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Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur France Culture le 30 décembre 2019 au sujet de la 5G dans les entreprises et l’industrie :

Replay audio | Interview d’Arthur Dreyfuss sur France Culture :

Le 18 décembre 2019, le contrat stratégique de la filière « Infrastructures numériques » a été signé par Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et Didier Casas, Président du Comité stratégique de filière (CSF) et Vice-président de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) en présence de tous les acteurs et partenaires sociaux. L’événement a eu lieu au Pôle Systematic Paris-Région à Palaiseau.

Ce contrat concrétise le fruit d’un an de travail, réunissant quatre fédérations (FFTélécoms, InfraNumSYCABEL et l’AFNUM), 300 à 400 entreprises de toutes tailles, quatre ministères, de nombreuses agences d’administration, tous ensemble pour relever les défis de la 5G, des territoires intelligents, de l’emploi et de l’international.

Présentation du CSF

En effet, la filière porte et présente quatre projets structurants essentiels :

  • Projet 1 : la 5G ;
  • Projet 2 : Construire les Smart Territoires ;
  • Projet 3 : Sécuriser l’emploi et les passerelles de formation vers les nouveaux métiers des infrastructures numériques ;
  • Projet 4 : Participer à l’élaboration d’une stratégie de création d’offre à l’exportation et diffuser le modèle français de déploiement des infrastructures ouvertes et mutualisées.

DOSSIER DE PRESSE (PDF, 2 MB)

Extraits du discours de Didier Casas :

« Nous signons aujourd’hui le contrat de filière dédié aux infrastructures numériques, après plus d’un an de travail, de concertation et d’arbitrages. Cette signature concrétise le travail accompli par tous les acteurs dans ce projet. (…) La filière « infrastructures numériques » a plus que jamais besoin de se structurer. Pour se faire, les fédérations professionnelles jouent un rôle primordial car elles ont permis de maintenir un lien entre les différents acteurs de la filière. (…) L’AFNUM, InfraNum, le Sycabel et la Fédération Française des Télécoms ont porté ce projet au bénéfice des industriels de la filière, et je tenais à les en remercier. (…) Ce contrat contient 4 grands projets qui ont vocation à faire rayonner la filière dans les territoires en favorisant la recherche, le développement, l’emploi et enfin l’international »

Retombées presse :

Tweet :

Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur BFM Business dans l’émission « 12H L’heure H » le 17 décembre 2019 face à Hedwige Chevrillon au sujet des chiffres-clés 2019 du secteur des télécoms :

Vidéo | Interview d’Arthur Dreyfuss sur BFM Business :

Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur Europe 1 le 24 novembre 2019 face à Wendy Bouchard au sujet des enchères des fréquences 5G et de Huawei.

Vidéo | Replay de l’interview :

Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur BFM Business dans l’émission « Good Morning Business » le 20 novembre 2019 face à Christophe Jakubysyn au sujet des enchères des fréquences 5G et de Huawei.

Vidéo | Interview d’Arthur Dreyfuss dans l’émission « Good Morning Business » sur BFM Business :

Transcription de l’interview (PDF – 104 KB)


Transcription de l’interview :

Christophe Jakubyszyn, Journaliste : Selon vous, pourquoi le Gouvernement lance un report de plusieurs semaines et repousse les enchères à mars 2020 pour l’attribution des fréquences 5G ?

Arthur Dreyfuss, Président FFTélécoms : Il y a manifestement un certain nombre de discussions entre le régulateur le Gouvernement. Ce que je peux vous dire, c’est que les opérateurs sont prêts depuis plusieurs mois. On a multiplié les expérimentations cette dernière année en apprenant à la faire fonctionner. Des expérimentations ont été menées dans les domaines portuaires, aéroportuaires, de transport logistique car c’est une technologie nouvelle qui va apporter un certain nombre d’innovations et nous nous devons d’être prêts pour cela.

Christophe Jakubyszyn : Vous êtes prêts et impatients, est-ce vous dites maintenant au Gouvernement qu’il faut accélérer ?

Arthur Dreyfuss : Nous avons besoin de quelques clarifications avant de pouvoir se lancer. Lorsque l’on voit que la 5G se lance aux États-Unis, en Chine, en Grande-Bretagne, en Suisse et en Corée du Sud, nous n’avons évidemment pas envie que la France soit en retard.

