Catégorie : 5G
Systematic Paris-Region et le Comité Stratégique de Filière Infrastructures Numériques (Afnum France, la Fédération Française des Télécoms, InfraNum et le Sycabel) ont organisé le 16 avril 2021 un webinaire autour des appels à projets dans le cadre du nouveau programme Horizon Europe. Les intervenants ont présenté les différentes opportunités de soutien et financement proposées par ce nouveau programme.
Qu’est ce que le programme Horizon Europe ?
C’est le programme-cadre de l’Union européenne pour la recherche et l’innovation. Il s’agit du programme de recherche et d’innovation le plus ambitieux au monde avec un budget de 95,5 milliards d’euros (+ 30% par rapport à l’ancien programme), il se déroule sur la période 2021-2027. Horizon Europe fait suite au programme Horizon 2020.
Le programme est structuré en quatre « piliers » :
- Le premier « Excellence scientifique », doté d’un budget de 25 milliards d’euros, est consacré à la recherche fondamentale.
- Le deuxième « Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne », a pour objectif de soutenir de grands projets collaboratifs, notamment en matière d’infrastructures numériques, avec une organisation en « clusters ». Il centralise la plus grande part des financements avec 53,5 milliards d’euros.
Le « cluster 4 » est consacré au numérique, à l’industrie et l’espace. Sa vision globale derrière les investissements proposés est celle de l’Europe qui façonne des technologies compétitives et fiables pour une industrie européenne, avec un leadership mondial dans des domaines clés, permettant à la production et à la consommation de respecter les ressources de notre planète et de maximiser les avantages pour toutes les parties de la société. Elle devra permettre de bâtir une industrie compétitive, numérique, à faible émission de carbone et circulaire, qui garantira un approvisionnement durable en matières premières, développera des matériaux avancés et fournira la base des progrès et de l’innovation dans les défis mondiaux de la société.
Ce « cluster 4 » est celui auquel les acteurs des infrastructures numériques sont invités à candidater.
« Une grande partie des fonds est regroupée sur le deuxième pilier, avec plus de la moitié des fonds. C’est notamment le « cluster 4 », consacré au numérique, à l’industrie et à l’espace, qui peut davantage concerner les acteurs de la filière », souligne Thierry Louvet, Directeur Europe et International, Systematic Paris-Region.
- Le troisième « Europe innovante », doté de 13,6 milliards, est voué au développement de l’innovation et des applications (entreprises, start-ups, etc.).
- Enfin, le dernier pilier est transversal, il sous-tendra l’ensemble du programme-cadre. Il soutiendra les activités qui contribueront à attirer des talents, à favoriser leur circulation et à prévenir l’exode des compétences hors de l’Union européenne. Ce pilier mettra également l’accent sur une Europe plus innovante, respectueuse de l’égalité entre les femmes et les hommes et qui encourage la coopération transnationale.
Les possibilités de financement au titre d’Horizon Europe sont définies dans des programmes de travail pluriannuels.. Les activités d’Horizon Europe seront réalisées par le biais d’appels à propositions ouverts et concurrentiels, auquel l’ensemble des acteurs de la filière sont invités à candidater.
Toutes les informations sur le financement et les détails pour postuler se trouvent sur le portail Financement et appels d’offres.
Retrouvez ci-dessous le replay du webinaire « Horizon Europe : les opportunités de financement pour les infrastructures numériques » diffusé le 16 avril 2021 :
Catégorie : 5G
La Fédération Française des Télécoms et ses membres ont pris connaissance avec un intérêt tout particulier, étant donné les attentes sociétales, de l’avis de l’ANSES « Exposition aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la technologie de communication « 5G » et effets sanitaires associés ».
Ils saluent tout d’abord l’importance et la richesse du travail menée par l’Agence, à la suite de sa saisine du 9 janvier 2019 par les ministères en charge de la santé, de l’environnement et de l’économie, et signalent que cette saisine a inclus dans l’expertise « certaines études clés » les plus récentes, « parues de juillet 2020 à mars 2021 lorsqu’elles ont été jugées pertinentes et de qualité satisfaisante ».
Ils notent avec satisfaction que le comité d’experts de l’Agence a pu se prononcer de façon claire sur les principales questions biologiques et sanitaires posées par le déploiement de la 5G.
Ils retiennent en particulier que l’Agence confirme comme les autres autorités sanitaires que le déploiement de la 5G dans les fréquences actuellement utilisées ne présente pas de risque spécifique pour la santé lié à cette nouvelle technologie. Elle rappelle également ses précédentes conclusions que « les données disponibles n’ont pas permis de conclure quant à l’existence d’effets sanitaires associés aux fréquences utilisées par les technologies mobiles actuelles ».
- S’agissant du déploiement de la 5G dans les bandes de fréquence comprises entre 700 et 2 100 MHz (Fréquences 700 – 2100), l’ANSES indique que ce déploiement ne présente pas de risque pour la santé. Le comité d’experts écrit en effet que « Les résultats des expertises précédentes conduites par l’ANSES concernant les effets sanitaires de l’exposition aux radiofréquences (bande 8,3 kHz– 2,5 GHz) sont pertinents pour la 5G déployée dans la bande 700 – 2 100 MHz, » et que « Les rapports institutionnels étrangers publiés depuis les dernières expertises de l’ANSES concernant ces fréquences ne mettent pas en évidence de lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les technologies mobiles et l’apparition d’effets sanitaires.»
