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Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms, est intervenu sur Europe 1 le 16 juin 2019 face à Philippe Vandel au sujet des enjeux et perspectives sur la 5G, la sécurisation des réseaux et les investissements des opérateurs dans la couverture 4G avec le New Deal Mobile :
« La 5G permettra d’aller 10 fois plus vite, les entreprises seront les premières à en bénéficier et aussi les territoires. Le premier besoin pour les opérateurs télécoms c’est un besoin capacitaire, il faut pouvoir répondre aux besoins et aux attentes des consommateurs. Sur la 5G, nous travaillons sur plusieurs expérimentations, pour créer les business plans de demain. »
Replay de l’interview :
Transcription de l’interview :
Philippe Vandel, journaliste Europe 1 : Tout d’abord, qu’est-ce que la 5G et qu’est ce que cela va changer pour nous au quotidien ?
Arthur Dreyfuss : La 5G est une nouvelle technologie. L’arrivée de la 5G, ça va être des débits dix fois plus rapide que la 4G donc nous allons pouvoir télécharger dix fois plus vite alors qu’aujourd’hui on considère déjà que l’on télécharge très vite. Le réel besoin de la 5G sera un besoin pour les entreprises. Nous allons pouvoir développer un certain nombre de nouveaux usages, en terme de télémédecine, de voitures autonomes, dans l’agriculture connectée, dans la logistique… Pour les entreprises et les territoires, l’arrivée de la 5G va vraiment changer les usages et c’est une nouvelle génération qui arrive.
P.V : Je vais donner un exemple concret : avec la 4G, 100 000 équipements peuvent être reliés au km², avec la 5G, nous allons passer au million. C’est-à-dire que de nombreux objets seront eux-mêmes reliés, comme certaines voitures de luxe le sont déjà, votre vélo, le porte-clé et il sera également possible avec la 5G que les objets communiquent entre eux comme par exemple deux camions sur l’autoroute qui pourront se suivre de très près sans aucun danger ?
A.D : Absolument, la voiture autonome, c’est le fait de pouvoir gérer à distance du trafic sur les routes et autoroutes. L’agriculture connectée, ce sera de manœuvrer la gestion des champs à distance… Avant la voiture connectée, nous aurons très certainement le tracteur connecté.
P.V : Selon les experts, 20 milliards d’objets connectés pourraient l’être à terme, c’est donc trois fois plus que le nombre d’habitants sur Terre, ce sera dans un avenir à moyen ou long terme ?
A.D : Regardons chacun dans notre maison le nombre d’objets connectés. Il est déjà aujourd’hui bien plus important qu’il y a quelques années et vous avez plus d’objets connectés que de personnes dans la maison. Chaque année, ce nombre d’objets augmente et forcément, les besoins des utilisateurs augmentent également.
P.V : Quels sont les enjeux économiques, le budget mondial et le budget français ?
A.D : Le 1er besoin pour les opérateurs télécoms aujourd’hui avec la 5G, c’est d’abord un besoin capacitaire. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’aujourd’hui, le trafic sur les réseaux 4G devient de plus en plus encombré. En 2017, on a eu 150% de trafic en plus qu’en 2016, donc dans un premier temps, c’est pouvoir répondre aux besoins de tout un chacun qui téléchargent chaque jour plus que la veille. Le second point est de pouvoir appréhender les nouveaux usages pour les industries, les entreprises et de pouvoir répondre aux attentes qui sont de plus en plus fortes.
P.V : Est-ce un gros marché pour la France, est-ce comparable à la téléphonie d’aujourd’hui où tout va être décuplé et multiplié par deux ou trois ?
A.D : C’est un énorme marché qui demande des investissements extrêmement lourds. Il faut savoir que les opérateurs télécoms investissent d’ores et déjà 10 milliards d’euros par an dans les infrastructures, dans la fibre, dans la 4G sur des territoires qui ne possèdent pas encore cet outil. On parle beaucoup de 5G mais il faut savoir que l’on est déjà bien engagés pour apporter la 4G dans ce qu’on appelle les zones blanches, c’est-à-dire des zones où les français n’ont pas encore accès à la 4G.
P.V : On a vu le problème que cela a fait puisque c’était une des revendications du mouvement des gilets jaunes avec ces déserts numériques. Quand est-ce que les enchères avec les appels d’offres vont-elles démarrer en France ?
A.D : Ce sera pour le deuxième semestre de 2019 et pour une attribution des fréquences tout début 2020.
P.V : On va retrouver les quatre mêmes opérateurs, Orange, SFR, Bouygues et Free où il y aura d’autres entrants ou peut-être des sorties puisque les investissements sont trop lourds ?
A.D : Gérer des fréquences que ce soit la 3G, la 4G, ou la 5G, c’est vraiment un métier des opérateurs et ensuite, nous travaillerons avec les industriels de l’automobile et de la logistique.
P.V : Vous n’avez pas répondu si les quatre que l’on a là seront les mêmes pour la 5G ?
A.D : On verra si les quatre candidateront à cet appel à candidature, on ne le sait pas encore.
P.V : Combien la 5G va coûter en plus pour nous les utilisateurs ?