Christophe Jakubyszyn : La France est-elle en train de prendre du retard ?

Arthur Dreyfuss : En tout cas, nous ne sommes pas en avance. Ce retard n’est pas une question de quelques mois, on va le rattraper, mais il ne faut pas tarder comme on a pu le faire par le passé pour certaines technologies.

Christophe Jakubyszyn : Il y a sans doute deux raisons pour lesquelles le Gouvernement hésite : financière et technologique. Pour la deuxième raison évoquée, est-ce qu’il faut comme les américains interdire ce marché à Huawei ?

Arthur Dreyfuss : Il faut de la clarté pour savoir si nous avons le droit d’utiliser tel ou tel équipementier. Nous avons travaillé depuis un an avec le Gouvernement à l’amélioration des conditions de sécurité et des conditions d’autorisation de certains équipements.

Christophe Jakubyszyn : C’est évidemment la crainte du Gouvernement que Huawei utilise son rôle de fournisseurs d’infrastructures et de réseaux pour espionner la France…

Arthur Dreyfuss : Nous sommes aussi au milieu de discussions diplomatiques, économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis. L’Europe n’a à vrai dire pas de vraie position là-dessus.

Christophe Jakubyszyn : Vous avez vu que l’Allemagne est en train de changer d’avis et considère qu’il ne faut pas autoriser l’accès à Huawei ?

Arthur Dreyfuss : Aujourd’hui, vous n’avez pas un seul opérateur français qui a des équipements Huawei dans le cœur de réseau, en revanche, Huawei est très présent en France…

Christophe Jakubyszyn : C’est le cas pour SFR et pour Bouygues je crois…

Arthur Dreyfuss : C’est le cas pour SFR et Bouygues dans les équipements radio mais Huawei est également présent sur l’ensemble du territoire car il y a 5 millions de smartphones Huawei en France.

Christophe Jakubyszyn : Avez-vous besoin de Huawei ou bien vous pouvez vous en passer ?

Arthur Dreyfuss : Les opérateurs ont besoin de savoir avant de dépenser des milliards d’euros en investissement. Lorsque l’on investit, ce n’est pas pour six mois mais sur 10 ans. Nous avons besoin d’une position extrêmement claire sur le sujet. Lorsque les États-Unis prennent une position radicale sur les équipementiers, ils accompagnent les opérateurs qui en pâtissent de manière opérationnelle et financière.

Christophe Jakubyszyn : Vous êtes en train de dire que si le Gouvernement interdit à Huawei d’être présent dans les cœurs de réseaux, vous demandez des compensations financières ?

Arthur Dreyfuss : Si demain un équipementier était interdit, la France prendrait un retard considérable…

Christophe Jakubyszyn : De combien de temps ?

Arthur Dreyfuss : Nécessairement, on prendrait des mois et des années de retard puisque nous sommes aujourd’hui mobilisés sur des investissements colossaux dans la 4G, dans la fibre, demain dans la 5G. En cas de retrait des équipementiers, le retard serait insupportable pour les entreprises, les opérateurs et donc pour les français à la fin.

Christophe Jakubyszyn : L’autre raison est financière, le Gouvernement a envie d’avoir le maximum d’argent de ces enchères. Le régulateur, lui, dit que s’ils demandent trop d’argent aux opérateurs, ceux-ci risquent de moins investir sur le réseau.

Arthur Dreyfuss : Il faut toujours trouver le bon équilibre entre les enchères et les investissements. Les opérateurs investissent à l’heure actuelle 10 milliards d’euros par an, on est donc à la pointe des plus grands chantiers d’infrastructures du pays en déployant de la fibre, de la 4G dans les zones blanches, demain la 5G. Nécessairement, on va devoir garder cette capacité d’investissements si l’on veut continuer à déployer les infrastructures de demain et à faire de la France un leader de l’économie numérique dont les opérateurs sont le moteur ce celle-ci.

Christophe Jakubyszyn : Dernière question, la Direction générale de la concurrence et des fraudes vous a infligé une amende de 3,7 millions d’euros pour des retards de paiement par rapport aux fournisseurs. Avez-vous amélioré cette situation et est-ce vous vous engagez à ce qu’il n’y ait pas de nouvelle amende d’ici un ou deux ans ?

