres de la FFTélécoms : Altice-SFR ; Arteria ; Bouygues Telecom ; Colt Technology Services ; Euro-Information Telecom ; Hub One ; IP Directions ; La Poste Mobile ; Legos ; Manifone ; Odigo ; Orange ; Prixtel ; RATP Connect ; Syma ; Verizon France ; Worldline.
Conception, réalisation : Cithéa. – www.cithea.com.
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Délivré par l’association BrailleNet et valable pour une durée de deux ans (jusqu’en février 2022), ce label atteste que notre site est conforme aux critères d’accessibilité.
La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) s’est mobilisée pour concevoir un site internet accessible et responsive. L’ambition est d’offrir un maximum de confort de consultation à tous les publics et dans toutes les situations. Le label Argent compte 102 critères dans 13 thématiques (navigation, structuration, images, liens…). Il s’agit d’une étape supplémentaire dans l’ambition portée par la Fédération de rendre les contenus numériques accessibles au plus grand nombre. Cette démarche avait été initiée avec le sous-titrage des vidéos de la Fédération et s’est poursuivie avec la production de fiches pratiques sur les télécoms en FALC (Facile À Lire et à Comprendre).
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Didier Casas, Vice-président de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), était « l’invité éco » sur France Info le 3 février 2020 face à Emmanuel Cugny au sujet des fréquences 5G et de Huawei.
Extraits :
« Au moment où nous nous parlons, nous ignorons ce que souhaite faire le Gouvernement français. Il y a urgence. Le Gouvernement ne nous dit pas aujourd’hui clairement si il souhaite que Huawei soit interdit en France, dans quelles régions, villes, dans quel délai, à quelles conditions. (…) Les opérateurs sont engagés dans un objectif de déploiement accéléré de la 5G, les fréquences seront vendues aux opérateurs pour plusieurs milliards d’euros dans quelques semaines. (…) les opérateurs télécoms sont dans les starting-blocks, et au fond on ne sait pas avec quel ciment nous devons monter les murs ! (…) Aux États-Unis, les opérateurs sont accompagnés dans cette interdiction d’utiliser un équipementier. En France, si un équipementier devait être interdit il faudrait que certaines entreprises démontent jusqu’à la moitié de leur réseau télécom, c’est plusieurs milliards d’euros. (…) Nous allons devoir payer pour les fréquences 5G, qui sont la propriété de l’État. C’est plusieurs milliards d’euros d’investissements pour les opérateurs télécoms. (…) Nous sommes très engagés dans des plans d’économie d’énergie très importants. Nous sommes attentifs au sujet des conséquences éventuelles des radios fréquences sur la santé. »
Vidéo | 5G/Huawei – Interview de Didier Casas, Vice-président FFTélécoms, sur France Info :
Transcription de l’interview (MS Word, 138 KB)
Transcription :
[Emmanuel Cugny, journaliste France Info] Bonsoir à tous. L’Internet 5G va bientôt faire son apparition en France. Vous le savez, il s’agit de l’Internet ultra-rapide, encore mieux que la fibre, encore mieux que la 4G. En tout cas, elle concernera les entreprises avant les particuliers mais représentent déjà de forts enjeux économiques et financiers. Bonsoir Didier Casas.
[Didier Casas, Vice-président de la Fédération Française des Télécoms] Bonsoir.
[Emmanuel Cugny] Vous êtes Vice-président de la Fédération Française des Télécoms, par ailleurs, Directeur général adjoint de Bouygues Telecom. Le déploiement de la 5G est devenu aussi un enjeu très diplomatique. Faut-il accepter ou interdire le chinois Huawei est sur le sol français ?
