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L’ICNIRP, International Commission for Non Ionizing Radiation Protection, a publié en mars 2020 ses recommandations actualisées dans la revue « Health Physics » et les a mises en ligne sur son site internet.

Les nouvelles lignes directrices de l’ICNIRP confirment la validité des valeurs-limites établies en 1998, y compris pour la 5G.

L’ICNIRP a entrepris une réévaluation des valeurs limites d’exposition aux radiofréquences (RF) dans la gamme (100 kHz – 300 GHz) en s’appuyant sur les données scientifiques les plus récentes et les a soumises à une consultation publique du 12 juillet au 9 octobre 2018. Elle a pris en compte plus de 120 contributions et 1000 commentaires individuels recueillis pendant cette période.

Ces nouvelles lignes directrices ne remettent pas en cause les fondements des normes établies et publiées en 1998 pour la gamme de fréquences de 0 à 300 GHz qui sont la base de référence des recommandations de l’OMS en matière d’exposition du public aux champs électromagnétiques. Elles ont été très majoritairement adoptées par les pays de l’Union Européenne (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Finlande, Suède, Norvège, Espagne…) et au niveau international (Commission européenne et l’UIT, l’Union Internationale des Télécommunications).

Les valeurs limites d’exposition ont été définies en prenant un facteur de sécurité par rapport au niveau où un effet sanitaire de l’exposition aux ondes est susceptible d’apparaître. Pour une exposition du corps entier, le facteur de sécurité a été maintenu à 50 (soit une marge de 5000 % en puissance).

Dans son communiqué de presse, l’ICNIRP précise que ces nouvelles directives couvrent les technologies 5G à venir, ainsi que la radio AM et DAB, le Wi-Fi, le Bluetooth et les téléphones mobiles 3G / 4G actuellement utilisés.

L’ICNIRP est une commission scientifique indépendante internationale mise en place pour garantir la protection de la population et de l’environnement contre les rayonnements non ionisants (RNI). Elle est officiellement reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dans le domaine des ondes électromagnétiques. Elle émet à ce titre des avis et des recommandations d’ordre scientifique relatives à la protection contre l’exposition aux ondes électromagnétiques et formule notamment sur la base de données scientifiques les principes généraux et les limites d’exposition aux ondes à ne pas dépasser.

 communiqué de presse (PDF, 141 KB)

Annexe : Comparaison récapitulative des valeurs limites recommandées par l’ICNIRP en 1998, 2010 et 2020 selon les gammes de fréquences.

Valeurs limites en niveaux de référence (calculées en volt par mètre) Grand Public pour des expositions moyennées supérieur ou égal à 30 minutes.

Les valeurs limites des fréquences utilisées en téléphonie mobile (cf. encadré de couleur orange ci-dessus) n‘ont pas eu besoin d’être modifiées depuis 1998.

Le 27 janvier 2020, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a rendu public son rapport préliminaire sur l’exposition de la population aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la technologie de communication « 5G » et aux effets sanitaires associés. L’ANSES avait été saisie le 9 février 2019 par les ministères en charge de la santé, de l’environnement et de l’économie afin de conduire cette expertise.

Ce rapport préliminaire de l’ANSES ne constitue pas à proprement parler un avis sanitaire, mais plutôt l’annonce de l’expertise en vue de la production d’un rapport définitif annoncé au 1er trimestre 2021.

À l’occasion de la sortie de ce rapport préliminaire, le responsable de l’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques de l’ANSES a tenu à préciser le 29 janvier :

« Je ne vois donc pas en quoi les signaux de la 5G seraient fondamentalement différents et plus dangereux que ceux de la 4G. Même si la transmission des signaux s’effectue avec un autre codage, cela ne change pas grand-chose à l’interaction entre les champs électromagnétiques et le vivant. Ce qui interagit avec le corps humain, c’est l’onde électromagnétique, l’énergie transportée et la manière dont elle est déposée dans le corps : répétée, en continu, hachée… Sur ce point, la 5G ne sera pas différente de la 3G ou de la 4G. »

(source : interview à LCI du 29 janvier 2020).

La FFTélécoms prend bonne note du rapport préliminaire et de la feuille de route des travaux à venir en vue de produire un avis sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés à l’exposition aux fréquences autour de 3,5 GHz. Elle est confiante dans le sérieux du travail engagé par l’ANSES et ne voit pas aujourd’hui, à la lecture de tous les rapports déjà publiés par d’autres autorités sanitaires, de raisons de penser que ses conclusions s’écarteront significativement des autres avis qui sont tous convergents pour confirmer l’absence d’effets sanitaires avérés en dessous des valeurs limites d’exposition.

Enfin, les opérateurs membres de la FFTélécoms tiennent à rappeler qu’ils sont disponibles pour répondre aux demandes complémentaires d’information de l’ANSES et de l’ANFR (Agence nationale des fréquences) sur la technologie 5G comme ils l’ont fait dans le cadre du questionnaire ANSES / ANFR à l’été 2019 et qu’ils participent aux travaux de l’ANFR sur la caractérisation de l’exposition. Ces travaux ont d’ores et déjà permis à l’ANFR de mettre à jour ses documents de référence soumis à consultation publique : protocole de mesure de l’exposition du public aux ondes, lignes directrices de présentation des résultats de simulation et guide des périmètres de sécurité.

De quelle 5G parle-t-on dans les prochains déploiements ?

La 5G qui sera déployée prochainement et à partir de 2020 en France utilisera la bande de fréquences 3,5 GHz. Il s’agit d’une bande de fréquences comparables à celles utilisées par les technologies 2G, 3G et 4G (0,8 – 2,45 GHz). Il n’y a pas de différences physiques fondamentales entre ces fréquences. Au-delà de 2GHz et jusqu’à 10 GHz, les mêmes limites réglementaires s’appliquent.

Ces limites réglementaires ont été fixées au niveau international à partir d’un très grand nombre de données scientifiques, celles concernant spécifiquement les bandes de fréquences utilisées par la 3G, 4G, la télévision et la radio étant certes les plus nombreuses. Elles attestent de l’absence d’effets sanitaires en dessous des valeurs limites d’exposition.

L’ANSES indique légitimement vouloir approfondir la question spécifique de l’impact éventuel de la forme temporelle et des modulations des signaux utilisés pour la technologie 5G. Il est à noter que la modulation OFDM (« orthogonal frequency-division multiplexing ») de la 5G est déjà utilisée par les systèmes de communication (par exemple réseau sans fil, TNT et Radio Numérique) dans les bandes de fréquences très proches (UHF 300 MHz – 3 GHz) et n’est donc pas récente.