Arthur Dreyfuss : Le contrôle portait sur une période de 2017, période où l’entreprise était en plein plan de départ volontaire, de transformation et de réorganisation. Cette époque est révolue, la situation est désormais réglée et nous avons tenu à le rappeler. Aujourd’hui et comme à l’époque, on a aussi beaucoup de retard de paiement de la part de l’État, beaucoup d’impayés de la part des administrations, des ministères et des collectivités. Je crois que vous recevez chaque jour sur votre antenne des entreprises qui pâtissent des retards de paiements de l’État. Ce que nous disons, c’est que la loi s’applique à tous, aux entreprises mais également à l’administration.

Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), est intervenu au colloque « Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable » au Sénat le 13 novembre 2019 lors de la 2nde table ronde « Le déploiement des réseaux mobiles : quelle couverture, quel calendrier ? ».

Arthur Dreyfuss : « Le mobile est traité comme un sujet collégial pour la première fois. Il y a eu de multiples plans. Le New Deal Mobile a mis tout le monde autour de la table avec des engagements historiques : 3 milliards d’euros investis par an par les opérateurs télécoms (…) On est tous soucieux à ce que la réalité perçue s’améliore. Sur la réalité des chiffres : 80 000 sites sur le territoire, 67 000 déjà équipés en 4G. En zone rurale, l’amélioration du débit a été multiplié par deux depuis le début du New Deal Mobile (…) Les collectivités ont la main sur les emplacements de pylônes, l’opérateur a entre 12 et 24 mois pour construire ensuite le pylône. 12 mois si un terrain viabilisé est identifié. (…) Sous l’impulsion gouvernementale, le contrôle de l’Arcep, l’investissement inédit des opérateurs, c’est une mobilisation quotidienne pour que le New Deal Mobile soit un succès pour tous, les élus, les citoyens, au bénéfice des territoires. (…) À la veille des attributions des fréquences 5G, le choix des équipementiers est encore remis en cause. Gouverner c’est prévoir, investir c’est prévoir ! Nous demandons de la clarté sur ce point, nos investissements sont pour les 10-15ans à venir. »

 

Vidéo | Extraits de l’intervention d’Arthur Dreyfuss au colloque du Sénat :

Transcription (MS Word, 18 KB)

Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur France Info dans l’émission « :l’éco » le 12 novembre 2019 face à Jean-Paul Chapel au sujet des enchères des fréquences 5G et de Huawei.

Vidéo | Interview d’Arthur Dreyfuss dans l’émission « :l’éco » sur France Info :

Transcription de l’interview (PDF – 123 KB)


Transcription de l’interview :

Jeau-Paul Chapel, journaliste France Info : La 5G doit arriver en France l’an prochain en 2020, on dit que cela va aller 10 fois plus vite que le 4G, cela résume-t-il bien la situation ?

Arthur Dreyfuss, Président FFTélécoms : La 5G est une technologie nouvelle assez révolutionnaire qui permettra d’aller 10 fois plus vite que la 4G, d’avoir un temps de réactivité également 10 fois supérieur à la 4G et qui va donc permettre de transformer des secteurs d’activité et industriels. Elle va permettre à tous les français d’avoir des nouveaux usages assez innovants.

Jean-Paul Chapel : Pour les usages que l’on utilise au quotidien comme les SMS, les vidéos…

Arthur Dreyfuss : Pour les téléchargements, cela ira 10 fois plus vite. Aujourd’hui quand vous êtes en 4G, vous n’imaginez pas une seconde revenir à la 3G donc nous allons créer des nouveaux besoins et usages…

Jean-Paul Chapel : On ne télécharge pratiquement plus avec le streaming ?

Arthur Dreyfuss : Vous téléchargez encore, vous avez des besoins capacitaires très forts, des envois de photos, des téléchargements de films, des échanges d’application. Ces besoins-là sont extrêmement forts et ne cessent de se développer. Aujourd’hui, la consommation de la data augmente de 50% chaque année. Les français utilisent de plus en plus leurs smartphones dans leur vie quotidienne, pour leurs besoins professionnels et cela ne va cesser d’augmenter avec la maison connectée, la télémédecine, la voiture autonome, l’agriculture connectée. C’est une vraie révolution technologique et les opérateurs sont prêts à la lancer.