A.D : Forcément, toute nouvelle technologie représente des investissements pour les opérateurs télécoms, des nouveaux usages, des nouveaux services, donc forcément cela aura un coût pour les consommateurs que ce soit le grand public ou les entreprises, les collectivités et les administrations. Nous travaillons à créer le business-model de demain. Aujourd’hui la 5G n’est pas encore présente en France mais les opérateurs ont utilisé cette dernière année à fare des expérimentations dans un certain nombre de villes françaises pour être définitivement prêts lorsque nous aurons ces fréquences 5G.
P.V : Et alors, quel a été le bilan de cette année d’expérimentation ?
A.D : On apprend avec les entreprises, le régulateur, le Gouvernement et on apprend aussi des modèles étrangers puisque dans certains pays, la 5G arrive d’ores et déjà.
P.V : Cette 5G provoque un vent de panique : les USA ont incuplé Huawei, le géant chinois, pour violation de l’embargo américain sur l’Iran et il leur reproche également d’avoir fait de l’espionnage industriel. En 2012, le congrès américain a qualifié Huawei de menace à la sécurité nationale et Donald Trump a demandé à ce que l’on se passe de ses services sur le territoire américain.
A-t’il de bonnes raisons d’avoir peur ou est-ce que c’est là l’expression d’une guerre commerciale ?
A.D : Il faut toujours être très précautionneux avec les enjeux de sécurité. Huawei est un équipementier présent en France et en Europe depuis plus de 10 ans. Les opérateurs travaillent d’ores et déjà avec eux.
P.V : Oui, cependant avec une nouvelle technologie qui va arriver, on pourrait mettre des sortes d’espions qui renverraient en Chine ce qu’ils ont entendu ici. Est-ce que vous pensez que cette menace est réelle ou ce sont seulement des élucubrations ?
A.D : Quelles que soient les nouvelles technologies, nous devons être très prudents sur la sécurité des réseaux. On travaille quotidiennement, 15 000 ingénieurs travaillent chaque jour à la sécurité des réseaux, sur le contrôle des pouvoirs publics et du Gouvernement. L’objet de la sécurité des réseaux n’est pas nouveau. Il faut savoir que Huawei n’est pas présent dans les cœurs de réseaux en France et les opérateurs les utilisent pour la radio. Encore une fois, la sécurité des réseaux n’est pas un sujet pris à la légère et c’est le cas dans l’ensemble des pays européens. Nous participons donc et partageons pleinement la préoccupation du Gouvernement d’améliorer sans cesse la sécurité des réseaux et d’être très attentifs. Nous voulons que le débat autour de Huawei soit clair puisque que l’on fait des investissements lourds sur 5 ou 10 ans. Nous voulons des règles définies dès le départ qui ne changent pas en cours de route pour prévoir les investissements. Nous sommes engagés à déployer massivement nos réseaux sur le territoire national afin d’offrir à nos clients la meilleure qualité de service et les meilleures innovations.
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Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), est intervenu dans la matinale de Radio Classique le 11 juin 2019 face à Dimitri Pavlenko au sujet des enjeux et perspectives sur la 5G, la sécurisation des réseaux et les investissements des opérateurs dans la couverture 4G avec le New Deal Mobile :
Replay de l’interview :
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Transcription de l’interview :
Dimitri Pavlenko, journaliste : Vous avez une échéance importante au Sénat avec la proposition de loi sur la sécurisation des réseaux. Cette proposition, qu’est ce que vous en savez, qu’y-a t’il dedans et est-ce qu’elle vous inquiète ?
Arthur Dreyfuss, Président FFTélécoms : Nous ne sommes pas d’un naturel inquiet, nous sommes des gens extrêmement responsables et prudents. La sécurité des réseaux est le cœur de notre métier. On a chaque jour 15 000 ingénieurs dont le quotidien est de s’assurer que nos réseaux soient les plus fiables, les plus résilients et permettent la sécurité de nos réseaux fixes et mobiles.
D.P : Faut-il bannir Huawei, qu’attendez-vous de la France sur ce dossier-là ?
A.D : Huawei est présent depuis plus de 10 ans sur les antennes radio comme le sont d’autres équipementiers comme Nokia et Ericsson. Nous partageons le soucis de l’État qui est d’avoir des réseaux dont la sécurité n’est pas contestable. On passe notre quotidien à gérer la sécurité de nos réseaux.
Maintenant, on dit la chose suivante : ne créons pas un remède qui soit pire que le mal envisagé. L’enjeu de la sécurité nationale est également notre enjeu. Ce que nous voulons dire aujourd’hui, c’est posons-nous les bonnes questions, ayons une approche concrète et pragmatique.
Je ne pense pas que nos partenaires britanniques et allemands traitent le sujet de la sécurité avec légèreté, ils ont le même soucis que nous en terme de sécurité des réseaux.
D.P : Il y a un gros enjeu financier aussi puisque le GSMA, l’association mondiale des opérateurs, évalue à 55 milliards d’euros le surcoût et à 18 mois de retard une éventuelle interdiction des chinois Huawei et ZTE, ce qui représente un scénario d’interdiction mondial. Les concurrents de Huawei sont aussi beaucoup plus chers…
A.D : Que permet la concurrence entre équipementiers ? Cela permet d’avoir toujours une meilleure qualité de service, de favoriser l’innovation, de ne pas avoir des prix excessifs et notre soucis est de trouver le bon équilibre entre la sécurité nationale, respecter nos engagements et nos déploiements mobiles puisque nous sommes engagés pour résoudre le problème des zones blanches avec le New Deal et nous avons demain les enjeux majeurs de la 5G. Notre troisième préoccupation est d’assurer pour les français qui sont nos clients une meilleure qualité de service.