Rappels techniques sur le déploiement de la 5G :

Tout d’abord, rappelons que toutes nos installations sont conformes aux normes en vigueur en France et notamment au décret du 3 mai 2002 relatif aux installations radioélectriques qui couvre les fréquences de 0 à 300 GHz.

La 5G qui sera déployée cette année en France dans la bande 3,5 GHz, est soumise aux mêmes limites d’exposition réglementaires que les autres technologies (2G, 3G et 4G). Les autorisations à obtenir sont identiques pour les antennes 2G, 3G, 4G et 5G. En particulier, chaque antenne doit faire l’objet, dans chaque bande de fréquences, d’une autorisation d’émettre qui est délivrée par l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR).

Dans le cadre de la feuille de route du Gouvernement sur la 5G et des expérimentations 5G qui se multiplient, l’ANFR travaille avec l’ensemble des acteurs pour caractériser précisément les expositions du public, en situation réelle afin de s’assurer que le déploiement se fera, quelles que soient les situations d’usage dans le respect des seuils en vigueur. L’ANFR a mis à jour fin 2019 l’ensemble de ses documents de référence sur l’exposition aux ondes 5G après consultation publique. (Protocole de mesure de l’exposition du public, Guide technique sur la modélisation des sites radioélectriques et lignes directrices nationale sur la présentation des résultats de simulations).

Qu’a dit l’ANSES précédemment sur les risques sanitaires liés aux radiofréquences ?

En 2013, l’ANSES publiait les résultats de son expertise collective sur les radiofréquences. On lit dans la description de la méthode (page 3 du rapport) que le « groupe de travail de l’Anses a choisi de s’intéresser aux effets sanitaires potentiellement liés aux gammes de fréquences utilisées par les technologies nouvelles ou en développement impliquant des radiofréquences comprises entre 8,3 kHz et 6 GHz. La bande de fréquences 3,5 GHz qui sera prochainement attribuée pour la 5G est donc implicitement bien prise en compte dans ce rapport.

Dans le communiqué de présentation de l’expertise de 2013, l’ANSES concluait « « [L’évaluation des risques liés à l’exposition aux radiofréquences] ne met pas en évidence d’effet sanitaire avéré et ne conduit pas à proposer de nouvelles valeurs limites d’exposition de la population...].

Il est légitime bien entendu, comme cela a été fait pour d’autres technologies, que l’ANSES souhaite approfondir son expertise et se donne les moyens et le temps d’analyser en profondeur toutes les données publiées à ce jour et notamment les plus récentes.

Quels sont les avis des autres autorités sanitaires ?

Des autorités sanitaires nationales de nombreux pays européens qui déploient actuellement la 5G dans la même bande de fréquences (Angleterre, Allemagne, Espagne, Suisse, Irlande, Autriche, Pays Bas …) se sont déjà exprimées de manière concordante et rassurante sur la 5G. De surcroît, des pays extra-européens qui déploient actuellement la 5G sur des bandes de fréquences parfois différentes (Australie, États-Unis, Canada, Malaisie, …) ont également rendu public des avis qui convergent pour conclure à l’absence de risque sanitaire pour la 5G, au-dessous des normes en vigueur.

En attendant celui de l’Agence française, qui sera disponible dans un an, les opérateurs membres de la Fédération Française des Télécoms s’appuient sur cette expertise collective internationale coordonnée par les instances officielles. [Des extraits des citations des autorités et organismes internationaux figurent en annexe].

Récemment, la Commission Européenne s’est également exprimée en réponse à des questions parlementaires :

Réponse commune donnée par Mme Gabriel au nom de la Commission européenne Questions écrites : E-001586/19, P-001526/19 …).

[Le Comité scientifique des risques sanitaires, environnementaux et émergents (CSRSEE) de la Commission a pour mandat permanent d’analyser en toute indépendance les données scientifiques disponibles, y compris l’évaluation des éventuels risques sanitaires liés à l’exposition. Ce comité a déjà formulé cinq avis pertinents dont il ressort qu’il n’est aucunement justifié scientifiquement de réviser les limites fixées par la recommandation 1999/519/CE du Conseil. Les réseaux 5G devraient avoir des niveaux d’émission similaires ou inférieurs à ceux des réseaux 4G.

De façon cumulée, il est possible que la 5G, combinée à la 4G, entraîne une augmentation modeste des émissions dans les zones denses, mais à un niveau demeurant bien en deçà des limites. Ces dernières reposent sur des lignes directrices indépendantes formulées par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (CIPRNI). Une analyse d’impact n’est donc pas considérée comme nécessaire. La CIPRNI réexamine actuellement ses lignes directrices après une consultation publique. La Commission attend avec intérêt les conclusions de ce réexamen. En fonction des résultats, le CSRSEE pourrait être amené à réévaluer la situation.]

Annexe | Avis d’expertises collectives et d’autorités sanitaires nationales dans le monde.

Allemagne

[Questions and Answers on the Introduction of 5G Mobile Networks and Related Electromagnetic Fields (EMF)]. Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz und nukleare Sicherheit (BMU – Federal Environment Ministry). 16 April 2019.

‘[There is no fundamental difference between electromagnetic fields of previous mobile radio networks and those of 5G transmitters. According to current scientific knowledge, regardless of the technology used, the electromagnetic fields do not present any health risks if the limit values are observed. It has been scientifically proven that the absorption of electromagnetic fields by the body leads to an increase in tissue temperature (so-called “thermal effect”). Limits ensure that the temperature increase remains so low that no health effects occur. The noteworthy innovation is that in future, in addition to the frequencies already used by various radio applications, 5G will also use higher frequencies in the range of millimeter waves.]’

5G. Bundesamt für Strahlenschutz (BfS – Federal Office for Radiation Protection). 18 February 2019. (in German).

‘Findings from studies in which the possible health effects of electromagnetic fields from mobile radio were investigated can largely be transferred to 5G….Within the valid limit values for mobile base stations and in compliance with the product safety requirements for mobile phones, there is therefore no confirmed evidence of a damaging effect of mobile radio…In a further expansion step, higher frequency bands in the milli- or centimetre-wave range are also planned for 5G (e.g. in the 26 GHz, 40 GHz band or at up to 86 GHz). It can be assumed that no health effects are to be expected in these areas below the existing limit values. However, because only a few results are available for this area, the Federal Office for Radiation Protection still sees a need for research in this area…]’

Australie

Misinformation about Australia’s 5G network. Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency (ARPANSA). 3 June 2019.

Contrary to some claims, there are no established health effects from the radio waves that the 5G network uses. This network currently runs on radio waves similar to those used in the current 4G network, and in the future will use radio waves with higher frequencies. It is important to note that higher frequencies does not mean higher or more intense exposure. Higher frequency radio waves are already used in security screening units at airports, police radar guns to check speed, remote sensors and in medicine and these uses have been thoroughly tested and found to have no negative impacts on human health.’