- S’agissant du déploiement de la 5G dans la bande 3,5 GHz, la conclusion de l’Agence est quasi-identique, « le groupe de travail (de l’ANSES) considérant qu’il est peu vraisemblable, à ce stade, que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé. Cette conclusion rejoint celles déjà données des vingt autres autorités sanitaires qui ont déjà pris position sur le sujet (ICNIRP, OMS, Europe, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, ….).
- Les seules bandes de fréquences pour la 5G – les ondes dites « millimétriques » – sur lesquelles l’Agence ne se prononce pas à ce stade sont justement celles qui ne leur ont pas été attribuées par le Gouvernement et qui ne sont donc pas déployées actuellement par les opérateurs, comme le mentionne à juste titre l’ANSES. L’Agence écrit en effet pour ces ondes : « À l’heure actuelle, les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques dans la bande de fréquences autour de 26 GHz ».
Par conséquent, la Fédération et ses membres souscrivent aux recommandations de l’Agence, que ce soit concernant les recommandations d’études complémentaires visant à améliorer la caractérisation des exposition – pour lesquelles ils ont toujours collaboré – et les recommandations d’études expérimentales chez l’Homme et chez l’animal, en particulier pour la bande de fréquences autour de 26 GHz. Ils soulignent d’ailleurs que les « quelques points d’attention » de l’Agence ne sont pas spécifiques à la 5G.
Le déploiement de toute nouvelle technologie peut effectivement susciter des interrogations auprès du public, mais la FFTélécoms tient à rappeler qu’il s’appuie toujours sur les études et avis scientifiques existants préalablement aux lancements de nouvelles technologies. Nous resterons attentifs aux futures communications dans le cadre du déploiement de la 5G.
De plus, la Fédération et ses membres se félicitent que le rapport de l’ANSES rappelle l’utilité sociale du déploiement de la 5G en soulignant que « Le déploiement des infrastructures de communication 5G (cinquième génération) a pour objectif de favoriser le développement de services innovants, à l’attention à la fois des particuliers et des entreprises utilisatrices, dans des domaines variés comme la santé, les médias, les transports ou encore les industries du futur. » en n’omettant pas que « l’analyse de diverses arènes médiatiques (la presse et les réseaux sociaux) donne à voir la dimension politique de cette controverse. »
Enfin, conscients que le progrès peut générer des interrogations, nous tenons à rappeler que les opérateurs télécoms se sont toujours basés sur les études et avis scientifiques avant tout lancement de nouvelles technologies, et ce, par souci de transparence et esprit de responsabilité.
La Fédération et ses membres espèrent en conclusion que ce rapport et avis très attendu de l’ANSES en mettant fin à certaines polémiques sanitaires – permettra un apaisement du débat et un déploiement serein de la 5G.
Catégorie : 5G
La Fédération Française des Télécoms et ses membres Bouygues Telecom, Orange, SFR, saluent l’importance et la richesse du travail mené par l’ANSES dans son avis « Exposition aux champs électromagnétiques liée au déploiement de la technologie de communication 5G et effets sanitaires associés ».
Nous retenons que l’ANSES confirme que la 5G ne présente pas de risque spécifique pour la santé, dans les fréquences actuellement utilisées.
Nous soulignons par ailleurs que le comité d’experts de l’Agence se prononce de manière claire sur les principales questions biologiques et sanitaires posées par le déploiement de cette nouvelle technologie.
Ces conclusions rejoignent celles des vingt autres autorités sanitaires internationales qui ont déjà pris position positivement sur le sujet (ICNIRP, OMS, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, etc.).
S’agissant du déploiement dans la bande 3,5 GHz, la conclusion de l’Agence est tout aussi rassurante. « Il est peu vraisemblable, à ce stade, que le déploiement dans cette bande de fréquences constitue un nouveau risque pour la santé. »
Concernant la bande de fréquences autour de 26 GHz, la Fédération et ses membres souscrivent également aux recommandations de l’Agence pour des études complémentaires visant à améliorer la caractérisation des expositions.
Notre industrie se félicite aussi que le rapport de l’ANSES* pointe l’utilité sociale et économique du déploiement de la 5G : « le déploiement des infrastructures de communication 5G a pour objectif de favoriser le développement de services innovants, à l’attention à la fois des particuliers et des entreprises utilisatrices, dans des domaines variés comme la santé, les médias, les transports ou encore les industries du futur. »
Enfin, conscients que le progrès peut générer des interrogations, nous tenons à rappeler que les opérateurs télécoms se sont toujours basés sur les études et avis scientifiques avant tout lancement de nouvelles technologies, et ce, par souci de transparence et esprit de responsabilité.
Nicolas Guérin, président de la Fédération Française des Télécoms, déclare :
« Les conclusions de l’ANSES sont nécessaires et rassurantes, elles doivent désormais être largement et rapidement relayées auprès des élus et citoyens pour un déploiement, dans un climat apaisé, de cette technologie au service du développement de notre pays. La 5G n’est pas un danger ! Ce n’est pas moi qui le dis mais l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire. »
* Cet avis de l’ANSES fait suite à la saisine du 9 janvier 2019 par les ministères en charge de la Santé, de l’Environnement et de l’Économie. Cette saisine a inclus dans l’expertise « certaines études clés » les plus récentes, « parues de juillet 2020 à mars 2021 lorsqu’elles ont été jugées pertinentes et de qualité satisfaisante ».