D.P : À combien les opérateurs chiffrent-ils le surcoût s’ils devaient se passer de Huawei ?
A.D : Le GSMA le chiffre à plus de 50 milliards mais nous, nous ne disons pas qu’il faut passer par tel équipementier ou tel autre. Ce dont on a besoin, ce sont des règles extrêmement claires. Quand les opérateurs télécoms investissent, et c’est notre métier d’investir, puisqu’en 2018 les opérateurs ont investi plus de 10 milliards d’euros, c’est sur le moyen ou long terme. On a besoin de règles claires qui nous permettent de prévoir ces investissements.
D.P : Vous êtes donc en train de dire que vous souhaitez que le Sénat se prononce au plus vite. Vous attendez du législateur que des règles clairement définies le soient d’ici la fin de l’année ?
A.D : Des règles clairement définies qui nous permettent de prévoir nos investissements et qu’on ne crée pas une machine administrative qui empêcherait de respecter nos engagements en matière de déploiement, qui nuirait à la qualité de service, à l’innovation et qui permette de poursuivre cette concurrence entre équipementiers qui est indispensable pour nos clients.
D.P : Sur la 5G, le Gouvernement a transmis le mois dernier sa lettre de cadrage à l’ARCEP. Il y aura à l’automne l’appel à candidatures pour les fréquences 5G…
A.D : Nous, ce que l’on veut, c’est un prix qui n’empêche pas d’investir demain. Le plus important est la capacité pour les opérateurs d’investir pour que les français aient accès à la 5G. La 5G est une nouvelle technologie et on va apprendre collectivement à la connaître. Nous-mêmes les opérateurs télécoms avons déjà commencé, c’est la raison pour laquelle nous sommes prêts. Depuis plus d’un an maintenant, nous lançons partout en France un certain nombre d’expérimentations et nous apprenons à construire des nouveaux business model pour les entreprises et les particuliers. Comme toute nouvelle technologie, la 5G aura un coût.
Aujourd’hui nous sommes à la veille du lancement officiel de la 5G. Nous sommes prêts et nous voulons pouvoir avoir des capacités d’investissements pour offrir cette 5G aux entreprises françaises, au territoire et aux français.
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La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) s’engage auprès de la Fédération Nationale des Aphasiques de France (FNAF) pour créer à la rentrée 2019, le premier diplôme universitaire de formation des accompagnants chargés d’assister les personnes aphasiques lors de leurs conversations téléphoniques.
Vidéo | Aphasie et téléphone : création du premier diplôme universitaire pour accompagnants :
L’aphasie est la perte totale ou partielle du langage. En France, on estime qu’elle touche plus de 300 000 personnes et 30 000 nouveaux cas sont recensés chaque année.
Ces personnes seront ensuite intégrées au centre relais téléphonique déjà ouvert pour les personnes sourdes et malentendantes, qui a été mis en place et qui est piloté par les opérateurs de la FFTélécoms : Bouygues Telecom, Euro-Information Telecom, La Poste Mobile, Orange et SFR.
Ce nouveau cursus a pour objectif de permettre aux personnes aphasiques de pouvoir communiquer au téléphone, ce qui leur était impossible auparavant. Par l’intermédiaire de cet opérateur ainsi formé, la personne aphasique peut communiquer avec son correspondant au téléphone et gagne ainsi en autonomie.
Le diplôme universitaire est ouvert aux étudiants en médecine et en sciences humaines et sociales, mais également aux professionnels travaillant déjà dans un centre relais téléphonique, comme par exemple les codeurs en langage parlé-complété.
Il est déjà possible de s’inscrire à ce diplôme universitaire pour la rentrée de septembre 2019. La FFTélécoms, qui soutient la FNAF dans son engagement auprès de ce diplôme universitaire du CHU du Toulouse, est déterminée à ouvrir un service dédié aux personnes aphasiques, dans le cadre du Centre relais de communications interpersonnelles en juin 2020, ce qui constituera une première mondiale !
Pour rappel, depuis le 8 octobre 2018, les opérateurs de la FFTélécoms proposent à leurs clients une heure gratuite par mois de communication accessible, à savoir en langue des signes française, en langage parlé-complété ou en sous-titrage des conversations.
Avec la volonté d’inclure toujours le plus grand nombre de personnes dans l’accès au numérique, les représentants des opérateurs se sont mobilisés, pendant plusieurs mois, pour que ce nouveau cursus soit mis en place au plus vite.
Pour plus d’informations :
- Lien vers la vidéo pour relayer l’information : https://youtu.be/e7x2BrTOFpk
- Lien vers l’interview de Jean-Dominique Journet, Président de la FNAF : http://bit.ly/FFTAphasieDU
- Lien pour l’inscription au DU : http://www.dufmcepp.ups-tlse.fr/app_scom/scom_fichier/repertoire/180720173913.pdf
Interview du Président de la Fédération Nationale des Aphasiques de France (FNAF)
Rencontre avec Jean-Dominique Journet, Président de la FNAF à l’occasion d’un nouveau Diplôme Universitaire qui ouvrira à la rentrée prochaine.