[Didier Casas] Écoutez, ce que je constate d’abord c’est que ça n’est pas ce que demandent nos amis britanniques qui viennent de décider l’inverse. Ça n’est pas non plus si j’ai bien lu ce que demande le commissaire européen Thierry Breton, qui vient d’expliquer, publiquement, que Huawei était le bienvenu en Europe. Et, j’allais vous dire que, si d’aventure, Huawei devait être interdit en France, ce serait au gouvernement français de le dire, bien sûr, et nous serions d’ailleurs nous, opérateurs, très intéressés à ce qu’il nous dise rapidement. Parce qu’on nous demande, par ailleurs, d’investir beaucoup dans la 5G qui va arriver…
[Emmanuel Cugny] On va y revenir en détail Didier Casas mais en fin de semaine dernière, l’Europe a laissé la porte ouverte au chinois Huawei que l’on sait accusé par les américains d’espionner au profit du régime communiste à Pékin. Est-ce que… On a bien entendu votre position sur la nécessité de travailler ensemble. Mais est-ce que, contrairement à l’Europe, la France est sur la même ligne et accepterait Huawei aujourd’hui ?
[Didier Casas] C’est ce que je vous disais. Au moment où nous nous parlons, en réalité nous ignorons ce que souhaite faire le gouvernement français. Et le problème c’est qu’il y a urgence, parce que…
[Emmanuel Cugny] En tout cas, le gouvernement est timoré, beaucoup plus que l’Europe, ça c’est clair.
[Didier Casas] En tout cas, le gouvernement ne nous dit pas clairement aujourd’hui s’il souhaite que Huawei soit interdit en France. S’il souhaite qu’il soit interdit, quand le serait-il ? Dans quelle région ? Sur quelle ville ? Dans quels délais ? À quelles conditions ? Avec quelles conséquences pour les opérateurs ? Notamment sur le déploiement de la 5G. Je vous le disais, nous sommes actuellement engagés, et le gouvernement n’y est pas pour rien, dans un objectif de déploiement accéléré de la 5G. On se propose de nous vendre des fréquences à plusieurs milliards d’euros dans quelques semaines maintenant. Nous sommes dans les « starting blocks » et, au fond, on ne sait pas avec quel ciment nous devons monter les murs.
[Emmanuel Cugny] Si l’État met des barrières vous demanderez des compensations financières par exemple ?
[Didier Casas] En tout cas ce qui paraît certain, c’est que nous ne voyons pas pourquoi il en serait autrement. Regardez ce qui se passe aux États-Unis, le Président Trump a expliqué très clairement qu’il ne souhaitait plus qu’un certain nombre d’équipementiers équipe les opérateurs américains. Et il a décidé, fort logiquement, que les entreprises américaines seraient accompagnées financièrement dans cette transition. Si un équipementier, Huawei par exemple, exemple devaient être interdits en France il faudrait que certaines des entreprises du secteur des montres jusqu’à la moitié de leurs réseaux télécoms, c’est plusieurs milliards d’euros d’investissement qui est sur la table.
[Emmanuel Cugny] Didier Casas, est-ce qu’il n’existe pas quand même des solutions annexes ? Vendredi, Stéphane Richard, le patron du groupe Orange, a annoncé qu’il allait travailler avec Nokia et Ericsson. Donc il n’y a pas que Huawei finalement. Et puis Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, vous l’avez dit, affirme haut et fort que l’Europe est à la pointe aujourd’hui contrairement à ce que disent les allemands sur la 5G. Donc il y a peut-être des solutions alternatives.
[Didier Casas] Bien entendu il y a des solutions alternatives. Bouygues Télécom, par exemple, travaille avec d’autres équipementiers : avec Ericsson, avec Nokia… et il est naturel que dans ce secteur comment dans d’autres, la concurrence joue. Vous parliez d’Orange : j’observe qu’Orange n’utilise pas Huawei en France mais partout ailleurs dans le monde là où il réalise, je crois à peu près la moitié de ses revenus, il utilise massivement Huawei. Donc Huawei est un acteur important mais il en existe, d’autres c’est un fait.