Catégorie : 5G
Nicolas Guérin, président de la Fédération Française des Télécoms, président du Comité Stratégique de la filière (CSF) « Infrastructures numériques » a signé ce mardi 26 janvier 2021, l’avenant au contrat de filière CSF « Infrastructures numériques » dans le cadre de la dynamique de France Relance.
L’avenant ajoute de nouvelles actions ambitieuses pour la filière, dans trois domaines prioritaires du Plan de relance : la transition écologique de notre société, la compétitivité et souveraineté de notre économie, la cohésion de la filière.
Cette signature a eu lieu en présence de :
- Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie ;
- Cédric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques ;
- Jacques de Heere, Vice-Président du CSF ;
- Pascal Guihéneuf et Bernard Allain, représentants respectivement la CFDT et Force Ouvrière.
Consulter l’avenant au Contrat Stratégique de la Filière « Infrastructures numériques » (PDF, 1 MO)
Le 22 novembre 2018, le Conseil national de l’industrie a labellisé le Comité stratégique de filière relatif aux infrastructures numériques. Le Comité a identifié 4 projets structurants, dont les feuilles de route sont détaillées dans le contrat de filière. Tous font l’objet d’engagements réciproques industrie/État. La signature du contrat par l’industrie, les organisations syndicales, Régions de France et le Gouvernement en décembre 2019 a constitué un moment fort pour cette filière qui est un maillon essentiel de la numérisation de notre pays et dont le potentiel économique est considérable.
Pour faire face à une crise sanitaire et économique sans précédent et permettre la reprise en sécurité de l’activité économique, le Gouvernement a mis en place des dispositifs inédits et a travaillé au rebond de nos filières industrielles dans le cadre du plan de relance de l’économie. Dans cette perspective, le Gouvernement, en date du 1er octobre 2020, a sollicité le Comité pour engager rapidement une revue de son contrat afin de l’adapter aux objectifs du plan France Relance. Matérialisé par un avenant, la modification du contrat de filière vise à actualiser les projets du Comité et les compléter dans trois domaines prioritaires : la transition écologique, la compétitivité et la souveraineté, la cohésion de la filière (emploi).
Consulter le dossier de presse (PDF, 288 KO)
Premiers lauréats retenus dans le cadre de l’appel à projets « Souveraineté des réseaux de télécommunications pour accélérer les applications de la 5G aux marchés verticaux » :
VOIR les premiers lauréats (PDF, 1 MO)
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Photo à la une de l’article : cabinet Agnès-Pannier-Runacher.
Catégorie : 5G
La « 5G » est la cinquième génération de réseaux mobiles, qui succède aux technologies 1G, 2G, 3G et 4G. Les opérateurs de la FFTélécoms sont conscients des questions soulevées par l’arrivée de la technologie 5G en France et ont réalisé une série de vidéos pédagogiques pour informer le grand public, les élus locaux, sur cette nouvelle technologie.
Cette série pédagogique intitulée « Tout capter sur la 5G » est divisée en cinq vidéos informatives :
- La 5G, qu’est-ce que c’est ?
- La 5G, pour quoi faire ?
- Comment sera déployée la 5G ?
- La 5G a-t-elle des effets sur la santé ?
- La 5G rime-t-elle avec planète protégée ?
Retrouvez les vidéos ci-dessous :
Vidéo | Tout capter sur la 5G | #1 La 5G, qu’est-ce que c’est ?
Transcription de la vidéo (MS Word, 139 KO)
Vidéo | Tout capter sur la 5G | #2 La 5G, pour quoi faire ?
Transcription de la vidéo (MS Word, 139 KO)
Vidéo | Tout capter sur la 5G | #3 Comment déployer la 5G ?
Transcription de la vidéo (MS Word, 139 KO)
Vidéo | Tout capter sur la 5G | #4 La 5G et la santé
Transcription de la vidéo (MS Word, 139 KO)
Vidéo | Tout capter sur la 5G | #5 La 5G et l’environnement
Catégorie : 5G
La 5G n’a jamais été autant au cœur des préoccupations françaises. Les conditions d’attributions et le calendrier (décalé pour cause de crise sanitaire) des enchères des fréquences 5G en France sont connus et le nombre de réseaux 5G disponibles est passé à 84 dans le monde en juin 2020, selon le dernier rapport de la GSA [1].
Les services sont disponibles dans 36 pays et comprennent 46 réseaux offrant des services mobiles 5G et 29 fournissant des services fixes à domicile (Fixed Wireless Access). Au 1er mars 2020, l’Arcep et l’ANFR avaient autorisé 459 antennes 5G en bande 3,4 – 3,8GHz pour des expérimentations menées par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free en France, les quatre opérateurs officiellement qualifiés pour les enchères 5G.
Les premières villes pré-commerciales succèderont aux tests grandeur nature et les produits atteignent une maturité commerciale avec des systèmes interopérables multi vendeurs. L’objectif fixé par la Commission européenne en 2016, d’avoir une ville 5G par pays membre en 2020 devrait être réalisé malgré le retard pris du fait de la crise sanitaire. La 5G est en bonne voie en France et nous entrons dans la dernière ligne droite avant les premiers déploiements commerciaux.
La 5G, une nouvelle génération orientée vers 3 classes de services
Cette nouvelle génération mobile est destinée, depuis les origines de sa conception jusqu’à la définition de ses capacités attendues par l’Union Internationale des Télécoms (ci-après « UIT ») dans le cadre de l’IMT 2020, à révolutionner nos usages et notre vie en général. Ses promesses se sont cristallisées autour de 3 classes de services :
- Le très haut débit dans la continuité de la 4G ;
- La capacité de supporter un nombre massif d’objets connectés ;
- Les communications critiques à très faible latence et très haute fiabilité.