La FFTélécoms : pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’aphasie ?
Jean Dominique Journet : l’aphasie est la perte totale ou partielle du langage, consécutive à une lésion du cerveau : Accident Vasculaire Cérébral ou A.V.C (75% des cas, soit par hémorragie ou ischémie), traumatismes crâniens, tumeurs cérébrales, causes dégénératives comme la Maladie d’Alzheimer, plus rarement causes infectieuses ou inflammatoires. Le niveau de gravité peut varier, allant d’un léger trouble à une absence totale de communication. Le déficit peut toucher isolément ou conjointement les différentes composantes du langage : parole / langage, compréhension/expression, oral/écrit, lettres/calcul… Le langage est commandé par le cerveau et il est généralement localisé dans l’hémisphère gauche. La perturbation des différentes activités du langage (parler, comprendre, lire ou écrire) dépend de la localisation et de l’ampleur de la lésion.
La FFTélécoms : combien de personnes sont concernées en France ?
Jean Dominique Journet : en France, on estime que l’aphasie touche plus de 300 000 personnes et 30 000 nouveaux cas sont recensés chaque année. L’aphasie peut toucher tout le monde. Elle se rencontre à tous les âges de la vie, chez les hommes comme les femmes, et dans toutes les catégories sociales. L’âge moyen de survenue d’un A.V.C est de 73 ans (70 ans pour les hommes et 76 ans pour les femmes). Le quart des A.V.C concernent des personnes de moins de 65 ans, la moitié des personnes de 65 à 84 ans et un autre quart, des personnes d’au moins 85 ans.
La FFTélécoms : quelles sont les difficultés que rencontrent ces personnes dans la vie de tous les jours ?
Jean-Dominique Journet : la personne aphasique peut avoir des difficultés variables pour parler, comprendre, lire ou écrire. L’aphasie va donc avoir des répercussions sur la vie quotidienne de la personne aphasique et de sa famille. C’est un bouleversement, une nouvelle vie pour eux : comment converser, téléphoner, regarder la télévision, écouter la radio, lire le journal, écrire une liste de courses, des lettres, remplir des formulaires, faire des calculs, se « débrouiller » dans un lieu inconnu.…
Mais je veux expliquer que malgré ces difficultés rencontrées dans le quotidien, l’aphasie n’est pas un trouble psychique ou un handicap mental. Les capacités intellectuelles de la personne aphasique sont préservées. La personne aphasique n’est pas malentendante, n’a pas de problème de voix. Nous sommes donc capables de réfléchir et de communiquer si on nous aide à nous exprimer !
La FFTélécoms : comment analysez-vous la mobilisation des membres de la FFTelecoms pour l’accessibilité ?
Jean-Dominique Journet : la FNAF a participé à une expérimentation de l’accessibilité du relais téléphonique pour les aphasiques (ORIGO) qui a montré que c’était possible et utile pour les aphasiques. Nous sommes ravis de voir que la Fédération Française des Télécoms se mobilise pour la mise en place concrète de ce service qui est une première mondiale pour les aphasiques.
La FFTélécoms : le premier Diplôme Universitaire sur l’aphasie qui permettra de recruter des personnes pouvant justement répondre au Centre de Relais Téléphonique (CRT) va être lancé en septembre prochain. Qu’en attendez-vous ?
Jean-Dominique Journet : l’opérateur-relais permet précisément de poser un cadre de communication adapté entre l’aphasique et son interlocuteur. Il pourra reformuler si l’aphasique n’a pas compris. Il pourra noter par écrit les informations compliquées comme les dates et les heures, ou montrer ses informations à l’écran sur un calendrier ou une horloge. L’opérateur-relais pourra aussi faire patienter l’interlocuteur si l’aphasique ne trouve pas ses mots. Pour les personnes aphasiques les plus en difficulté, l’opérateur-relais pourra utiliser des images et des pictos en plus de la parole, de l’écrit et des gestes, pour comprendre ce qu’il veut dire, et faire comprendre ce que lui répond l’interlocuteur.
Nous attendons donc de ce DU des opérateurs-relais qui maîtrisent la communication avec des aphasiques, qui s’adaptent aux pratiques de communication et aux besoins de chaque aphasique qui appelle, et qui gardent aussi la bonne place pour rester au service des deux interlocuteurs.
Pour en savoir plus sur le DU :
- http://www.dufmcepp.ups-tlse.fr/app_scom/scom_fichier/repertoire/180720173913.pdf
- Hôpital Rangueil – Service de Médecine Physique et de Réadaptation.
- Avenue du Pr Jean Poulhès – TSA 50 032 – 31 059 Toulouse Cedex 9.
- Téléphone : 05 61 32 28 01 – E-mail : deboissezon.sec@chu-toulouse.fr.
La FFTélécoms : notre fédération agit pour rendre accessible au plus grand nombre ses informations. Nous avons produit notre bilan de la charte accessibilité en version Facile À Lire et à Comprendre (FALC) et nous prévoyons de développer ces version FALC sur d’autres thématiques liées aux télécoms, qu’en pensez-vous ?