[Emmanuel Cugny] Il y a quatre grands opérateurs téléphoniques aujourd’hui en France : Orange, Bouygues Télécom, que vous représentez, SFR et Free mobile. Vous allez devoir vous partager le gâteau de ces milliards d’euros de fréquences. Les enchères auront lieu en avril [2020] c’est cela ?
[Didier Casas] Oui, les enchères iront auront lieu en avril. Si je peux me permettre cette remarque : nous n’allons pas « nous partager le gâteau des milliards d’euros fréquences », nous allons devoir payer les milliards d’euros pour les fréquences, ce qui est un peu…
[Emmanuel Cugny] Vous allez vous répartir les sommes.
[Didier Casas] Voilà, on va devoir se répartir le paiement de ces sommes. Mais c’est bien ce que vous vouliez dire… Donc les enchères vont avoir lieu très vite. Il va falloir bien sûr que chacune des quatre entreprises détermine sa stratégie selon ses objectifs, selon ses moyens aussi, selon ce qu’elle peut faire et puis j’insiste…
[Emmanuel Cugny] Ça coûte combien, en gros aujourd’hui, d’installer les réseaux 5G ? Parce que ce sont de très lourds investissements.
[Didier Casas] Vous savez, pour faire de la 5G – comme la 4G, comme la 3G, comme la 2G – il faut, on n’a jamais rien inventé d’autres, il faut trois choses : il faut des fréquences, des téléphones et de l’électronique. Et l’électronique c’est la question de Huawei, Nokia, Ericsson, dont on a parlé juste avant. Les téléphones : eh bien c’est Apple, Samsung, Huawei et les autres qui les fabriquent. Et puis il faut bien sûr des fréquences qui sont la propriété de l’État et que nous achetons. Ça coûte plusieurs milliards d’euros d’investissement.
[Emmanuel Cugny] Vous les avez aujourd’hui ces milliards ?
[Didier Casas] Oui bien sûr, l’industrie se prépare pour les avoir…
[Emmanuel Cugny] Donc l’État n’a pas besoin de vous aider ?
[Didier Casas] Non, l’industrie n’a jamais demandé que l’État l’aide à acheter des fréquences. Et d’ailleurs franchement, si nous lui demandions, je ne crois pas qu’il l’accepterait.
[Emmanuel Cugny] Didier Casas, il y a donc quatre grands opérateurs aujourd’hui en France. Est-ce qu’il n’y en a pas un de trop ?
[Didier Casas] Ah, vieille question. Écoutez, j’ai le sentiment qu’à 4, aujourd’hui, nous vivons convenablement, que la concurrence est animée, que les Français sont heureux de pouvoir bénéficier de la concurrence entre quatre opérateurs. J’ai le sentiment aussi que les pouvoirs publics sont pas très favorables à ce qu’il y en ait moins… Bref. Je ne crois pas que les conditions soient réunies en tout cas au moment où nous nous parlons et que je sache pour qu’il y ait un opérateur en moins, ou deux ou trois en moins…
[Emmanuel Cugny] Le secteur de la téléphonie est lui aussi concerné par les questions environnementales et ce matin, dans le quotidien Les Échos, le patron d’Orange, Stéphane Richard, a dit qu’il veut atteindre « le zéro carbone dix ans avant le reste de l’industrie. » Il rejette en gros un million et demi de tonnes de Co2 par an pour le groupe Orange. C’est une préoccupation pour tous les opérateurs aujourd’hui ?
[Didier Casas] Oui bien sûr. Tous les opérateurs, Orange… Stéphane richard l’a dit. Mais tous les opérateurs sont préoccupés par ce sujet. Nous sommes tous engagés dans des plans d’économies d’énergie très important. Considérez que, ça ne paraît rien, mais, en fait, pour faire fonctionner nos réseaux, fixes ou mobiles, nous consommons énormément d’énergie. Ce qui coûte beaucoup à nos entreprises. Donc nous sommes engagés dans de puissants plans d’économies d’énergie. Et puis nous sommes aussi très préoccupés de l’intégration de nos réseaux mobiles, notamment les fameuses antennes, dans le paysage…
[Emmanuel Cugny] Ce qui peut poser certains problèmes sanitaires pour certains.