Derrière ces trois classes de services, se cachent les nouvelles capacités du réseau 5G en devenir. Un réseau 5G qui pourrait ainsi grâce à ses capacités étendues permettre non seulement aux usagers de bénéficier d’un confort d’expérience inégalé (ubiquité, une connectivité performante permanente et en tous lieux) mais aussi de moderniser notre industrie au sens large (transport, énergie, villes intelligentes, santé, etc.) allant des usines du futur et connectées aux véhicules autonomes ou encore par la chirurgie assistée.
La crise sanitaire que nous venons de traverser ainsi que le confinement de 50% de la population mondiale ont montré l’importance de s’appuyer sur des réseaux de télécommunications fiables et performants et ont révélé une aspiration forte à voir émerger une 5G capable de porter l’économie de l’expérience virtuelle [2].
Toutefois, la 5G est loin d’être finalisée. En décembre 2018, le 3GPP a célébré la finalisation de la release 15 et donc une première version stable de la 5G avec l’introduction d’une nouvelle couche d’accès radio. Cette première version se concentre sur le cas d’usage EMBB. La release 16 est en cours de définition depuis 2019 et sera publiée durant le 4ème trimestre 2020 pour apporter véritablement le support des communications critiques, tandis que la release 17 (prévu pour décembre 2021) apportera de nouvelles fonctionnalités dédiées « aux verticaux ». Des efforts significatifs sont donc encore attendus dans les 5-10 prochaines années en standardisation pour définir une 5G complète, ambitieuse et universelle.
Outre les efforts de standardisation, c’est toute la chaine d’industrialisation et de valeur (recherche, standard, production des infrastructures, tests, déploiements, nouveaux services, etc.) qui sera mise à contribution autour de la longue conception d’une 5G répondant aux ambitions initiales.
Des conditions nécessaires à un déploiement viable de la 5G
Afin de favoriser une France innovante et pionnière de la 5G, à l’instar de ce qu’elle fut pour la 2G, le gouvernement français a lancé en 2013 « La nouvelle France industrielle », dont l’action « recherche 5G » du plan de souveraineté télécom, opérationnelle à partir de 2014, a permis une contribution fort d’acteurs industriels et académiques dans la phase de définition de la 5G
Le CSF « Infrastructures numériques » a identifié plusieurs enjeux qui permettront de poursuivre le travail entrepris et de faire de la France un acteur majeur de la 5G, que ce soit en termes d’innovation et d’usages, en Europe et dans le monde. Pour un déploiement viable de la 5G en France et en Europe, il faudra réunir les éléments suivants :
- Un cadre règlementaire favorable ;
- Des fréquences disponibles, à des coûts raisonnables et un accès facilité à des fréquences pour les expérimentations ;
- Des équipements disponibles, que ce soit en termes d’infrastructure, de terminaux ou de composant, mais aussi en termes de solutions logicielles, de « slicing » et de cybersécurité
- Une adhérence auprès des verticaux, start-ups et PMEs ainsi que du grand public avec l’introduction de nouveaux services et usages ;
- Des modèles économiques viables avec l’introduction de nouveaux services à valeur ajoutée
- Un effort de recherche renforcé pour préparer le futur et expérimenter les nouveaux usages et infrastructures ;
- Une ambition nationale forte qui visera à répondre à la fois à des enjeux sociétaux telle que l’inclusion numérique et à une volonté de modernisation de l’industrie au sens large.
Parmi ces éléments, plusieurs priorités et enjeux technologiques ont été identifiés par la filière numérique, à savoir le slicing et ses opportunités économiques, le financement de l’innovation, la cybersécurité, le déploiement avec ses enjeux et contraintes (aussi bien sociétaux que technologiques), la question des fréquences et l’émergence de la bande 26GHz.
Le livre blanc « 5G : Stratégie et Enjeux » se focalise principalement sur les nombreux enjeux technologiques qui demeurent pour que la 5G soit une réussite. Les questions environnementales de la 5G sont traitées spécifiquement dans le document « Contribution et éclairage du CSF Infrastructures numériques sur la question environnementale associée au numérique et à la 5G » publié par le CSF infrastructures numériques.
Le CSF identifie 5 priorités et enjeux chronologiques pour faire de la France un acteur majeur européen et mondial.
1ère priorité : la mise en place de solutions de slicing de bout-en-bout au travers de plateformes d’expérimentations avec des acteurs variés
Le slicing est le fait de réaliser et d’instancier des tranches (des « slices » en l’occurrence). Il consiste à offrir, d’un point de vue réseau, des ressources quantitatives et qualitatives à la demande pour un utilisateur, un groupe d’utilisateurs ou un pour un type de service donné et de créer, ainsi, de nouveaux services différenciés et sur mesure.
La réalisation et la gestion de ces slices sont perçues comme une opportunité de modernisation de l’industrie au sens large en lui permettant d’accéder à des services sur mesures (gestion de flottes de robots dans les usines, gestion des réseaux de transports d’énergie, etc.), mais aussi comme la possibilité de créer des offres sur mesure à forte valeur ajoutée pour l’ensemble des utilisateurs, qu’ils soient des entreprises ou particuliers. Avec le découpage en slices, les opérateurs et les entreprises seront en mesure de répondre précisément aux besoins spécifiques de différents segments de clients.