Jean-Dominique Journet : le français Facile À Lire et à Comprendre, c’est une bonne idée. C’est un premier pas que nous devons saluer. Il faudrait maintenant aussi ajouter des images, comme fait Santé-BD.
Le +
Les conseils de Jean-Dominique Journet pour faciliter la communication avec une personne aphasique :
- Aménagez un environnement calme autour de l’aphasique (évitez la télévision, la radio, plusieurs personnes qui parlent en même temps). Communiquer demande beaucoup de concentration à la personne aphasique.
- Attention, l’aphasique se fatigue vite. Parler est un effort permanent même quand les progrès sont encourageants. La personne a besoin de moments de récupération.
- Soyez réceptif à tous les modes de communication (gestes, mimiques, sourires…), et Encouragez-les.
- Ne parlez pas de la personne aphasique en sa présence comme si elle n’était pas là. La personne aphasique peut comprendre mais pas forcément tout.
- Pensez que la personne aphasique sait ce qu’elle veut dire mais qu’elle ne peut pas l’exprimer en paroles ou qu’elle bute sur les mots.
- N’infantilisez pas la personne, adressez-vous à elle comme à une personne adulte et intelligente.
- Soyez disponible et donner lui du temps pour s’exprimer et vous comprendre, même si cela provoque des « blancs » dans l’échange.
- Ne parlez pas à sa place.
- Ne faites pas semblant d’avoir compris, elle s’en rendra compte mais cherchez à comprendre ce qu’elle veut vous dire.
- Les injures ou le tutoiement sont souvent involontaires chez l’aphasique, tolérez le manque de contrôle verbal.
- Attention, la personne peut confondre le oui/non, il est parfois utile de vérifier si vous vous êtes bien compris.
Pour l’aider à vous comprendre :
Les troubles de la compréhension sont fréquents mais passent souvent inaperçus.
- Parlez lentement face à la personne, mais restez naturel, gardez les intonations.
- Utilisez les gestes (montrer, mimer).
- Faites des phrases simples et courtes.
- Préférez des mots concrets dans un premier temps.
- Donnez une idée à la fois. Posez des questions simples.
- Marquez des pauses entre les phrases.
- Reformulez si nécessaire.
- Ne sautez pas du coq à l’âne. Prévenez la personne si vous changez de sujet.
- Tentez l’écrit : écrivez l’idée principale en un mot seulement ou avec un dessin.
La compréhension est facilitée lorsqu’on s’appuie sur la situation en cours ou à défaut, des éléments qui illustrent la conversation (par exemple, des photos des personnes dont on veut lui parler ou celle d’un lieu).
Pour l’aider à s’exprimer :
Le but premier n’est pas d’exercer le langage mais de préserver la communication et l’échange quel qu’il soit avec votre proche.
- Ne confondez pas communication et rééducation, la priorité reste toujours la communication (verbale ou non).
- Sollicitez-la, encouragez-la à parler.
- Laissez-lui le temps de s’exprimer, la recherche d’un mot ou d’une phrase peut être longue.
- Ne finissez pas ses phrases à sa place pour gagner du temps, vous risquez de vous tromper et de compliquer l’échange.
- Concentrez-vous plus sur le sens, le contenu que sur la forme, l’essentiel est qu’elle se fasse comprendre.
- Encouragez la personne à s’exprimer par tous les moyens possibles (gestes, dessin, mimiques, désigner les objets, l’écrit si elle le peut…).
- N’interrompez pas l’aphasique dès qu’il se trompe. Ne le corrigez pas sans arrêt
- Ne le faites pas répéter si vous avez compris car cela peut le décourager.
- Posez des questions auxquelles la personne peut répondre par oui/non. Mais faites attention à la fiabilité de la réponse.
- Ne posez qu’une question à la fois et attendez sa réponse.
- Pour l’aider à trouver le mot qu’elle cherche quand vous le connaissez : vous pouvez lui donner la première lettre ou la première syllabe du mot. Par exemple si le mot est « chapeau » soit en donnant « ch… », soit « cha… » et vous pouvez mettre le mot dans son contexte et lui laisser finir la phrase : « Je vais chez le dentiste quand j’ai mal aux ______. »
Si la personne parle beaucoup mais de façon incompréhensible (jargon) :
- Ne lui cachez pas que vous ne la comprenez pas.
- Canalisez-la autant que vous pouvez (consignes et questions simples).
- Stoppez-la dans son discours si nécessaire tout en canalisant son regard.
- Rassurez-la si son comportement est agressif, si elle est irritable.
Si la personne répète toujours le même mot ou des syllabes identiques (ex : « lalala ») :
- Évitez de vous en amuser en le répétant, mais cherchez plutôt à l’arrêter.
- Essayez de détourner son attention, de la faire passer à autre chose.
- Encouragez-la à passer momentanément par un autre mode de communication (dessins, gestes, écrit si possible).
Document | Communiqué de presse « Aphasie et téléphone : création du premier diplôme universitaire pour accompagnants :
Document | Interview du Président de la FNAF :
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Manifone, Prixtel et Syma ont rejoint la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) le 16 avril 2019.
Le Conseil d’administration de la FFTélécoms a statué favorablement sur leurs demandes d’adhésion. Ils rejoignent ainsi les autres membres : Altice-SFR ; Arteria ; Bouygues Telecom ; Colt Technology Services ; Euro-Information Telecom ; Hub One ; La Poste Mobile ; Legos ; Naxos ; Orange ; Prosodie ; Verizon et Worldline.