Jean-Paul Chapel : Vous allez donc nous proposer d’utiliser encore plus nos smartphones. On déplore souvent l’addiction à ceux-ci et là nus allons être encore plus dépendants…

Arthur Dreyfuss : C’est une bonne nouvelle puisque nous allons permettre à des territoires de se transformer, à des secteurs d’activité d’enclencher leur révolution digitale. C’est donc un motif de satisfaction pour l’économie du pays, pour les usages des français et comme tout nouvel usage, il va falloir l’appréhender, apprendre à consommer cette 5G dans l’intérêt de vos téléspectateurs qui sont nos clients.

Jean-Paul Chapel : Y-a-t-il des risques pour la santé ?

Arthur Dreyfuss : Les nouvelles technologies sont contrôlées par des agences indépendantes et les opérateurs télécoms respectent les règles mises en place par celles-ci.

Jean-Paul Chapel : Y-a-t-il des craintes à avoir pour l’environnement ? Ce seront de nouveaux pylônes ?

Arthur Dreyfuss : Ce seront des nouvelles antennes plus intelligentes qui permettront une meilleure gestion de l’énergie et de l’environnement. Encore une fois, nous sommes très responsables sur ces questions-là.

Jean-Paul Chapel : Comment cela va marcher, ce sont des enchères qui vont avoir lieu ?

Arthur Dreyfuss : Ce sont des enchères qui auront lieu dans les prochaines semaines et nous permettront d’avoir l’usage de ces fréquences pour une période de 15-20 ans.

Jean-Paul Chapel : Avez-vous l’impression que le Gouvernement est un peu trop prudent dans cette affaire ?

Arthur Dreyfuss : Ce qui est certain, c’est que les opérateurs ont multiplié les expérimentations et préparé leurs investissements pour le lancement de la 5G. On voit que la 5G s’est lancée à l’étranger aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Chine et il est donc temps que la France y aille. Nous investissons massivement d’ores et déjà pour avoir une France 100% 4G et de la fibre partout dans le pays. Nous ne devons pas rater la 5G et les opérateurs sont prêts pour cela.

Jean-Paul Chapel : Si le Gouvernement français est prudent, c’est peut-être aussi parce qu’il se méfie de Huawei qui est le leader chinois et leader de la 5G mais pour lequel il peut y avoir des soupçons d’espionnage, en tout cas c’est l’aversion américaine. Cette domination de Huawei ne vous inquiète donc pas ?

Arthur Dreyfuss : Il y a trois équipementiers dans le monde : Huawei, Nokia et Ericsson…

Jean-Paul Chapel : Nokia et Ericsson sont des européens, pourquoi ne pas les privilégier ?

Arthur Dreyfuss : Lorsque Nokia gagne un contrat de 2 milliards d’euros en Chine pour développer la 5G avec les trois opérateurs chinois, on s’en félicite en Europe ! Encore une fois, les opérateurs télécoms sont très prudents en matière de cybersécurité et respectent toutes les règles édictées par les pays. Nous, ce dont on a besoin, c’est de pouvoir prévoir. Les opérateurs télécoms investissent 10 milliards d’euros par an en France et nous avons besoin que les règles soient claires. A-t-on le droit ou pas d’utiliser tel ou tel équipementier ? Quand on investit sur la 5G, c’est pour les 10 ou 15 prochaines années qui arrivent. On a donc besoin de règles claires, visibles et on a le sentiment en ce moment qu’il y a un véritable flou. Huawei sera-t-il autorisé ou non ? On a besoin de le savoir et s’il venait à ne pas être autorisé, il faut que les pays qui ne l’autorisent pas l’assument. Les États-Unis, par exemple, prennent des décisions claires sur le sujet puisqu’ils accompagnent les opérateurs financièrement pour envisager cette situation.

Découvrez ci-dessous un reportage sur l’atelier FALC (Facile À Lire et à Comprendre) de l’association Avenir APEI.

Vidéo | Reportage sur l’atelier FALC de l’association Avenir APEI :

Lire la transcription

Activer les sous-titres en cliquant sur l’icône […] en bas à droite de la vidéo (raccourci sur clavier : C).