[Didier Casas] Et puis nous sommes attentifs, pour l’instant il n’y a pas de problème sanitaire avéré, mais nous sommes attentifs aux sujets de, notamment effectivement, des conséquences éventuelles des radiofréquences sur la santé.
[Emmanuel Cugny] Merci beaucoup Didier Casas, Vice-président de la Fédération Française des Télécoms, bonsoir.
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Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur France Culture le 30 décembre 2019 au sujet de la 5G dans les entreprises et l’industrie :
Replay audio | Interview d’Arthur Dreyfuss sur France Culture :
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Le 18 décembre 2019, le contrat stratégique de la filière « Infrastructures numériques » a été signé par Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et Didier Casas, Président du Comité stratégique de filière (CSF) et Vice-président de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) en présence de tous les acteurs et partenaires sociaux. L’événement a eu lieu au Pôle Systematic Paris-Région à Palaiseau.
Ce contrat concrétise le fruit d’un an de travail, réunissant quatre fédérations (FFTélécoms, InfraNum, SYCABEL et l’AFNUM), 300 à 400 entreprises de toutes tailles, quatre ministères, de nombreuses agences d’administration, tous ensemble pour relever les défis de la 5G, des territoires intelligents, de l’emploi et de l’international.
En effet, la filière porte et présente quatre projets structurants essentiels :
- Projet 1 : la 5G ;
- Projet 2 : Construire les Smart Territoires ;
- Projet 3 : Sécuriser l’emploi et les passerelles de formation vers les nouveaux métiers des infrastructures numériques ;
- Projet 4 : Participer à l’élaboration d’une stratégie de création d’offre à l’exportation et diffuser le modèle français de déploiement des infrastructures ouvertes et mutualisées.
Extraits du discours de Didier Casas :
« Nous signons aujourd’hui le contrat de filière dédié aux infrastructures numériques, après plus d’un an de travail, de concertation et d’arbitrages. Cette signature concrétise le travail accompli par tous les acteurs dans ce projet. (…) La filière « infrastructures numériques » a plus que jamais besoin de se structurer. Pour se faire, les fédérations professionnelles jouent un rôle primordial car elles ont permis de maintenir un lien entre les différents acteurs de la filière. (…) L’AFNUM, InfraNum, le Sycabel et la Fédération Française des Télécoms ont porté ce projet au bénéfice des industriels de la filière, et je tenais à les en remercier. (…) Ce contrat contient 4 grands projets qui ont vocation à faire rayonner la filière dans les territoires en favorisant la recherche, le développement, l’emploi et enfin l’international »
Retombées presse :
- Les Echos (11 déc.) : « Le gouvernement va lancer la « French Tech de la fibre optique » »
- ZDNet (18 déc.) : « Coup d’envoi pour la « French Tech des infrastructures numériques » »
- L’informaticien (18 déc.) : « Le comité stratégique de filière Infra est lancé »
- Batiactu (19 déc.) : « Les télécoms et réseaux numériques ratifient leur Contrat stratégique de filière »
- Industrie & Technologies (19 déc.) : « La filière française des télécoms s’active pour l’arrivée de la 5G
Tweet :
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Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur BFM Business dans l’émission « 12H L’heure H » le 17 décembre 2019 face à Hedwige Chevrillon au sujet des chiffres-clés 2019 du secteur des télécoms :
Vidéo | Interview d’Arthur Dreyfuss sur BFM Business :
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Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur Europe 1 le 24 novembre 2019 face à Wendy Bouchard au sujet des enchères des fréquences 5G et de Huawei.
Vidéo | Replay de l’interview :
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Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur BFM Business dans l’émission « Good Morning Business » le 20 novembre 2019 face à Christophe Jakubysyn au sujet des enchères des fréquences 5G et de Huawei.