Quelques informations sur ces opérateurs :
- Manifone est un opérateur d’entreprise, spécialisé dans les centres d’appel.
- Prixtel est un opérateur de réseau mobile virtuel (MVNO) basé à Aix-en-Provence. Il propose un forfait où l’utilisateur peut choisir d’utiliser le réseau Orange ou SFR.
- Syma Mobile est un MVNO français de téléphonie mobile spécialisé dans la télécommunication nationale et internationale.
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Les membres de la Fédération Française des Télécoms lancent chaque année un appel à projets innovants sur des thématiques sociétales majeures, comme l’inclusion numérique en 2018, l’accès des jeunes aux contenus en ligne en 2017 ou encore l’accessibilité en 2016. Les opérateurs s’engagent ainsi en tant qu’acteurs numériques responsables en soutenant des projets innovants pour répondre à des enjeux essentiels.
Vidéo | Appel à projets – Prix Télécoms Innovations 2019 :
Pour cette quatrième édition, les membres de la Fédération ont choisi le thème de l’accès à la culture et au patrimoine par le numérique et ont conclu un partenariat avec le Centre Pompidou, Radio France et Télérama. En effet, le numérique présente une réelle chance en matière de diffusion de la culture et de valorisation du patrimoine – permettant à toutes et à tous de découvrir des œuvres et de développer de nouveaux usages autour de celles-ci. La marraine de cette édition 2019 est Paula FORTEZA, députée des Français de l’étranger et spécialiste du numérique.
Les candidats – entreprises, développeurs, associations, chercheurs ou laboratoires – devront présenter un projet, une solution, un prototype ou un service abouti qui présente une innovation dans le domaine de l’accès à la culture et/ou au patrimoine par le numérique. Chaque candidature contiendra obligatoirement un pitch vidéo de 3 minutes, une synthèse du projet en 3 500 signes, ainsi qu’un dossier visant à prouver la pertinence du projet ainsi que sa pérennité dans le temps.
Les lauréats bénéficieront d’une dotation financière pour poursuivre le développement de leur projet innovant et aussi d’une visibilité accrue auprès de l’ensemble des acteurs de leur écosystème.
La FFTélécoms prévoit, comme chaque année, de faire réaliser un sondage par un institut de sondage sur cette thématique de l’accès à la culture et au patrimoine par le numérique. Il sera dévoilé lors de l’événement de la remise des prix.
Quels projets sont attendus ?
Le projet peut :
Être destiné à l’ensemble des publics ou se concentrer sur un public spécifique.
Le projet doit :
- Apporter une solution innovante en matière de pédagogie ou de promotion de la culture ou du patrimoine ;
- Être structuré, clair et innovant ;
- Être reproductible ou diffusable au travers d’une démarche d’essaimage dans plusieurs territoires.
Sur quels critères seront jugés les projets ?
Sur 5 critères, qui comptent chacun pour 20% de la note finale :
- Adéquation aux objectifs ;
- Pertinence technologique et industrielle ;
- Adéquation aux attentes, usages et goûts du public visé ;
- Impact social ;
- Pérennité du projet.
Comment s’effectue la sélection ?
Elle s’effectuera sur dossier par un jury composé de professionnels des télécoms, du numérique, de la culture et des médias. La démonstration d’un prototype ou d’un concept défini est l’un des points clefs de la sélection.
Comment participer ?
Les dossiers sont à envoyer par e-mail à telecomsinnovations2019@fftelecoms.org avant le 10 juillet 2019.
Le règlement de l’appel à projets est consultable ici et en bas de cet article.
Les précédents lauréats
La Fédération Française des Télécoms et ses partenaires ont récompensé déjà 9 projets innovants :
En 2018, trois projets innovants sur le thème de l’inclusion numérique :
- Un Kit numérique qui recense qui recense l’ensemble des éléments nécessaires à la réalisation des démarches administratives par SIILAB – projet KIND ;
- Un parcours digitalisé et ludique, associant du jeu vidéo, une application et un système de badge numérique, pour accompagner les personnes éloignées de l’emploi par ID6 – projet PRACTICE 3.0 ;
- Le premier serious game de l’éducation budgétaire et financière par FACE – projet MONEY DEAL.
En 2017, la Fédération Française des Télécoms et ses partenaires avaient récompensé trois projets innovants sur le thème des jeunes et de l’accès aux contenus en ligne :
- Une solution de codage en ligne avec le projet COOD pour LES PETITS CODEURS,
- Une solution de médiation avec le projet OPEN LINE,
- Une ressource pédagogique de lutte contre les fausses informations avec le projet INFO HUNTER pour TRALALERE.
En 2016, la Fédération Française des Télécoms et ses partenaires avaient récompensé trois projets innovants sur le thème de l’accessibilité des personnes sourdes et malentendantes :
- Une application « speech-to-text » avec le projet ROGERVOICE,
- Une solution d’aide auditive basée sur la reconnaissance vocale avec le projet IVES,
- Une solution de détecteur de mouvements 2D/3D pour la traduction de la langue des signes avec le projet SEQUERIS.