Les réseaux 5G seront, à terme, en mesure de prendre en charge des exigences diverses et extrêmes en matière de latence, de débit, de capacité et de disponibilité. Le slicing 5G, permettra une multitude de services irréalisables avec les technologies sans fil antérieures. Mais pour libérer tout ce potentiel, et pour pouvoir l’offrir de manière dynamique et contrôlée, les fournisseurs de services doivent adopter une approche de bout-en-bout dans la transformation des réseaux.
Néanmoins, le slicing tel qu’envisagé comme outils au service de l’industrie et du grand public est en cours de développement. Les premières solutions standardisées arrivent alors que d’autres sont en cours d’étude. Avant une adoption par l’industrie de nouveaux services différenciés et sur mesure via le slicing, plusieurs étapes sont encore à franchir :
- Déploiement et maitrise par les opérateurs de solutions de bout-en-bout virtualisées
- Déploiement du nouveau réseau cœur 5G ;
- Standardisation des classes de services à très faible latence et très haute fiabilité, voire la capacité de supporter un nombre massif d’objets connectés et le développement des produits ;
- Définition d’un cadre règlementaire pour la mise en place de services spécifiques dit « critiques » (médecine à distance, véhicule connecté, etc.) ;
- Adoption par l’écosystème de ces nouvelles capacités réseau et développement de nouveaux services à valeur ajoutée.
L’enjeu pour l’écosystème français est donc de préparer au mieux la mise en place de solution de slicing de bout-en-bout au travers de plateformes d’expérimentations en France avec des acteurs complémentaires (opérateurs, équipementiers, start-up et PMEs, académiques, groupes industriels de filières différentes) pour tester des services innovants de 5ème génération comme c’est le cas à Rennes et Lannion avec le projet SENDATE [3] et 5G EVE [4] ou à Le Vaudreuil avec Schneider Electric, Orange, Nokia.
2ème priorité : le maintien de l’effort de financement de la Recherche et Développement
Pour un déploiement viable et pérenne de la 5G en France et en Europe et pour que la 5G satisfasse à terme les ambitions socio-économiques de modernisation (ville connectée, industrie 4.0, santé, etc.) établies, maintenir un effort de recherche significatif sera primordial, pour :
- Le déploiement de pilotes expérimentaux (via l’utilisation de plateformes pérennes) permettant de tester les nouveaux usages sur les plans tant techniques qu’opérationnels ou économiques. Deux enjeux y sont adossés :
- Le modèle économique des plateformes constitué d’un bon équilibre entre un financement public qui soit incitatif et une part privée ;
- Le second enjeu est celui des fréquences, avec le besoin de disposer de fréquences pour les expérimentations s’inscrivant dans la durée, avec une visibilité sur leur pérennité.
- Continuer d’améliorer fonctionnalités et performances de la 5G dont tous les objectifs ne sont pas encore atteintes dans les versions standardisées aujourd’hui, et, sur le long terme, pour préparer l’au-delà de la 5G :
- De grands programmes européens ou nationaux ainsi que la création de projets Flasgship pourront aller dans ce sens et sont grandement nécessaires ;
- Une présence Française significative dans les organismes de standardisation et de normalisation internationaux, en particulier au 3GPP, est fondamentale pour préserver les intérêts de souveraineté nationale et pour l’équilibre international.
3ème priorité : le développement de la cybersécurité
Les déploiements progressifs de la 5G sont fortement dépendants des conditions de sécurité offertes. Au-delà des risques et de la complexité, la cybersécurité est source :
- D’accélération de la transformation numérique ;
- D’attractivité de l’infrastructure numérique ;
- De développement économique de « pure players » et fournisseurs de service de sécurité
- De différenciateurs compétitifs.
La 5G mérite donc une stratégie de développement concomitant de sa cybersécurité. Si la sécurisation des composants matériels et logiciels est indispensable, elle demeure relativement classique. A contrario, le développement d’un contexte où les utilisateurs bénéficieraient d’une cybersécurité évaluée et quantifiée, de solutions automatisées intelligentes (Al-based Software Defined Security), ou encore la délivrance de la cybersécurité sous forme de services, répondrait à nombre de besoins identifiés de la 5G tout en étant source de forte valeur ajoutée.
4ème priorité : accompagner le déploiement de la 5G
La 5G et ses gains technologiques, comme toute nouvelle technologie, apportent leur lot d’exigences. En particulier, la 5G arrive, non pas en remplacement mais en addition des systèmes mobiles existants, le tout dans un environnement déjà contraint. Ce déploiement sous contraintes constitue un enjeu majeur pour l’écosystème et pour la France, pour faire de cette nouvelle technologie un accélérateur de modernité.
Une nouvelle architecture de bout-en-bout de transition doit être mise en place de manière à préparer l’arrivée de la 5G autonome, tout en améliorant significativement l’interopérabilité avec les systèmes existants et entre les vendeurs.
Les nouvelles antennes, amenées à être plus efficaces spectralement et énergétiquement, requièrent néanmoins un effort significatif d’intégration dans le paysage urbain du fait de leurs poids et de leur caractère « tout intégré ».
L’un des enjeux réside dans l’utilisation de nouvelles bandes de fréquences qui devront cohabiter avec celles des systèmes existants (entre autres). La configuration optimale de la 5G ne sera possible qu’avec la disparition progressive de ces anciens systèmes, condition sine qua none d’un déploiement ambitieux de la 5G.