Vidéo | Interview d’Arthur Dreyfuss dans l’émission « Good Morning Business » sur BFM Business :
Transcription de l’interview (PDF – 104 KB)
Transcription de l’interview :
Christophe Jakubyszyn, Journaliste : Selon vous, pourquoi le Gouvernement lance un report de plusieurs semaines et repousse les enchères à mars 2020 pour l’attribution des fréquences 5G ?
Arthur Dreyfuss, Président FFTélécoms : Il y a manifestement un certain nombre de discussions entre le régulateur le Gouvernement. Ce que je peux vous dire, c’est que les opérateurs sont prêts depuis plusieurs mois. On a multiplié les expérimentations cette dernière année en apprenant à la faire fonctionner. Des expérimentations ont été menées dans les domaines portuaires, aéroportuaires, de transport logistique car c’est une technologie nouvelle qui va apporter un certain nombre d’innovations et nous nous devons d’être prêts pour cela.
Christophe Jakubyszyn : Vous êtes prêts et impatients, est-ce vous dites maintenant au Gouvernement qu’il faut accélérer ?
Arthur Dreyfuss : Nous avons besoin de quelques clarifications avant de pouvoir se lancer. Lorsque l’on voit que la 5G se lance aux États-Unis, en Chine, en Grande-Bretagne, en Suisse et en Corée du Sud, nous n’avons évidemment pas envie que la France soit en retard.
Christophe Jakubyszyn : La France est-elle en train de prendre du retard ?
Arthur Dreyfuss : En tout cas, nous ne sommes pas en avance. Ce retard n’est pas une question de quelques mois, on va le rattraper, mais il ne faut pas tarder comme on a pu le faire par le passé pour certaines technologies.
Christophe Jakubyszyn : Il y a sans doute deux raisons pour lesquelles le Gouvernement hésite : financière et technologique. Pour la deuxième raison évoquée, est-ce qu’il faut comme les américains interdire ce marché à Huawei ?
Arthur Dreyfuss : Il faut de la clarté pour savoir si nous avons le droit d’utiliser tel ou tel équipementier. Nous avons travaillé depuis un an avec le Gouvernement à l’amélioration des conditions de sécurité et des conditions d’autorisation de certains équipements.
Christophe Jakubyszyn : C’est évidemment la crainte du Gouvernement que Huawei utilise son rôle de fournisseurs d’infrastructures et de réseaux pour espionner la France…
Arthur Dreyfuss : Nous sommes aussi au milieu de discussions diplomatiques, économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis. L’Europe n’a à vrai dire pas de vraie position là-dessus.
Christophe Jakubyszyn : Vous avez vu que l’Allemagne est en train de changer d’avis et considère qu’il ne faut pas autoriser l’accès à Huawei ?
Arthur Dreyfuss : Aujourd’hui, vous n’avez pas un seul opérateur français qui a des équipements Huawei dans le cœur de réseau, en revanche, Huawei est très présent en France…
Christophe Jakubyszyn : C’est le cas pour SFR et pour Bouygues je crois…
Arthur Dreyfuss : C’est le cas pour SFR et Bouygues dans les équipements radio mais Huawei est également présent sur l’ensemble du territoire car il y a 5 millions de smartphones Huawei en France.
Christophe Jakubyszyn : Avez-vous besoin de Huawei ou bien vous pouvez vous en passer ?
Arthur Dreyfuss : Les opérateurs ont besoin de savoir avant de dépenser des milliards d’euros en investissement. Lorsque l’on investit, ce n’est pas pour six mois mais sur 10 ans. Nous avons besoin d’une position extrêmement claire sur le sujet. Lorsque les États-Unis prennent une position radicale sur les équipementiers, ils accompagnent les opérateurs qui en pâtissent de manière opérationnelle et financière.