5G: the new generation of the mobile phone network and health. Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency (ARPANSA). 20 March 2019.

The Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency (ARPANSA) safety standard sets limits for exposure to RF EME. These limits are set well below levels at which harm to people may occur. The operating frequencies of the 5G network are included within the limits set by the ARPANSA safety standard. 5G infrastructure and devices emitting RF EME are regulated by the Australian Communications and Media Authority (ACMA), and emissions are required to comply with the limits of the ARPANSA safety standard.

5G Wireless Technology Fact Sheet. Australian Centre for Electromagnetic Bioeffects Research (ACEBR). 18 December 2018.

‘Extensive research has been conducted on the 5G frequencies soon to be introduced, including specifically on mobile phone applications. For future 5G frequencies, there has been extensive research on other applications using these frequencies (for example, radar and military applications) which have been using these frequencies for many decades at power levels far higher than those used in mobile telecommunications. No indication of any health impacts from exposures at the intensities related to mobile communications have been observed.’

Autriche

[Harmful? Myths and facts about the start of 5G]. Bundesministerium für Verkehr, Innovation und Technologie (BMVIT – Federal Ministry of Transport, Innovation and Technology). 28 March 2019.

‘[The specified limits are to be considered regardless of the number of transmitters. Even if individual emissions should be increased by a larger number of transmitters, the individual values must be calculated together. The measurements carried out by the responsible telecommunications authorities show that exposure levels are already so low that exceeding the limit values even with the expansion of 5G is excluded.]’

Canada

Radiofrequency Energy and Safety: RF safety requirements for 5G. Health Canada. 14 February 2019.

‘The current Canadian limits already cover the frequency ranges that will be used by 5G devices and antenna installations. Similar to current wireless devices and installations, 5G devices will need to meet RF exposure requirements before they can be sold in Canada. Antenna systems operators using 5G technology will continue to have the same RF exposure compliance obligations. Furthermore, compliance with RF exposure requirements will continue to be an ongoing obligation.’

Chine

[The authority response came! Is 5G radiation really bigger than 4G?]. Ministry of Industry and Information Technology. 11 June 2019.

‘[The 5G network is faster than the 4G speed, not by enhancing the signal transmission power of the communication base station, but by expanding the transmission bandwidth. The 5G base station and the 4G base station are all less than 40 microwatts per square centimeter. Moreover, the denser the coverage of the base station, the better the reception of the mobile phone signal, and the smaller the electromagnetic radiation received by the user. Therefore, as more and more communication base stations, the signal is better and the radiation is smaller.]’

Danemark

[5G network]. Sundhedsstyrelsen (Danish Health Authority). 5 May 2019.

‘[Overall, it is the opinion of the National Board of Health that there is no reason to be concerned that there should be a health risk associated with 5G. Measurements show that the total radiation from cell phones, wifi and other devices that today emit non-ionizing radiation is weak and is well below the limits for what is harmful to health. Based on the knowledge available, we have no reason to believe that 5G will change that.]’

Espagne

[A CCARS document concludes that 5G technology will not increase health risks]. Comité Científico Asesor en Radiofrecuencias de España. 19 February 2020. [5G and health].

The Spanish expert committee CCARS presents information on 5G and health, noting that exposure levels are unlikely to change significantly and that 5G will comply with exposure limits. They say that exposure below the limits ‘established by ICNIRP does not carry known health risks.’

The Spanish expert group Comité Científico Asesor en Radiofrecuencias de España (CCARS – Scientific Advisory Committee on Radio Frequency and Health) published (19/02) a document [5G and Health] with a series of questions and answers. The document presents:
‘…the initial opinion of the CCARS based on the existing scientific evidence on 5G and health. It is a living document that will have to be reviewed in the light of scientific evidence.’

Regarding possible health hazards CCARS says:
‘…The frequencies used for 5G are part of what is known as a spectrum for radiocommunications where research in terms of possible health impact has been carried out for decades. To date and reviewing the existing scientific evidence, exposure to radio frequencies below the exposure limits established by the ICNIRP does not carry known health risks.’

The final question asks if we can be calm about 5G and CCARS answers:
‘Yes, based on the available scientific evidence. It is expected that the foreseeable levels of exposure do not change significantly and, in any case, may not exceed the maximum permitted limits that guarantee public health with respect to electromagnetic emissions.’

The document also discusses the use of new approaches to compliance assessment of 5G base stations to take account of beamforming antennas. CCARS will continue to monitor scientific results and provide information on 5G exposure levels. The CCARS report was reported (in Spanish) by El Pais (19/02/20). [A committee of experts in electromagnetic fields confirms that 5G is harmless].

Finlande

[5G Network Radiation Safety]. Säteilyturvakeskus (STUK – Radiation and Nuclear Safety Authority). 4 January 2019.

‘[In the light of current information, exposure to radio frequency radiation from base stations will not rise to a significant level with the introduction of the 5G network. From the point of view of exposure to radio frequency radiation, the new base stations do not differ significantly from the base stations of existing mobile communication technologies (2G, 3G, 4G).]’

Irlande

New RF technologies – 5G. Environmental Protection Agency. Accessed 13 January 2020.

‘The effects of electromagnetic fields (EMF) on humans have been subject to significant research. This includes the radio frequencies used and envisaged for 5G in mobile communications and other applications. No health effects have been proven at levels below the ICNIRP guidelines for members of the public, as such no consequences for public health are expected from the use of 5G.’

Île de Man

Radio-frequency electro-magnetic fields (RF-EMF) and the 5G networkPublic Health Directorate, Isle of Man. June 2019.

‘5G is part of the same spectrum as the RF-EMF currently used in telecommunications. In the Isle of Man 5G will utilise frequencies similar to those already in use by existing networks. The research on health effects of RF-EMF also applies to 5G. 5G will be regulated to comply with the ICNIRP guidelines. 5G does not mean that we will be exposed to a new type of radiation, or to higher or stronger levels of RF-EMF.’

Malaisie

[5G technology causing health problems to humans? People do not need to worry]. Malaysian Communications and Multimedia Commission (MCMC) media release. 15 April 2019.

‘[There is no conclusive investigation that proves 5G technology causes harm to human health.]’

Nouvelle-Zélande

Cellsites and 5G. New Zealand Ministry of Health. 3 December 2019.

‘Initially 5G will use frequencies similar to those already used by cellsites. Eventually higher frequencies will be used. The existing New Zealand exposure standard covers all these frequencies, and research published since the standard was adopted still supports the limits set in the standard.’

5G in Aotearoa New Zealand. Office of the Prime Minister’s Chief Science Advisor. 2 December 2019.