Ils nous accompagnent cette année :
Le Centre Pompidou est heureux d’être partenaire de l’édition 2019 du Prix Télécoms Innovations dont la thématique cette année vise à faciliter l’accès à la culture et au patrimoine par le numérique, une mission que Le Président Georges Pompidou a porté dès l’origine du Centre Pompidou en souhaitant soutenir la création sur tous supports, y compris informatiques.
La stratégie numérique du Centre Pompidou est une stratégie orientée utilisateur, qui crée du lien, questionne, interpelle, destinée à un public plus large autour de trois objectifs : Dialoguer, Accompagner et Partager : dialoguer, échanger et faire rayonner toute la programmation et la marque du Centre Pompidou dans toute sa pluridisciplinarité. Accompagner, utiliser le numérique pour découvrir différemment et comprendre l’art moderne et contemporain. Partager, garantir l’accès et la diffusion des œuvres au plus grand nombre.
Le Centre Pompidou est présent sur l’ensemble des réseaux sociaux et leader dans le domaine des institutions muséales sur bon nombre d’entre eux. Après la mise en place en 2018 d’un CRM, un grand plan de numérisation des œuvres de la collection, une campagne de notoriété à l’étranger en lien avec une stratégie d’influence ambitieuse, le Centre Pompidou se lance sur de nouveaux réseaux notamment en Chine pour accompagner l’ouverture du Centre Pompidou à Shanghai. Nous sommes ravis que le ou les projets qui seront sélectionnés par ce Prix de l’innovation numérique puissent être prototypables et nous l’espérons, puissent être un jour utilisés par les visiteurs et les internautes du Centre Pompidou.
centrepompidou.fr
La révolution numérique a profondément modifié les modes d’écoute de la radio et les usages de nos publics. Dans cet univers en pleine mutation, Radio France, en tant qu’acteur majeur de l’audiovisuel public, a pour enjeu de toucher tous les publics, sur l’ensemble du territoire. Avec ses 7 antennes et ses formations musicales, Radio France est pionnier dans le développement de formats innovants et audacieux qui participent de rendre la radio hyper-accessible. Radio France est fière de s’associer à la Fédération Française des Télécoms autour du Prix Télécoms Innovations 2019, appel à projets présentant une approche innovante de l’accès à la culture et au patrimoine.
radiofrance.fr
Être partenaire du Prix Télécoms Innovations 2019, c’est, pour Télérama, poursuivre sa mission de mise en relation du plus grand nombre avec tout ce qui fait la culture. À son premier guide « radio, cinéma » lancé il y a 70 ans, le magazine a d’abord ajouté la télévision, puis les livres, les disques, les expositions, les spectacles partout en France, suivant ainsi le formidable essor de la décentralisation culturelle. En 2019, pour s’adapter aux nouvelles pratiques et satisfaire les fans de séries comme les amateurs de cinéma, de documentaires ou de vidéos sur You Tube, Télérama lance sa nouvelle app. Elle propose non seulement le programme télé du jour, et un large choix de listes thématiques, mais surtout la sélection quotidienne résolument subjective de programmes puisés tant sur les chaines télé que sur You Tube, ou Netflix. Parce qu’en matière d’innovation la culture répond toujours présent, nous sommes ravis de faire partie du Prix Télécoms Innovations 2019 !
telerama.fr
Document | Règlement de consultation :
Biographie de Paula Forteza, députée des Français de l’étranger et marraine de l’édition 2019 :
Âgée de 32 ans, Paula Forteza est née à Paris de parents argentins, mais a passé plus de 20 ans de sa vie en Amérique Latine. Après plusieurs expériences au sein du gouvernement de la ville de Buenos Aires, de l’administration française, à Etalab, ou encore dans l’entrepreneuriat, elle souhaite avant tout mettre le numérique, la transparence et la participation citoyenne au cœur du débat politique en France. Parmi ces autres sujets de prédilection : l’économie et les affaires étrangères notamment en lien avec sa circonscription. Depuis le début de la mandature, Paula Forteza s’est notamment impliquée dans le projet de loi de moralisation de la vie politique, la transposition du RGPD sur la protection des données personnelles, ainsi que dans le projet de réforme de l’Assemblée Nationale. Elle a également contribué à faire avancer le débat public sur nombreux autres sujets liés au numérique tels que, la lutte contre les Fake News, la haine en ligne et la diffusion de contenus illicites, la gouvernance du net, l’inclusion numérique, la régulation et la fiscalité des géants du web.
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La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) est intervenue le 18 mars 2019 dans le collège Charles de Gaulle à Guilherand-Granges, en Ardèche près de Valence, auprès de 150 élèves en 4ème, dans le cadre de la Semaine de la Presse et des Médias dans l’école.
Les opérateurs télécoms agissent concrètement pour accompagner les adolescents aux bons usages d’Internet en organisant des ateliers pédagogiques. La FFTélécoms a pu rappeler lors de cette rencontre, la démarche d’accompagnement à l’éducation numérique des opérateurs membres de la Fédération.
Il s’agissait à partir d’un faux reportage conspirationniste de comprendre comment décrypter le vrai du faux et d’inciter les ados à exercer leur esprit critique. Les élèves, tous très actifs lors de cet atelier, ont fait part de leur satisfaction à apprendre les bons réflexes grâce à cette ressource adaptée à leur âge.