Christophe Jakubyszyn : Vous êtes en train de dire que si le Gouvernement interdit à Huawei d’être présent dans les cœurs de réseaux, vous demandez des compensations financières ?
Arthur Dreyfuss : Si demain un équipementier était interdit, la France prendrait un retard considérable…
Christophe Jakubyszyn : De combien de temps ?
Arthur Dreyfuss : Nécessairement, on prendrait des mois et des années de retard puisque nous sommes aujourd’hui mobilisés sur des investissements colossaux dans la 4G, dans la fibre, demain dans la 5G. En cas de retrait des équipementiers, le retard serait insupportable pour les entreprises, les opérateurs et donc pour les français à la fin.
Christophe Jakubyszyn : L’autre raison est financière, le Gouvernement a envie d’avoir le maximum d’argent de ces enchères. Le régulateur, lui, dit que s’ils demandent trop d’argent aux opérateurs, ceux-ci risquent de moins investir sur le réseau.
Arthur Dreyfuss : Il faut toujours trouver le bon équilibre entre les enchères et les investissements. Les opérateurs investissent à l’heure actuelle 10 milliards d’euros par an, on est donc à la pointe des plus grands chantiers d’infrastructures du pays en déployant de la fibre, de la 4G dans les zones blanches, demain la 5G. Nécessairement, on va devoir garder cette capacité d’investissements si l’on veut continuer à déployer les infrastructures de demain et à faire de la France un leader de l’économie numérique dont les opérateurs sont le moteur ce celle-ci.
Christophe Jakubyszyn : Dernière question, la Direction générale de la concurrence et des fraudes vous a infligé une amende de 3,7 millions d’euros pour des retards de paiement par rapport aux fournisseurs. Avez-vous amélioré cette situation et est-ce vous vous engagez à ce qu’il n’y ait pas de nouvelle amende d’ici un ou deux ans ?
Arthur Dreyfuss : Le contrôle portait sur une période de 2017, période où l’entreprise était en plein plan de départ volontaire, de transformation et de réorganisation. Cette époque est révolue, la situation est désormais réglée et nous avons tenu à le rappeler. Aujourd’hui et comme à l’époque, on a aussi beaucoup de retard de paiement de la part de l’État, beaucoup d’impayés de la part des administrations, des ministères et des collectivités. Je crois que vous recevez chaque jour sur votre antenne des entreprises qui pâtissent des retards de paiements de l’État. Ce que nous disons, c’est que la loi s’applique à tous, aux entreprises mais également à l’administration.
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Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), est intervenu au colloque « Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable » au Sénat le 13 novembre 2019 lors de la 2nde table ronde « Le déploiement des réseaux mobiles : quelle couverture, quel calendrier ? ».
Arthur Dreyfuss : « Le mobile est traité comme un sujet collégial pour la première fois. Il y a eu de multiples plans. Le New Deal Mobile a mis tout le monde autour de la table avec des engagements historiques : 3 milliards d’euros investis par an par les opérateurs télécoms (…) On est tous soucieux à ce que la réalité perçue s’améliore. Sur la réalité des chiffres : 80 000 sites sur le territoire, 67 000 déjà équipés en 4G. En zone rurale, l’amélioration du débit a été multiplié par deux depuis le début du New Deal Mobile (…) Les collectivités ont la main sur les emplacements de pylônes, l’opérateur a entre 12 et 24 mois pour construire ensuite le pylône. 12 mois si un terrain viabilisé est identifié. (…) Sous l’impulsion gouvernementale, le contrôle de l’Arcep, l’investissement inédit des opérateurs, c’est une mobilisation quotidienne pour que le New Deal Mobile soit un succès pour tous, les élus, les citoyens, au bénéfice des territoires. (…) À la veille des attributions des fréquences 5G, le choix des équipementiers est encore remis en cause. Gouverner c’est prévoir, investir c’est prévoir ! Nous demandons de la clarté sur ce point, nos investissements sont pour les 10-15ans à venir. »