‘The currently available scientific evidence makes it extremely unlikely that there will be any adverse effects on human or environmental health. NZ needs to continue to monitor the risks of exposure and ensure that they are within the international safety standard, as well as keeping a close watch on any new research.’

Norvège

[5G technology and radiation]. Direktoratet for strålevern og atomsikkerhet (DSA – Norwegian Radiation and Nuclear Safety Authority). 11 January 2019.

‘[The overall research shows that the radiation from wireless technology is not hazardous to health, as long as the levels are below the recommended limit values. This is the prevailing view among researchers in many countries today, and it is supported by the EU Scientific Committee. We have used cell phones and radio transmitters for decades and much research has been done on how this affects our health. Risk factors of importance to public health have not been found. With the knowledge we have today, there is no need to worry that 5G is hazardous to health.]’

Pays-Bas

[What does 5g mean for health?]. Kennisplatform EMF (EMF Knowledge Platform). 20 December 2018.

‘[Just like the current mobile networks, the 5G network must comply with international exposure limits for electromagnetic fields. If the exposure remains below the applicable limits, you are sufficiently protected against the currently known harmful health effects. The uncertainties in scientific research account for a margin in the exposure limits…This does not change with the arrival of 5G: even then the total exposure to electromagnetic fields, including 5G, must remain below the exposure limits…]’

Suède

[Electromagnetic fields]. Folkhälsomyndigheten (Public Health Agency of Sweden). 1 November 2019.

‘[The fifth generation mobile network, 5G, has been set up in a few countries. In Sweden, the technology will be launched in 2020 and so far only small-scale test operations are ongoing in a couple of places. 5G uses frequencies higher up in the frequency band compared to 3G and 4G and will provide the ability to transfer larger amounts of data faster. Based on today’s knowledge of radio frequency electromagnetic fields, researchers do not see that 5G and the specific frequencies used would pose a health risk…]’

Suisse

Report Mobile Radio and Radiation (16 november 2019). Published by the working group on Mobile Radio and Radiation on behalf of the Federal Department of the Environment, Transport, Energy and Communications (DETEC).

“A starting point for indicating the current state of research on the health effects of mobile radio radiation was the report by Hug et al. (2014)i, which was drawn up for the Federal Council’s « Zukunftstaugliche Mobilfunknetze »ii (future-oriented mobile radio networks) report in fulfilment of two postulates. It has since been supplemented by recently evaluated studies which were mainly selected from the newsletter of the NIR Experts Group (BERENIS) of the Federal Office for the Environment (FOEN). International evaluation reports published since 2014 were also taken into account. Finally, the connection between mobile radio radiation and cancer risk, as well as other health-related effects, were evaluated according to a conventional scale (adequate, limited, inadequate or non-existent validity).

In relation to possible health effects of 5G radio technology, there are as yet few studies on cells and animals relating to acute effects.

The working group’s risk assessment therefore relied on studies conducted in the past on 2G, 3G and 4G technology and which work with frequencies which lie in the same range as those frequencies currently being used for 5G.

The working group determined that to date, for the mobile radio frequencies currently in use, no health effects below the guideline values of the international radiation protection commission ICNIRP, on which the immission limit values of the ONIR are based, have been consistently scientifically proven. The ICNIRP confirmed its guideline values of 1998 in the 2018 revision and essentially left them unchanged…“

Le groupe de travail de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) a recensé les questions d’ordre sanitaire et environnementale fréquemment posées liées à la technologie 5G et apporte ses réponses.

Vous pouvez contacter Alexandre Galdin en charge de ce dossier à la FFTélécoms pour toute question ou participation à des réunions.

1. La 5G présente-t-elle un risque pour la santé ?

La 5G sera soumise aux mêmes limites réglementaires européennes en termes d’exposition aux ondes que les autres technologies (2G, 3G et 4G) et les installations seront soumises aux mêmes règles d’installation.

Les seuils en vigueur en France protègent la santé du public vis-à-vis de l’exposition à l’ensemble des ondes radio. Ils sont indépendants de la technologie ou du signal utilisé. Ils s’appliquent donc à la téléphonie mobile, quelle que soit la technologie (2G, 3G, 4G et 5G), à la radio, à la télévision et notamment à la Télévision Numérique Terrestre (TNT), ainsi qu’à toutes les sources d’ondes radio.

Ces seuils protecteurs ont été définis par la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non-Ionisants (ICNIRP en anglais) organisation scientifique internationale indépendante officiellement reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé et qui regroupe d’éminents scientifiques du monde entier. Les seuils ont par conséquent été recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et par le Conseil de l’Union européenne.

D’un point de vue technologique, même si la phase de standardisation de la 5G est encore en cours, les signaux émis par la 5G seront très semblables à ceux émis par l’actuelle 4G.

Les réseaux 5G utilisent des ondes radio, tout comme les réseaux 2G, 3G et 4G. Les émetteurs de radio et de télévision utilisent également ces ondes depuis des décennies. Les ondes radio – ou radiofréquences – sont des rayonnements non ionisants et sont différents des rayonnements ionisants qui, eux, ont différents effets sur la santé comme les rayons X et les rayonnements nucléaires. Depuis plus d’un quart de siècle, les radiofréquences ont été scientifiquement étudiées, en particulier celles utilisées en téléphonie mobile. Les agences sanitaires internationales (notamment l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé) et nationales s’accordent toutes pour affirmer l’innocuité des radiofréquences de la téléphonie en-dessous des seuils autorisés. Le seul effet nocif prouvé du rayonnement des radiofréquences est en effet un réchauffement excessif des tissus. Cependant, les seuils limites de la téléphonie mobile en Europe empêchent de tels effets thermiques de se produire, notamment auprès des populations sensibles.

Dans le contexte de la 5G, les agences publiques chargées d’évaluer les connaissances scientifiques confirment la validité de ces seuils dans leurs avis les plus récents. Les avis des diverses autorités sanitaires des pays européens (Allemagne, Finlande, Norvège et Royaume-Uni sont concordants pour affirmer que la 5G, en-dessous des seuils en vigueur, n’est pas nocive pour la santé.

Les derniers avis sanitaires sont ceux de :

2. Quels sont les seuils réglementaires pour l’exposition du public aux ondes radio émises par les antennes 5G et comment sont-ils contrôlés ?

Les seuils en vigueur en France pour l’exposition du public aux ondes radio sont les seuils recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et repris par l’Union européenne dans sa propre recommandation 1999/519/CE du Conseil. Ils s’appliquent à tous les appareils et services émettant des ondes radio – et pas uniquement à la téléphonie mobile. Ils varient en fonction de la fréquence utilisée.

Le seuil est de 39 V/m à 700 MHz et de 61 V/m à 3,5 GHz et 26 GHz.