Vidéo | Atelier de sensibilisation aux fake news dans un collège près de Valence :
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Consultez ci-dessous le guide pratique « Internet : comment accompagner & protéger votre enfant » (version 2018) :
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1. Comment fonctionne la médiation des communications électroniques ?
Personnalité indépendante, le Médiateur est nommé pour 3 ans. Ses moyens lui sont apportés par une association, l’AMCE (Association pour la Médiation des Communications Électroniques) fondée et financée par les opérateurs et d’autres professionnels. Concrètement, elle recrute des juristes qu’elle met à la disposition du médiateur pour gérer les litiges qui lui sont transmis par les consommateurs.
Le médiateur formule des avis et des recommandations au secteur des télécoms. Chaque année, il rend également public un rapport d’activité, qui permet de faire le point sur la relation entre les consommateurs et les opérateurs. Tous ces éléments sont consultables sur le site du Médiateur.
Les avis du Médiateur et ses propositions (indemnisation, geste commercial…) sont ensuite soumis aux consommateurs et aux opérateurs qui sont libres de les accepter. Les membres de la FFTélécoms sont irréprochables sur ce point : en 2018 ils ont accepté plus de 99 % des avis du médiateur. La médiation est d’ailleurs plébiscitée par nos clients, avec un taux de recommandation de 85 %.
2. Quels sont les principaux enseignements du rapport du Médiateur en 2018 ?
Le premier enseignement c’est la forte baisse (- 12 %) du nombre de plaintes, alors même que les usages ne cessent d’augmenter. 11 500 dossiers ont été transmis au Médiateur en 2018, contre 13 000 en 2017. Le médiateur a noté que c’était la preuve d’une amélioration de l’état de santé du secteur et salué les efforts des opérateurs pour améliorer leur qualité de service et la gestion des réclamations.
Bien entendu, il reste des choses à améliorer. Le médiateur a d’ailleurs formulé des recommandations qui portent, par exemple, sur la lutte contre les usurpations d’identité, la facturation ou l’amélioration de l’expérience client. Elle a également rappelé le caractère essentiel des services client, un constat partagé par les opérateurs de la FFTélécoms !
Le deuxième enseignement c’est la forte baisse du délai de traitement des litiges, qui reflète la baisse du nombre de saisines mais aussi le renforcement des moyens de l’AMCE (recrutement de juristes, digitalisation…). En 2016, il fallait 135 jours, en moyenne, pour traiter un dossier, contre 66, seulement, cette année.
3. Quel regard les opérateurs portent-ils sur la médiation ?
La médiation est d’abord au service des consommateurs, mais elle est également très utile pour les opérateurs, car elle contribue à leur amélioration permanente. Nous passons beaucoup de temps à analyser les dossiers transmis au Médiateur, car ils nous permettent de compléter notre vision du marché au-delà des instruments dont nous disposons par ailleurs (enquêtes, écoute client…).
Au gré de l’évolution des usages et des technologies, les demandes de médiation reflètent l’évolution des attentes des consommateurs. Cela nous permet d’améliorer nos offres, nos processus internes et, plus généralement, la qualité de notre expérience client. La médiation contribue donc doublement à la satisfaction des clients.
Dans les années à venir, les opérateurs continueront donc à investir pour renforcer les moyens du médiateur et rendre la médiation plus accessible, plus efficace et plus réactive. Plusieurs chantiers ont d’ailleurs été lancés : généralisation des saisines en ligne, outils permettant d’accélérer et d’affiner l’analyse des dossiers…
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La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) soutient le Safer Internet Day, programme présent dans plus de 110 pays pour un Internet plus sûr. Elle était présente le 4 février 2019, aux côtés de Tralalere et d’Internet Sans Crainte, qui organisaient le lancement du programme, au LAB110 de l’Éducation nationale.
La FFTélécoms a rappelé les actions concrètes des opérateurs membres de la Fédération pour un bon usage d’Internet. Elle a notamment expliqué les actions de sensibilisation sur les fausses nouvelles, mises en place avec des collégiens à l’aide de la ressource Info Hunter. Ce programme avait été récompensé par la FFTélécoms lors de son appel à projets innovants de 2017.
La FFTélécoms intervient également sur la thématique du cyberharcèlement avec ses partenaires pour sensibiliser les jeunes aux risques rencontrés sur les réseaux sociaux.
- Notre guide « Internet : comment accompagner et protéger votre enfant » est régulièrement mis à jour et distribué aux éducateurs des centres sociaux et professionnels de l’Éducation nationale, comme ressource de référence pour avoir les bons réflexes d’accompagnement sur Internet.
- www.saferinternet.fr
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Didier Casas, Président de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), était invité le 1er février 2019 à participer à l’émission « Entendez-vous l’éco » sur France Culture pour expliquer concrètement comment se font les déploiements des réseaux mobiles en France, la question de la sécurisation des réseaux et la position des opérateurs français face à l’amendement de la loi Pacte déposé au Sénat sur la sécurisation des réseaux.
Deux autres experts étaient également sur le plateau :
- Sébastien Jean, Directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) ;
- Claude Meyer, Conseiller au Centre Asie de l’Institut français des relations internationales (IFRI), Professeur à Sciences Po.