Transcription de la vidéo :

[Didier Vincent, Moniteur atelier FALC de l’association Avenir APEI] : Alors, le FALC (Facile À Lire et à Comprendre), c’est une méthode rédactionnelle. Le FALC s’adresse à un public qui est en difficulté avec la lecture et parfois aussi avec l’écriture.

[L’association Avenir APEI organise des ateliers FALC avec des travailleurs handicapés]

[Bruno, travailleur FALC association Avenir APEI] : Pour moi, le FALC, c’est aider mes copains qui sont dans la difficulté de ne pas pouvoir lire ni comprendre. C’est pour ça que je me suis mis au FALC. C’est pas parce qu’on est différent que l’on n’a pas le droit de sortir et de se déplacer.

[Didier Vincent, Moniteur atelier FALC de l’association Avenir APEI] : La transcription est faite par des personnes avec handicap parce que ce sont eux qui sont les destinataires du FALC. On va commencer par « Qui sommes-nous ? » qui présente ce qu’est la Fédération Française des Télécoms.

[Bruno, travailleur FALC association Avenir APEI] : D’accord. « Elle a pour mission de promouvoir. » Le mot « promouvoir » pour nous est compliqué.

[La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), toujours plus proche de son public, a demandé la transcription de sa brochure en FALC]

[Alexandra Laffitte, Chargée de mission usages et contenus à la Fédération Française des Télécoms] : C’était très important, pour la Fédération Française des Télécoms, de publier ces contenus à destination du grand public en FALC. On s’est rendu compte qu’on ne touchait pas encore cette partie de la population qui peux avoir des difficultés à lire et à comprendre. C’était effectivement extrêmement important pour nous de rendre l’information accessible à tous.

[Didier Vincent, Moniteur atelier FALC de l’association Avenir APEI] : Il faut qu’on évalue notre travail, à savoir, si notre transcription répond bien aux critères du FALC.

[Travailleur FALC association Avenir APEI] : « L’information principale est-elle facile à trouver ? »

[Alexandra Laffitte, Chargée de mission usages et contenus à la Fédération Française des Télécoms] : Notre travail ne s’arrête pas au FALC. Il va continuer encore pendant de nombreuses années avec ces mêmes associations.

[Bruno, travailleur FALC association Avenir APEI] : Pour moi, c’est très valorisant. Au moins, je sais que je ne suis pas un bon à rien, ça me permet d’avoir des acquis aussi que j’avais perdus avant.

La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) et ses membres, Bouygues Telecom, Euro-Information Telecom, La Poste Mobile, Orange et SFR, s’engagent au quotidien afin de promouvoir des services de communications électroniques accessibles à tous.

À l’occasion du premier bilan de la mise en place du Centre Relais Téléphonique, lancé le 8 octobre 2018, la FFTélécoms a organisé le 8 octobre 2019, cette matinée d’échanges avec les différents acteurs pour dresser les bilans et les perspectives de l’année 2020. Arthur Dreyfuss, Président de la FFTélécoms a remis au cabinet de Cédric O, Secrétaire d’État chargé du Numérique, le 7ème Bilan de la Charte d’engagements volontaires pour l’accès des personnes handicapées aux communications électroniques.

Les trois axes d’actions mis en place par la FFTélécoms et ses membres :

  • Poursuivre la montée en puissance du service de Centre de Relais Téléphonique opéré par Rogervoice ;
  • Assurer la bonne application de la Charte d’engagements volontaires des opérateurs ;
  • Développer une étude prospective des nouvelles manières de rendre les télécoms accessibles à tous.

Vidéo | Reportage sur l’atelier FALC de l’association Avenir APEI :

Bilan de la 1ère année du Centre Relais Téléphonique

Le 8 octobre 2018, les opérateurs membres de la Fédération Française des Télécoms lançaient leur service permettant aux personnes sourdes et malentendantes de pouvoir téléphoner en utilisant trois canaux de communication : la Langue des Signes Française (LSF), le Langage Parlé Complété (LPC) ainsi que le sous-titrage des appels.