Pour mémoire, le seuil est de 87 V/m à 100 kHz (ampoule à basse consommation et radio grandes ondes), de 28 V/m à 100 MHz (radio FM), de 31 V/m à 400 MHz (télévision), de 41 V/m à 900 MHz (téléphonie mobile) ou encore de 61 V/m à 2,4 GHz (Wi-Fi), 3.6GHz (5G), 26GHz (5G).

Schéma :

D’après la Commission européenne, ces « seuils OMS » reflètent une approche de précaution en recommandant des limites d’exposition maximales avec une large marge de sécurité. Les limites d’exposition du grand public sont effectivement fixées à des niveaux 50 fois inférieurs aux niveaux d’émission des ondes à partir desquels des effets sur la santé peuvent commencer à se faire sentir, selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Le Code européen des communications électroniques fait référence à ces limites d’exposition et invite les États membres à en assurer une application cohérente.

L’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) veille ainsi au respect en France de ces valeurs limites d’exposition du public aux ondes et gère le dispositif national de surveillance et de mesures des ondes. Sur simple demande à la mairie, tout particulier peut demander une mesure d’exposition aux ondes radio à son domicile.

Plus d’informations – Résultats de l’analyse ANFR

3. Les émissions des antennes 5G seront-elle contrôlées par l’Agence Nationale des Fréquences ?

Comme pour les autres technologies, les niveaux d’exposition 5G seront mesurés dans le cadre du dispositif de mesure des champs électromagnétiques mis en place par l’État et seront publiés sur le site de l’ANFR.

Dans le cadre des expérimentations, l’ANFR réalise les premières mesures d’exposition 5G et publie sur son site les résultats de ces travaux.

L’ANFR avait auparavant mis à jour ses trois documents de référence sur l’exposition du public, suite à une consultation publique sur la 5G qui s’est déroulée du 3 au 25 septembre 2019. Cf. communiqué de presse ANFR du 7 novembre 2019.

4. La 5G va-t-elle rajouter des émissions radio dangereuses ?

La 5G sera soumise aux mêmes limites d’exposition réglementaires que les autres technologies (2G, 3G et 4G).

Les règles à suivre pour obtenir les autorisations sont identiques pour les antennes 2G, 3G, 4G et 5G. En particulier, chaque antenne doit faire l’objet, dans chaque bande de fréquences, d’une autorisation d’émettre qui est délivrée par l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR).

Dans le cadre des expérimentations 5G, l’ANFR travaille avec l’ensemble des acteurs pour caractériser précisément les expositions du public, notamment en situation réelle afin de s’assurer que le déploiement se fera, quelles que soient les situations d’usage, dans le respect des seuils en vigueur.

L’ensemble des résultats sont rendus publics par l’ANFR sur son site internet.

5. La technologie 5G augmentera-t-elle les expositions ?

L’utilisation de nouvelles bandes de fréquences – nécessaires pour la vitesse et la capacité – augmente mathématiquement les expositions (toutes choses égales par ailleurs). Il peut donc y avoir une légère augmentation de l’exposition globale aux ondes radio lorsque la 5G est ajoutée à un réseau existant ou dans une nouvelle zone.

Cependant l’exposition globale devrait rester faible car l’amélioration de l’efficacité spectrale permise par la 5G minimise l’exposition marginale. En effet, la 5G permet un contrôle adaptatif de la puissance – elle n’utilise pas plus de puissance que nécessaire – et une meilleure formation du faisceau – l’antenne ne transmet pas dans des directions non utiles. En outre, la 5G peut, à terme, autoriser la mise en œuvre de petites antennes – de courte portée avec des transmissions de puissance plus faibles.

6. La 5G utilisera-t-elle les ondes millimétriques en 2020 ?

Non, les fréquences pour la 5G qui seront mises en vente par l’État en septembre 2020 et attribuées aux opérateurs de téléphonie mobile en France à l’automne 2020 ne font pas partie de la gamme de fréquences élevées dite des « ondes millimétriques ».

C’est dans un second temps (vers 2025 au plus tôt) que les fréquences de la bande 26-28 GHz des « ondes millimétriques » pourraient être utilisées pour la 5G : on les nomme « ondes millimétriques » parce que leur longueur d’onde est d’environ 11 mm.

Cette bande de fréquence n’est cependant pas nouvelle. Elle est déjà prise en compte dans les rapports et avis sanitaires et dans les réglementations sur les ondes radio en Europe et en France.

Le seuil d’exposition à ne pas dépasser pour ces ondes est de 61 V/m. En-dessous de ce seuil, les autorités sanitaires internationales et nationales considèrent qu’il n’y a pas de risque pour la santé.

La base de l’OMS répertorie plus de 350 études sur le sujet. Pour ces futures fréquences 5G, de nombreuses recherches ont été menées sur d’autres applications utilisant ces fréquences qui les utilisent depuis plusieurs décennies à des niveaux de puissance bien supérieurs à ceux des télécommunications mobiles. Aucune indication d’incidence sur la santé d’exposition aux intensités liées aux communications mobiles n’a été observée.

À noter toutefois, que certaines autorités sanitaires – dont l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) pour la France – recommandent la poursuite des recherches dans cette gamme de fréquences.

Des études spécifiques à la 5G sur la téléphonie mobile peuvent néanmoins être conduites pour compléter la connaissance scientifique sur les expositions, en particulier en situation réelle et sur les usages à venir, pour notamment éclairer les débats. Plusieurs études sont d’ores et déjà en cours en France dans cette perspective.

Il est possible de consulter les appels à projet sur le sujet des radiofréquences sur le site de l’ANSES.

7. La 5G émet-elle des ondes pulsées ?

Non, il s’agit d’un raccourci de langage invoqué lors de la mise en œuvre de chaque nouvelle technologie de téléphonie mobile et à laquelle l’ANSES avait déjà répondu dans son rapport d’octobre 2013 concernant la 2G et la 3G :

« Une impulsion électromagnétique correspond à l’émission très brève d’une onde électromagnétique, isolée ou répétée de manière régulière (pas nécessairement périodique). Ce type de signal est présent dans la majorité des applications mettant en œuvre des radiofréquences de type radars, etc. […] Les valeurs très élevées du rapport de leur puissance crête à la puissance moyenne en font une classe à part, notamment pour la définition et la quantification des expositions du corps humain. ». (p. 61-62)

« Dans le cas de la téléphonie mobile, on parlera de rayonnement « modulé » plutôt qu’impulsionnel pour désigner l’émission d’une station de base ou d’un téléphone mobile GSM. En effet, le découpage temporel de l’émission GSM en paquets d’ondes (burst) ne répond pas à une logique d’émission de forte puissance pendant un court instant (cas du radar), mais simplement de répartition du temps de communication entre plusieurs utilisateurs. […] Il faut noter par ailleurs que le protocole UMTS n’utilise pas la même répartition du temps et des fréquences pour les différents utilisateurs que le GSM, et ne présente donc pas de répartition du signal temporel sous forme de créneaux. ». (p. 62)

En ce qui concerne la 4G et la 5G, les signaux mis en œuvre font certes appel à de nouvelles fréquences et à de nouvelles techniques de modulations pour permettre de plus hauts débits, mais ce sont des techniques déjà connues, réappropriées et améliorées pour ces besoins nouveaux.