Enfin, l’enjeu énergétique doit être au cœur du déploiement de la 5G et de ses évolutions. L’ajout d’équipement pour supporter cette nouvelle technologie est inévitable. C’est donc un enjeu crucial d’ajouter une technologie qui soit plus efficace énergétiquement. La 5G aura vocation à terme à remplacer les anciennes générations sur toutes les bandes existantes pour que l’ensemble du trafic écoulé le soit de manière plus efficace d’un point de vue énergétique. On estime que la 5G sera 10 fois plus efficace que la 4G à horizon 2025. L’effort de recherche national devra se concentrer sur ces questions de manière importante au fil du déploiement de la 5G et de ses évolutions.
5ème priorité : créer un écosystème matériel et business favorisant l’émergence de la bande 26 GHz
Si l’attention immédiate se porte sur la bande 3,5 GHz en pionnière de la 5G, la bande 26 GHz n’est pas en reste. La France a lancé des appels à projet sur 3 ans et contrairement au précédent guichet « pilote 5G », des partenaires variés ont répondu favorablement et avec ambition. Il s’agit d’un signe que la 5G est en cours d’adoption pour les usages verticaux, promue par la Commission européenne.
L’utilisation de cette bande représente de nouveaux défis technologiques importants tels que l’intégration de petites antennes ou le déploiement lui-même qui devra tenir compte des limites de propagation et de pénétration de ces ondes centimétriques.
Néanmoins, les bandes millimétriques apportent des avantages : meilleure aptitude à isoler les rayonnements, de grandes largeurs de bandes et donc de ressources disponibles.
Le développement d’un écosystème matériel et business dans la bande 26GHz constitue bien une nouvelle étape dans le développement de la 5G et une nouvelle opportunité pour l’adoption de cette technologie par l’industrie, la santé, les villes, et la société dans son entièreté.
Les attentes initiales de la 5G pourraient se résumer comme suit :
- Apporter de nouvelles performances et permettre ainsi au client final une expérience inédite (connectivité améliorée partout et tout le temps) ;
- Moderniser la société et l’industrie au sens large grâce à une 5G hyper flexible, au slicing, à la virtualisation et à une nouvelle génération d’usage, et ;
- Tenir compte des enjeux sociétaux et les adresser grâce à une 5G maitrisée et sobre énergétiquement.
Afin d’atteindre les objectifs fixés, tant sur le plan des avancées technologiques promises que sur celui des enjeux sociétaux à relever, il est donc important de poursuivre les efforts entrepris tels que :
- Financer la recherche et l’innovation en France et en Europe pour les prochaines phases de la 5G, allant au-delà du haut débit mobile et intégrant par exemple les communications critiques, pour préparer le futur, expérimenter les nouveaux usages et accompagner la transformation numérique, en particulier de l’industrie. Cela devra permettre de renforcer la mise au point de nouveaux types de partenariats stimulant l’adhésion des verticaux.
- Favoriser la mise au point de plateformes collaboratives ouvertes pour tester l’interopérabilité entre acteurs, pour tester l’introduction de nouveaux services à valeurs ajouté et la mise au point de slices dynamiques de bout-en-bout.
Les projets annoncés par l’Arcep et le gouvernement autour de partenariat pour la fréquence 26 GHz et la mise en route des premiers réseaux 5G devraient également favoriser la mise en place de nouveaux modèles et de nouveaux usages et ainsi ouvrir la voie à une 5G flexible et optimale pour les besoins verticaux.
La Filière Infrastructures Numériques peut également aider à l’émergence, voire à la fiabilisation de ces éléments, en coordination avec d’autres CSF (par exemple mobilité, sécurité, électronique, etc.) dès lors qu’une volonté de la puissance publique est établie pour avancer ensemble comme cela a pu être le cas avec le plan souveraineté télécom.
[1] https://gsa.com/paper/lte-5g-june-2020-market-snapshot/?utm=reports4G
[2] https://www.ericson.com/49d4b7/assets/local/reports-papers/consumerlab/reports/2020/global-report-keeping-consumers-connected-16062020.pdf
Catégorie : 5G
La 5G, une technologie au cœur des questions environnementales actuelles
La 5G fait l’objet d’un intérêt croissant de l’opinion publique, notamment en ce qui concerne le calcul de son impact environnemental. Les prises de position en ce sens s’appuient souvent sur des arguments erronés, qu’il convient de corriger ou compléter pour un débat de société sain. En tant qu’organisme rassemblant les acteurs de la filière des télécommunications en France, le CSF « Infrastructures numériques » souhaite par ce livre blanc apporter sa vision de spécialiste de ce sujet complexe, et en particulier corriger certaines idées fausses qui circulent sur la 5G.
Sur les questions liées à l’environnement, les inquiétudes s’articulent en général autour de deux points :
- Le numérique, et en particulier les réseaux mobiles, pourraient engendrer une spirale de consommation énergétique ascendante et difficilement contrôlable ;
- Quand bien même la technologie 5G serait plus efficace que les générations précédentes, elle contribuerait à accroitre les usages bien au-delà du gain d’efficacité qu’elle apporte et serait, au final, l’outil d’une explosion de la consommation énergétique (« effet rebond »).