Ce service, matérialisé par une application, permet aux personnes sourdes et malentendantes de bénéficier d’une heure gratuite par mois de communications en LSF, LPC ou en sous-titrage, au choix de l’utilisateur. Il est géré au quotidien par la startup française Rogervoice – choisie par les opérateurs télécoms – qui utilise notamment des technologies innovantes d’intelligence artificielle afin d’optimiser et de fluidifier les échanges. Au terme de cette première année écoulée, près de 100 000 appels ont été passés : 12 428 appels sous-titrés, 83 701 en Langue des Signes Française (LSF) et 994 en Langage Parlé Complété (LPC).

Cette solution est inédite en France et dans le monde.  Elle a mobilisé des compétences variées chez cinq opérateurs télécoms : Bouygues Telecom, Euro-Information Telecom, La Poste Mobile, Orange et SFR, qui, depuis plus d’un an, s’investissent afin d’en assurer le succès. Par le biais de la Fédération Française des Télécoms, ils travaillent ainsi au quotidien avec Rogervoice afin de l’accompagner dans le développement et le perfectionnement du Centre Relais.

La Fédération organise par ailleurs une concertation régulière avec les associations représentatives des populations visées par le dispositif, ainsi qu’un travail de fond avec la Fédération Nationale des Aphasiques de France (FNAF), l’Association Nationale pour les Personnes Sourdaveugles et le Réseau National des Sourdaveugles afin d’étendre le service à ces populations. En effet, si la « loi pour une République numérique » prévoit que les personnes aphasiques et atteintes de surdicécité puissent également bénéficier du relais téléphonique, il n’existe pas à ce jour de plan métier permettant de former les personnels à même de les accompagner. À ce titre, la Fédération Française des Télécoms s’est par ailleurs engagée auprès de la Fédération Nationale des Aphasiques de France pour créer à la rentrée 2019, le premier diplôme universitaire de formation des accompagnants chargés d’assister les personnes aphasiques lors de leurs conversations téléphoniques. Elle a notamment réalisé une vidéo mettant en valeur ce Diplôme Universitaire et les opportunités d’emploi qu’il offre.

Les opérateurs et la Fédération s’engagent donc en faveur de la mise en place d’une réelle stratégie en matière d’emploi : d’une part, pour permettre l’ouverture complète du service aux personnes aphasiques et sourdaveugles, et, d’autre part, afin d’accroître les ressources d’interprètes en LSF. L’objectif est de pouvoir ouvrir le service trois heures par mois au lieu d’une heure à partir d’octobre 2021.

Enfin, la Fédération appelle de ses vœux une démarche commune, afin de faire de l’accessibilité téléphonique pour tous une réalité. Si les opérateurs membres de la Fédération sont aujourd’hui pleinement mobilisés afin de faire bouger les lignes, il convient de rappeler que les services publics et les grandes entreprises ont une obligation d’ouverture de leurs services téléphoniques de relation au public ainsi que de leurs services clients. Cependant, un an après la mise en application de la loi, de trop nombreuses entités ne se sont pas mises en conformité – pénalisant ainsi les utilisateurs, qui ne peuvent les joindre, mais empêchant aussi d’atteindre la masse critique suffisante pour la formation des interprètes.

Les enjeux pour la nouvelle année sont donc nombreux et structureront l’avenir de l’accessibilité téléphonique : des filières de formation doivent être créées, de nouvelles solutions techniques doivent être implémentées, et chaque acteur doit être mobilisé. La Fédération Française des Télécoms et ses membres restent pleinement engagés sur cette question, et continueront leur démarche de concertation avec les publics concernés afin de pouvoir pleinement satisfaire leurs attentes.

Bilan 2018 de la Charte d’engagements volontaires

En juin 2011, la Fédération Française des Télécoms a pris des engagements en matière d’accessibilité matérialisés au sein d’une charte signée avec le Ministère des solidarités et de la cohésion sociale, le Comité interministériel du handicap (CIH) et l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Elle s’articule autour de quatre engagements principaux :

  1. proposer des produits et des services accessibles aux personnes handicapées ;
  2. informer le grand public des offres accessibles aux personnes handicapées ;
  3. assurer un suivi clientèle adapté aux besoins des personnes handicapées ;
  4. s’inscrire durablement dans une démarche de progrès.