8. Les réseaux 5G entraîneront-ils une multiplication du nombre de pylônes, les détracteurs de la 5G parlent même de « forêts d’antennes » ? Qu’en est-il ? Au final, en résultera-t-il une plus grande exposition de la population aux ondes ?

À court et moyen terme, les opérateurs n’envisagent pas qu’il y ait plus de pylônes avec la 5G qu’avec la 4G. Plusieurs technologies peuvent en effet cohabiter sur un même site, les antennes pouvant être fixées sur un même support.

Dans les licences d’autorisation qui leur seront attribuées à l’automne 2020 par l’Arcep, les opérateurs auront pour obligation de déployer 10 800 sites en 5G d’ici à 2025, mais il s’agira essentiellement de sites 4G transformés en 5G.

9. L’assouplissement réglementaire lié à la crise sanitaire a-t-il autorisé en catimini l’installation de milliers d’antennes, notamment pour la 5G ?

C’est faux !  L’ordonnance du 25 mars 2020 sur les « délais et les procédures applicables à l’implantation ou à la modification d’une installation de communications électroniques » dispensait seulement les opérateurs de procédures pour installer une antenne, « lorsque cette exploitation ou cette modification est strictement nécessaire pour assurer la continuité du fonctionnement des services ». Le texte ne s’applique donc uniquement qu’aux réparations urgentes ou ajustements capacitaires pour la stricte continuité du service.

Selon l’observatoire de l’ANFR de mai 2020, « Au 1er juin, 59 déclarations de décisions dérogatoires au total ont été adressées à l’Agence nationale des fréquences. Toutes ont eu pour objet d’activer de nouvelles bandes de fréquences 4G ou 3G sur des sites existants ».

10. Le CIRC (Centre international de Recherche sur le Cancer), rattaché à l’OMS, a classé les RF (radiofréquences) dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’homme. Qu’en est-il pour la 5G ?

Le CIRC a classé effectivement par précaution toutes les radiofréquences – dont font partie les fréquences qui seront également utilisées pour la 5G – dans la catégorie des cancérogènes possibles, car les données disponibles sont encore incertaines. Ce classement correspond à une catégorie dans laquelle le risque cancérogène n’est ni démontré, ni complètement exclu. Il s’agit du troisième niveau sur une échelle de cinq niveaux de risque.  Cette catégorie comprend de nombreuses autres substances (311 agents), y compris par exemple les cornichons ou l’aloe vera… Cela signifie qu’elle considère l’exposition aux radiofréquences comme moins risquée que de manger de la viande rouge, de travailler de nuit ou de boire du café chaud, qui sont au deuxième niveau et évalués comme « probablement cancérigènes », et encore moins risqué que la pollution atmosphérique, la poussière de bois ou les boissons alcoolisées, qui, étant au premier niveau, entrent dans la catégorie « cancérigène ».

Schéma :

Selon toutes les informations dont dispose actuellement la science, il n’est pas possible d’établir un lien entre les rayonnements de la téléphonie mobile et d’éventuels problèmes de santé.

Les seuls doutes qui subsistent pour le CIRC concernent essentiellement l’usage intensif des téléphones portables utilisés contre l’oreille et sur des études déjà anciennes. À ce propos, les autorités sanitaires ont recommandé des précautions d’usage.

Un bon réseau de téléphonie mobile avec une qualité de connexion élevée ainsi que l’optimisation des téléphones portables pour un rayonnement le plus bas possible sont donc considérés comme des mesures de prévention capitales. Pour plus d’informations :

Brochure 2020 Mon Mobile Ma Santé

11. La 5G va utiliser des antennes actives à faisceaux variables (ou antennes adaptatives). De quoi s’agit-il ? Sont-elles déjà utilisées ? Leurs effets sur la santé et sur l’environnement sont-ils contrôlés ?

Toutes les antennes de téléphonie mobile doivent respecter la réglementation en vigueur en termes d’exposition aux ondes. Il en va de même pour la nouvelle génération d’antennes dites « antennes adaptatives » ou « antennes actives à faisceaux variables ». Celles-ci sont en mesure d’orienter la puissance apparente rayonnée de manière ciblée sur les utilisateurs. Il est ainsi possible d’émettre à une puissance plus élevée dans la seule direction de l’utilisateur alors que le rayonnement dans les autres directions reste nettement plus faible. Cette nouvelle génération d’antennes, plus économes en énergie, sera utilisée en combinaison avec la 5G. Cependant, ces antennes peuvent également être déployées pour les technologies déjà utilisées, telles que la 3G ou la 4G.

12. Les antennes adaptatives peuvent-elles être nocives pour la santé ?

Les antennes adaptatives focalisent le signal en direction de l’utilisateur, c’est-à-dire de l’appareil de téléphonie mobile. Ainsi, l’exposition d’une personne au rayonnement des antennes adaptatives dépend de l’utilisation qu’elle fait de son mobile, le rayonnement émis étant réduit et largement inférieur dans les directions où ne se trouvent pas de terminaux. Toutes les antennes de téléphonie mobile doivent se soumettre aux limites réglementaires, y compris les antennes adaptatives.

13. Existe-t-il déjà des résultats de mesures d’exposition par la 5G déployée dans le monde ?

Les expérimentations sont en cours dans la plupart des pays développés et leurs résultats sont en cours de publication.

En France, les opérateurs font des expérimentations sous l’égide de l’ANFR ; les premiers résultats sur l’exposition sont publiés sur son site.

Communiqué de presse de l’ANFR du 10 avril 2020

14. Que dit le rapport des autorités suisses sur la 5G et ses effets sur la santé ?

En Suisse, un groupe de travail « Téléphonie mobile et rayonnement » a remis, le 28 novembre 2019, au Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) un rapport sur les besoins et les risques liés au déploiement des réseaux 5G. À la question, « l’introduction de la 5G présente-t-elle un risque pour la santé de la population ? », le rapport répond que « l’effet du rayonnement non ionisant sur l’homme dépend de son intensité et de sa fréquence ».