La 5G, une révolution des usages et de l’efficacité énergétique
La 5G est la 5ème génération de systèmes mobile, conçue pour répondre aux besoins croissants de connecter plus d’objets avec des performances individualisées, tout en répondant aux besoins d’efficacité économique et écologique et en utilisant les dernières avancées technologiques. La 5G vise une grande diversité d’applications, incluant le très haut débit (eMBB), la connexion d’un nombre massif d’objets connectés (mMTC) et les communications critiques à très faibles latence et très haute fiabilité (URLLC). Si un réseau 5G regroupant toutes les fonctionnalités n’est pas attendu avant 2023 ou 2024 (la normalisation est toujours en cours), les premiers équipements sont testés et déployés depuis 2019 dans différents pays sur tous les continents. La Corée, par exemple, a activé les premiers abonnement 5G grand public en avril 2019.
La 5G s’illustre par une efficacité énergétique accrue par rapport aux précédentes générations de réseaux mobiles, grâce à :
- Une normalisation soucieuse d’efficacité énergétique: réduction de la signalisation entre le réseau et les terminaux et modes de mise en veille avancés pour des équipements lorsqu’ils n’ont pas de trafic à transmettre ;
- Des efforts d’optimisation sur toute la chaine (cœur de réseau, accès et terminaux) : intégration et densification des composants amenant une amélioration d’un facteur 20 ou plus de l’efficacité énergétique des réseaux mobiles 5G vs. la 4G ;
- La réduction de la consommation de moitié, annoncée par certains constructeurs de terminaux.
Une évaluation difficile de la consommation et de l’impact carbone du numérique
Le numérique représenterait 1,4% des émissions carbone globales pour 3,6% de la consommation électrique [1]. L’évaluation de l’empreinte carbone du numérique fait cependant polémique pour deux principales raisons : les données utilisées pour la modélisation sont parfois parcellaires ou datées et les méthodologies d’évaluation sont disparates et font l’objet de controverses. Ainsi :
- La consommation énergétique du numérique serait, selon un certain nombre d’études et contrairement aux idées reçues largement répandues, relativement stable dans le temps, nonobstant une augmentation exponentielle des usages. Pour rationaliser et objectiver le débat, il est essentiel d’aboutir à une méthodologie fiable et partagée qui fasse consensus parmi les différentes parties prenantes. L’initiative du consortium NegaOctet, dont les travaux sont en cours, vise à consolider une évaluation des impacts environnementaux des services numériques sur des bases scientifiques ;
- Au niveau mondial, les réseaux représentent le quart des émissions carbone du secteur TIC (réseaux, data centers et terminaux). Les data centers représentent un autre quart des émissions et les terminaux la moitié restante[2];
- Les différents ensembles du numérique étant fortement interconnectés, une augmentation de l’utilisation des smartphones au détriment d’autres écrans, tels que les ordinateurs ou les téléviseurs, peut favoriser une migration d’usages depuis des produits plus consommateurs en énergie vers des produits énergétiquement plus sobres avec un impact global bénéfique en termes d’émissions.
Des engagements individuels et collectifs pour une neutralité carbone à horizon 2050 conformément aux Accords de Paris
En tant que nouvelle génération de technologie de réseaux mobiles, dont le déploiement et l’adoption seront progressifs au cours de la décennie 2020-2030, la 5G est appelée à jouer un rôle phare dans l’évolution de l’impact environnemental du numérique.
L’un des intérêts majeurs de la 5G est d’avoir intégré la problématique de la consommation énergétique dès le début de sa conception. Des optimisations spécifiques de l’interface radio ont ainsi été définies au cours de sa normalisation au 3GPP, notamment pour permettre des modes de mise en veille avancés des équipements radio lorsqu’ils n’ont pas de trafic à transmettre. Ces mécanismes ont été décrits dès les premiers versions de la norme (releases 15 et 16) qui sera finalisée au cours de l’année 2020 (release 17).
Les équipements de réseaux et les terminaux ne génèreront pas plus de renouvellement que l’introduction de la précédente génération de téléphonie mobile.
Les infrastructures de calcul (serveurs, data centers) connaissent également une plus grande efficacité énergétique plus globale, combinée à la rationalisation des usages et de la distribution géographique (edge computing).
Les enjeux technologiques sur les nouvelles infrastructures matérielles pourraient donc se résumer dans les points suivants :
- Efficacité énergétique globale dans un contexte d’augmentation massive des besoins de traitement ;
- Rationalisation de l’usage des infrastructures à toutes les échelles ;
- Optimisation des coûts opérationnels de l’investissement dans un contexte de distribution des infrastructures matérielles ;
- Architectures résilientes et souveraines au service des communautés.
Des actions à mettre en œuvre, telles que l’utilisation de l’intelligence artificielle et du big data, l’incitation à un usage plus sobre du numérique et l’écoconception des équipements réseaux et des terminaux, aideront à la baisse de l’empreinte carbone du secteur.
De manière plus globale, le secteur s’est fixé des objectifs de réduction des émissions carbones en soutenant via le GSMA (représentant les opérateurs), l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) le GeSI, l’initiative Science Based Targets pour une neutralité carbone à horizon 2050. Ericsson et Orange se sont engagés à une neutralité carbone, respectivement à horizon 2030 et 2040.
La 5G propice à une réduction des émissions carbones des autres secteurs
La 5G a un potentiel important de réduction de la consommation énergétique d’autres secteurs. Plusieurs cas d’usages de la 5G (télétravail, industrie, mobilité, santé, etc.) démontrent la réduction des émissions carbones liées au numérique. Des études évaluent ainsi que jusqu’à 15% des émissions de carbone globales pourraient être éliminées tous secteurs confondus, grâce au numérique et à la 5G [3].