Chaque année, la Fédération établit un bilan des actions concrètes des opérateurs, qui se basent sur celui-ci pour déterminer les grandes priorités de l’accessibilité pour le secteur (voir infographie pages 4 et 5).

Développement du français Facile À Lire et à Comprendre (FALC) au sein de la Fédération Française des Télécoms

Depuis l’année 2018, la Fédération a soutenu et participé aux travaux de l’Agence Nouvelle des Solidarités Actives (ANSA) sur l’inclusion numérique des personnes handicapées. Ce travail a été effectué en concertation avec les associations représentatives des personnes en situation de handicap, les pouvoirs publics et les acteurs de la société civile. L’occasion d’identifier plus particulièrement les solutions qui peuvent être mises en place afin d’assurer l’accessibilité des contenus aux personnes déficientes intellectuelles.

Suite à cette démarche de recherche, la Fédération a travaillé avec l’Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) de la Roseraie à Carrières-sur-Seine afin de mettre en place des ressources accessibles en français Facile à Lire et à Comprendre à l’ensemble des publics. Ainsi, les guides pratiques portant par exemple sur le contrôle parental ou sur les bonnes pratiques à adopter en cas de vol de téléphone portable sont désormais accessibles à tous sur le site internet de la Fédération Française des Télécoms.

Document | 7ème Bilan de la Charte d’engagements volontaires :

 

CONSULTER LE 7ème Bilan de la Charte d’engagements volontaires (PDF – 169 KB)


Transcription du document | 7ème Bilan de la Charte d’engagements volontaires pour l’accès des personnes handicapées aux communications électroniques.

1. Les opérateurs s’engagent pour l’accessibilité.

13 279 heures de communication LSF (Langue des Signes Française) / LPC (Langage Parlé Complété).

Texte à destination des personnes sourdes et malentendantes en service après-vente soit +64%.

+ de 9 000 vendeurs formés.

  • Sensibilisation des salariés des opérateurs au handicap et à l’accessibilité.
  • Mobilisation soutenue des opérateurs pour rendre l’ensemble des pages web de leurs sites accessibles.

+ de 95% des points de vente sont adaptés aux personnes handicapées dont l’intégralité des points de vente nouveaux ou rénovés.

14 344 factures adaptées en papier pour plus de services personnalisés + 9%. Par ailleurs, les opérateurs proposent également aux clients de consulter leurs factures en ligne, qui sont accessibles à toutes et à tous.

64 659 factures disponibles en version adaptée.

Les opérateurs communiquent auprès de leurs clients sur les options d’accessibilité qui­ s’offrent à eux et les accompagnent tant que de besoin.

2. Une offre toujours plus riche adaptée 2 aux différents types de handicap.

50 services mobiles ou applications adaptées librement téléchargeables.

Ces applications sont :

  • mises à disposition par les opérateurs en libre-service. Certains opérateurs proposent toujours des installations gratuites sur terminaux mobiles ;
  • en open source pour certaines, afin de garantir une amélioration continue du service ;
  • souvent proposées nativement sur les terminaux de nombreux constructeurs et opérateurs de systèmes d’exploitation.

53 terminaux fixes et mobiles retenus par les opérateurs. Hausse des terminaux mobiles. Cette hausse prend en compte les changements d’usage en matière de téléphonie mobile.

Essor des télécommandes ou applications smartphones pour contrôler des interfaces TV par la voix.

Les nouveaux décodeurs mis en circulation sont compatibles avec l’accès à l’audiodescription.

3. Les opérateurs toujours plus attentifs aux besoins des utilisateurs.

Lancement en 2018 du service de télécommunications interpersonnelles ouvert aux personnes sourdes et malentendantes, opéré par Rogervoice.

1 850 heures de téléphonie accessibles aux personnes sourdes et malentendantes entre octobre et décembre 2018.

La Fédération Française des Télécoms :

  • s’engage auprès de la Fédération Nationale des Aphasiques de France (FNAF) pour créer le premier diplôme universitaire de formation des accompagnants chargés d’assister les personnes aphasiques lors de leurs conversations téléphoniques ;
  • poursuit une concertation active avec l’ensemble des associations afin d’améliorer le service et de le rendre accessible à tous ;
  • développe ses informations grand public en version FALC (Facile À Lire et à Comprendre).

 


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