Il rappelle que les dispositions réglementaires « s’appliquent au rayonnement en général et ne font pas de distinction entre les différentes technologies de téléphonie mobile (2G, 3G, 4G, 5G) » et que les valeurs-limites « limitent l’intensité du rayonnement en fixant des valeurs qui diffèrent selon la fréquence utilisée. Le déploiement actuel de la 5G se fait dans les gammes de fréquence que l’on utilise déjà aujourd’hui pour la téléphonie mobile et les réseaux sans fil (WLAN). Elles doivent être respectées partout où des personnes peuvent séjourner et protègent contre les effets sur la santé qui ont été prouvés scientifiquement. Le respect des valeurs limites est vérifié. »

15. Les personnes électro- sensibles aux ondes électriques seront-elles plus affectées avec la 5G ?

On trouve de nombreuses études sur le sujet de la sensibilité électromagnétique. Ainsi, les études en double-aveugle réalisées en laboratoire n’ont pas permis de montrer que les radiations de la technologie mobile ont une influence sur le bien-être. En l’absence d’un diagnostic clairement établi, les symptômes sont attribués de façon subjective au rayonnement par les personnes touchées. Les médecins constatent par conséquent l’existence d’un effet nocebo en raison duquel les effets néfastes attendus deviennent perceptibles.

16. Les disposition de la « loi Abeille » sont-elles applicables à la 5G ?

Oui, comme pour les autres technologies les dispositions de la « loi Abeille » sont applicables. Les riverains seront informés au travers des « dossiers d’information mairie » (DIM) des projets de déploiement des antennes 5G.

17. L’introduction de réserves antennaires dans les DIM (dossiers d’information mairie) est-elle légale ?

Le Gouvernement va fixer aux opérateurs de téléphonie mobile des objectifs de déploiement. Ainsi, pour chaque opérateur qui détiendra une licence d’exploitation de fréquences, il s’agit d’être prêt pour répondre à ces obligations de couverture et de service. Les opérateurs indiquent dans les DIM (dossiers d’information déposés en mairie) une « réserve antennaire ». Il s’agit pour eux de pouvoir installer la structure qui accueillera ensuite les antennes. Cette approche dite de « réserve antennaire » permet donc seulement l’obtention des autorisations administratives de travaux relevant du code de l’urbanisme (déclaration préalable – DP – ou permis de construire – PC) relatifs à la position et l’encombrement des futures antennes 5G. Mais l’installation et l’allumage de l’antenne 5G ne pourront se faire qu’après réception de toutes les autorisations de l’ARCEP, de l’ANFR (COMSIS) et des mairies.

En résumé, l’introduction de réserves antennaires dans les DIM (dossiers d’information mairie) est une pratique d’anticipation qui ne dispense les opérateurs d’aucune obligation légale et ne supprime aucune formalité d’autorisation.

18. Y-a-t-il des instances de dialogue sur la 5G entre la société civile, les associations environnementales, les pouvoirs publics et les opérateurs télécoms, représentés par leur fédération professionnelle ?  

Il existe depuis des années à l’ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire) un Comité de dialogue « Radiofréquences et santé » qui réunit tous les acteurs et parties prenantes afin d’informer et d’échanger sur les questions sanitaires concernant les radiofréquences. Cette instance de dialogue a ainsi consacré une matinée de débat avec les représentants de la société civile le 26 mars 2018 sur les enjeux de la 5G. À la suite de l’intervention de l’Arcep, la Fédération Française des Télécoms – représentant les opérateurs – a contribué à ce débat par une présentation sur les défis de la 5G pour les opérateurs de téléphonie mobile que vous pouvez retrouver sur notre site internet.

De plus, la loi du 9 février 2015 – dite « loi Abeille » – relative à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques a institué un Comité national de dialogue de l’Agence nationale des fréquences (ANFR).  Cette instance a été créée pour réunir deux fois par an l’ensemble des acteurs : associations, représentants des opérateurs – en l’occurrence la FFTélécoms – et des constructeurs, collectivités et représentants de l’administration, afin que les parties prenantes soient informées des travaux menés sur le niveau d’exposition du public aux champs radiofréquences et sur les outils de concertation mis en œuvre. Ce comité aspire à être un lieu d’échanges constructifs sur les études menées ou à encourager pour une meilleure compréhension et acceptation sociale de l’exposition engendrée par les antennes, objets communicants et terminaux sans fil.

La 5G est naturellement au cœur de la feuille de route des travaux de cette instance et fait partie des principaux axes de travail comme toutes les évolutions technologiques et les questions d’exposition créée par les stations radioélectriques et les terminaux.

En savoir plus sur le site de l’ANFR

19. Certains scientifiques demandent pourtant un moratoire sur la 5G ?

Depuis l’annonce du développement de la 5G, des voix s’élèvent pour dénoncer des incertitudes concernant l’impact de la 5G sur la santé. Leurs arguments concernent le cancer, les affections neurologiques, la reproduction, l’électro-sensibilité, le bien être… Ils ne sont pas nouveaux et ont déjà été avancés concernant la 2G, 3G, 4G depuis les années 1990. Ces arguments ont tous été pris en compte dans un nombre très importants d’études et réfutés par l’ensemble des autorités sanitaires nationales et internationales.

20. Quelle est la réponse du Gouvernement face aux inquiétudes portant sur la 5G ?

La réponse du Gouvernement à ces inquiétudes peut être résumée par cette interview au journal « Les Echos » du 15 juillet 2019 de la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher :

« Nous prenons ce sujet très au sérieux. Chaque nouvelle technologie apporte son lot d’inquiétudes et d’interrogations. Il ne faut pas les balayer d’un revers de main sinon, par construction, vous nourrissez le doute et le soupçon. C’est pourquoi nous travaillons avec l’Agence nationale des fréquences (ANFR) dont l’une des missions est de contrôler le respect de la législation en matière d’émissions d’ondes électromagnétiques. L’ANFR est d’ailleurs en train de revoir son protocole de mesure des émissions pour s’adapter à la 5G. De son côté, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rendra bientôt un premier rapport sur le sujet. Enfin, le comité Abeille [du nom de la loi de 2015 qui renforce le rôle des maires sur ce sujet, NDLR] réunit les associations d’usagers. Bref, le dispositif est prêt et la France se compare favorablement au plan mondial sur ce sujet. Notre cadre légal est strict. Il est le même sur tout le territoire et il protège tous les Français. »

Plus récemment, début juillet 2020, le Gouvernement a saisi du sujet plusieurs corps d’inspection de l’Administration dont il attend un rapport d’ici le 7 septembre 2020 « émettant des recommandations sur les bonnes pratiques de déploiement à retenir, afin de garantir un déploiement de la 5G en France conforme aux meilleures pratiques internationales ». (Extrait de la lettre de mission du 2 juillet du Gouvernement).