Suite à la crise du Covid-19, la 5G sera aussi un élément de relance et un pilier pour une nouvelle économie plus résiliente. La volonté de relocalisation de certaines productions en France conduira à construire de nouvelles usines, qui pourront être dès le départ équipées des dernières technologies « industrie 4.0 » d’automatisation de la production, et tireront donc avantage de la 5G. La G sera donc un élément de compétitivité de notre pays.
L’apport de la 5G peut être également l’occasion d’adapter la couverture et la qualité de service, en fonction des besoins réels à l’échelle locale et associée à une meilleure gestion énergétique et environnementale, pour un impact global positif.
La 5G apparait ainsi comme une technologie plus efficiente que les précédents standards de téléphonie mobile tout en s’insérant dans le mouvement de neutralité carbone à horizon 2050. Un potentiel reste à explorer afin d’aller encore plus loin dans la réduction des impacts environnementaux. Par ailleurs cette technologie servira la compétitivité nationale et contribuera à réduire l’impact environnemental des autres verticaux d’industrie.
[1] Ericsson, « A quick Guide to your digital carbon footprint », 2020. Lien : https://www.ericsson.com/en/reports-and-papers/industrylab/reports/a-quick-guide-to-your-digital-carbon-footprint
[2] Ericsson « A quick Guide to your digital carbon footprint », 2020.
[3] European commission, « Supporting the Green Transition », Février 2020. Lien : https://op.europa.eu/en/publication-detail/-/publication/bd211835-5390-11ea-aece-01aa75ed71a1/language-en/format-PDF
Catégorie : 5G
Michel Combot, Directeur général de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), est intervenu à la 5G Conférence par Les Echos Le Parisien Événements le 13 octobre 2020 à la table ronde « Une 5G : pour quoi faire ? ».
Extraits de ses propos :
« La 5G va rajouter un niveau supplémentaire mais on a déjà différents forfaits en fonction de la consommation de données que l’on a. C’est le choix laissé par les opérateurs de proposer plusieurs forfaits. En ce moment, on apporte la 4G dans les anciennes zones blanches, on le voit, les usages augmentent. On est souvent surpris de la manière dont les gens s’adaptent aux nouvelles technologies.
Je pense qu’il faut leur faire confiance, ils trouveront eux-mêmes les usages. L’enjeu, c’est d’être attentifs à cette remontée des clients. On traverse une crise économique sans précédent dans notre pays. Cette crise est la preuve que le numérique est indispensable à la vie économique du pays. Elle a démontré à tout le monde que le numérique est essentiel pour le télétravail, pour l’enseignement et pour le lien social.
La voix notamment est revenue sur le devant de la scène. En termes d’usages, on a préconisé, notamment pendant le confinement, de se connecter au Wi-Fi plutôt qu’à la 4G. Le Wi-Fi est généralement connecté à une fibre et quand les gens sont chez eux, on recommande qu’ils l’utilisent. La 4G est un réseau mobile qui devient de plus en plus saturé et qui doit être utilisé quand vous êtes en dehors de chez vous, dans un lieu où vous ne résidez pas, quand vous n’avez pas accès au Wi-Fi. »
Vidéo | Replay « 5G Conférence : technologie, bénéfices et déploiement » | Début de son intervention à 2:12:05 :
Les autres intervenants à la table ronde :
- Raphaël Balenieri, journaliste aux Echos (animateur) ;
- Olivier Babeau, Président de l’Institut Sapiens ;
- Guillaume Vaquero, Senior Manager chez Wavestone.
Catégorie : 5G
La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) et ses membres saluent le caractère exhaustif et pédagogique du rapport sur les enjeux techniques et sanitaires du déploiement de la 5G en France et dans le monde qu’a rédigé la mission conjointe des corps d’inspection (IGAS, CGEDD, CGE et IGF) à la demande du Gouvernement et rendu public le 22 septembre 2020.
Après avoir rappelé les principales caractéristiques de la 5G, ce rapport présente la position de la France au regard du déploiement international de cette technologie. Il examine les dispositifs d’information et de dialogue en la matière et passe en revue le sujet de l’exposition aux ondes électromagnétiques et notamment de son évolution dans le cadre du déploiement de la 5G. Il traite enfin des expertises produites par les agences sanitaires quant aux relations entre santé et la technologie 5G.
Concernant les effets sur la santé des ondes électromagnétiques, le rapport souligne « qu’il n’existe pas, selon le consensus des agences sanitaires nationales et internationales, d’effets néfastes avérés à court terme, en-dessous des valeurs limites d’exposition recommandées », écrivent les auteurs, qui s’appuient sur « un grand nombre » d’études publiés sur le sujet depuis 1950. « Les éventuels effets de long terme, cancérogènes ou non, difficiles à mettre en évidence, sont à ce stade, pour l’essentiel, non avérés selon les mêmes agences nationales et internationales », ajoutent-ils.
Le rapport, qui s’appuie sur un comparatif avec une vingtaine de pays, pointe aussi le « relatif retard » de la France aussi bien pour l’attribution des fréquences que pour le lancement commercial de son réseau 5G, soulignant « qu’aucun pays n’a organisé de concertation citoyenne nationale spécifiquement dédiée à la 5G ».
Le rapport formule sept recommandations, s’agissant des modalités d’information de la population, de la recherche et de la surveillance de l’exposition aux ondes électromagnétiques.
Pour aller plus loin, le rapport est disponible sur les sites ministériels des corps d’inspection :
- IGAS : Inspection Générale des Affaires Sociales ;
- CGEDD : Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable ;
- CGE : Conseil Général de l’Économie ;
- IGF : Inspection Générale des Finances.