21. Y-a-t-il un lien entre le coronavirus et la 5G ?

Non, il n’y a aucun lien entre le coronavirus et la technologie 5G. La survenue du COVID-19 et l’installation de la 5G en Chine ne sont évidemment pas corrélées. Des maladies virales émergent et se développent d’ailleurs depuis des millénaires. Les dernières en date sont le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) survenu en 2003 en Chine, le MERS-CoV (Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient) en 2012 en Arabie Saoudite et Ebola (fièvre hémorragique) en Afrique de l’Ouest en 2013. Ces dernières ont affecté diverses populations et se sont développés bien avant l’arrivée de la 5G.

Nous pouvons également noter que la propagation de cette épidémie s’est produite de façon totalement indépendante du développement des réseaux 5G existants et s’est largement répandue dans le monde entier via le développement des transports internationaux, même dans des pays qui ne déploient pas la 5G.

Dans sa rubrique « en finir avec les idées reçues », l’OMS a réfuté tout lien entre le COVID-19 et la 5G : « Les réseaux de téléphonie 5G NE propagent PAS le COVID-19 : Les virus ne circulent pas sur les ondes radio ou par les réseaux mobiles. La COVID-19 se propage dans de nombreux pays qui n’ont pas de réseau mobile 5G. »

De plus, les masques chirurgicaux portés pour se protéger du virus ne contiennent pas d’antenne 5G. En effet, la fine barre métallique cousue à l’intérieur des masques chirurgicaux permet de mieux fixer le masque au niveau du nez mais n’est en aucun cas une antenne 5G.

Pour plus d’informations

22. La ville de Bruxelles et le canton de Vaud en Suisse ont mis un coup d’arrêt au déploiement de la 5G en invoquant des incertitudes sur les niveaux d’exposition. Qu’en pensez-vous ?

C’est justement l’objet des expérimentations 5G en cours en France que de caractériser l’exposition réelle afin de s’assurer que les seuils protecteurs seront respectés dans toutes les configurations d’usage. Les pilotes actuels s’entourent du maximum de précautions pour garantir au public une exposition en-dessous des seuils en vigueur.

Ces expérimentations sont d’ailleurs sous l’égide de l’ANFR, et les résultats sont publiés sur son site et portés à la connaissance de l’ensemble des parties prenantes. (Cf. la réponse à la question 3 avec les liens sur le site de l’ANFR).

Il faut rappeler que les ondes de la 5G sont de même nature que la 4G, 3G…donc à priori sans risque pour la santé en-dessous des seuils en vigueur. Ces expérimentations sont menées en tenant compte des seuils d’exposition en vigueur.

23. La 5G est-elle dangereuse pour l’environnement ?

Un certain nombre de fausses informations circulent à ce sujet.

Sur les oiseaux

« Des centaines d’oiseaux sont prétendument morts au cours des tests de la 5G aux Pays-Bas, en raison de la haute fréquence du rayonnement de la 5G. »

Aucun test de 5G n’a été conduit à la Haye sur la période en question.

  • Entre octobre et novembre 2018, des centaines d’étourneaux sont effectivement morts à Huygenspark, à la Haye ;
  • Cause de la mort : les oiseaux ont mangé les épines vénéneuses des ifs.

La chaîne TV ARTE a produit « un désintox » sur l’origine de cette fausse information.

Sur les abeilles

Jean-Daniel Charrière, collaborateur scientifique, Agroscope, Centre de compétences de la Confédération pour la recherche agricole : « Aucune des études menées jusqu’à présent sur le sujet n’a pu établir que la pollution électromagnétique posait des problèmes aux abeilles. »

Sur les armes

« La 5G est une toute nouvelle technologie mobile qui sert d’arme militaire. »

Les systèmes d’armes à énergie dirigée tels que l’« Active Denial System » utilisent une plage de fréquences de 95 GHz et n’ont donc rien à voir avec la technologie mobile 5G. La plage de fréquence de 95 GHz est utilisée en France pour la radioastronomie et la navigation par satellite.

Les seuils des valeurs pour la technologie mobile empêchent tout échauffement nocif ou gênant de l’organisme découlant du rayonnement émis par l’antenne.

Sur l’énergie et le climat

La 5G est plus efficace que toutes les technologies précédentes. Pour transmettre la même quantité de données, la 5G nécessite moins d’énergie que, par exemple, la 4G. Le volume croissant de données peut également être transmis avec une consommation d’énergie moins importante qu’auparavant.

La 5G permet également une transmission plus rapide et plus fiable des données des capteurs et des informations de commande, et par conséquent une meilleure maîtrise de l’énergie, une gestion ciblée du trafic ou des bâtiments économes en énergie. Tout cela aidera à économiser de l’énergie, la 5G pouvant ainsi contribuer aux objectifs environnementaux et climatiques.

Sur la 5G en général, l’ARCEP a mis en ligne un FAQ très complet  :

Lire le FAQ de l’ARCEP

Michel Combot, Directeur général de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu le 8 novembre 2018 à l’audition au Sénat sur les « perspectives et enjeux technologiques du développement de la 5G ».

Cette audition, publique, était organisée par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) du Sénat.

Le Directeur général a notamment rappelé qu’une fiscalité incitative et non désincitative pour les opérateurs est une des clés du succès de la 5G et « qu’il ne faut pas minimiser le sujet des ondes électromagnétiques ; au contraire les opérateurs travaillent avec l’ensemble des acteurs concernés pour instaurer un cadre de confiance pour le déploiement futur de la 5G ».

En savoir plus : senat.fr/les_actus_en_detail/article/perspectives-et-enjeux-technologiques-du-developpement-de-la-5g.html

Retrouvez ci-dessous en vidéo l’intervention du Directeur général :

Voir le replay complet de l’audition : bit.ly/08112018AuditionSénat5G

Liste des autres intervenants de l’audition :

  • Gérard LONGUET, Sénateur, Président de l’OPECST ;
  • Pierre OUZOULIAS, Sénateur des Hauts-de-Seine ;
  • Florence LASSARADE, Sénatrice de la Gironde ;
  • Pierre HENRIET, Député de Vendée ;
  • Cédric VILLANI, Député de l’Essonne ;
  • Alain POUYAT, Président de DIGINOTECH, membre de l’Académie des technologies ;
  • Alain SIBILLE, Professeur à Télécom ParisTech ;
  • Marceau COUPECHOUX, Professeur à Télécom ParisTech et à l’École Polytechnique ;
  • Gilles BRÉGANT, Directeur général de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) ;
  • Anne LAURENT, Directrice mobile et innovation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) ;
  • Olivier MERCKEL, Chef de l’unité d’évaluation des risques à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).