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L’aménagement numérique du territoire en matière de téléphonie mobile constitue pour les opérateurs de communications électroniques un engagement fort et constant comme en témoignent les 2,8 milliards d’euros investis au titre de l’année 2018 pour les réseaux mobiles.

En effet, dans le cadre du New Deal Mobile, les opérateurs s’attèlent à densifier leurs réseaux 4G et à couvrir localement des zones du territoire encore mal desservies en téléphonie mobile.

De nouvelles obligations ont été inscrites dans les autorisations d’utilisation de fréquences des opérateurs et consistant notamment à :

  • passer en très haut débit mobile (4G) la quasi-totalité des sites mobiles existants ;
  • améliorer la couverture des axes de transports ;
  • généraliser les offres de couverture téléphonique à l’intérieur des bâtiments ;
  • répondre aux besoins locaux de couverture des territoires, via un dispositif de couverture ciblée.

L’un des volets de ce New Deal Mobile porte sur l’amélioration de la couverture mobile à l’intérieur des bâtiments (ou indoor) à la demande.

En effet, la diversité des territoires, mais également la configuration des bâtiments, font qu’il peut demeurer des situations où les services de téléphonie mobile ne donnent pas satisfaction à l’intérieur même des bâtiments.

À titre d’exemple, si une habitation est bien isolée thermiquement, cette isolation réduit la réception mobile en intérieur : les ondes circulent moins bien. En effet, la propagation des ondes émises peut être fortement atténuée ou perturbée par les obstacles ou certains matériaux (béton, fer …). Les matériaux présents dans les nouveaux bâtiments renforcent aujourd’hui cette problématique en rendant la pénétration des ondes encore plus difficile, tel le traitement des vitrages à titre d’exemple.

Au-delà du déploiement « classique » des réseaux mobiles à l’extérieur des bâtiments de chacun des opérateurs, des solutions existent pour répondre à ces enjeux de couverture mobile à l’intérieur des bâtiments et notamment des habitations, tant pour la voix que pour les services de données et tant pour les particuliers que pour les entreprises.

La voix sur Wi-Fi (VoWiFi)

Cette solution consiste à utiliser le réseau Wi-Fi pour bénéficier des services mobiles et ainsi transporter la voix et non plus seulement des données. Elle nécessite donc de disposer d’une connexion haut ou très haut débit via n’importe quel type de réseau Wi-Fi, box opérateurs ou encore hotspots publics. Plus précisément, les appels passés via un smartphone passeront dès lors, de manière transparente, par le réseau Wi-Fi et non plus par le réseau mobile.

L’appel vocal initié par le téléphone est alors véhiculé par le réseau Wi-Fi d’une box (quel que soit l’opérateur fixe) sans que cela ne nécessite une quelconque action de la part de l’utilisateur, mis à part de disposer de la clé d’authentification de la box concernée. Il est également possible de basculer entre la couverture Wi-Fi et la couverture du réseau mobile au cours de l’appel sans interruption de service. La voix sur Wi-Fi nécessite toutefois de disposer d’un téléphone compatible.

La solution voix sur Wi-Fi permet également d’envoyer ou d’émettre des SMS via le réseau Wi-Fi.

Le système d’antennes distribuées (D.A.S.)

Le D.A.S est un réseau d’antennes réparties géographiquement et reliées à une même source, fournissant ainsi un service sans fil dans une zone géographique spécifique. Les fréquences en provenance et à destination de la station de base de l’opérateur sont combinées et relayées par un système d’antennes distribuées.

Le D.A.S permet d’apporter de la couverture mobile, et donc des services mobile voix, SMS et de données à l’intérieur d’un bâtiment ou d’un site regroupant plusieurs bâtiments via l’installation d’équipements de télécommunications qui seront connectés au réseau d’antenne indoor préalablement déployé.

La couverture du site pourra être multi-opérateurs dès lors que chaque opérateur connecte ses équipements au réseau d’antenne préalablement déployé.

Pour aller plus loin :

Les solutions de voix sur Wi-Fi (VoWiFi) disponibles chez les opérateurs…

…pour les particuliers :

SOLUTION BOUYGUES TELECOM

SOLUTION ORANGE

SOLUTION SFR

…pour les entreprises et les personnes publiques :

Solution Bouygues Telecom

Solution Orange

Solution SFR

ASSISTANCE EN LIGNE SFR

Les solutions de DAS disponibles chez les opérateurs pour les entreprises et pour les personnes publiques :

Solution DAS Bouygues Telecom

Solution DAS Orange

SFR propose une solution DAS sur demande.


Article mis à jour le 15 janvier 2020.

Les opérateurs télécoms, membres de la Fédération Française des Télécoms, présentent leur contrat de mandature 2017 avec un état des lieux du secteur et leurs propositions pour les cinq années à venir.

Document | Contrat de mandature, état des lieux et propositions de la Fédération Française des Télécoms :

Télécharger notre contrat de mandature 2017 (PDF)

Document | 10 ans d’avancées dans les télécoms (mars 2017) :

Télécharger l’étude « 10 ans d’avancées dans les télécoms »

Vidéo | Nous sommes les télécoms :

Transcription de la vidéo (MS Word, 13 Ko)

Les télécoms sont essentiels pour notre pays. Disposer d’infrastructures numériques performantes est un facteur de compétitivité et de progrès. La numérisation de l’économie et de la société implique des investissements massifs et cette dynamique ne peut que s’accroître.

Dans un environnement économique difficile, les opérateurs français déploient des réseaux de grande qualité qui ont permis une explosion des usages numériques, au bénéfice des citoyens, des entreprises et des territoires.

À l’heure du très haut débit, préserver leur capacité à innover et à investir est essentiel. La régulation du secteur doit donc évoluer pour leur permettre de relever ce défi; les opérateurs ont besoin de visibilité et de mesures n’entravant pas leurs capacités d’investissement.

Document | 10 ans d’avancées dans les télécoms (2016) :

Depuis 10 ans, les opérateurs se sont adaptés et transformés pour préserver leurs capacités d’investissement. Mais ils doivent aujourd’hui subir la pression d’acteurs numériques mondiaux non régulés et tirant parti du cadre fiscal européen qui leur permet d’échapper très largement à l’impôt.

Définir, en début de mandat, un cadre législatif équitable et favorable à l’innovation et aux investissements est une nécessité. C’est aujourd’hui que les opérateurs planifient le déploiement des réseaux qui feront la croissance de demain.

Les opérateurs ont donc besoin d’un cadre fiscal, juridique et réglementaire sécurisé sur le long terme, pour soutenir la transition numérique de la société dans une relation de confiance avec les pouvoirs publics.

Voici les chiffres clés 2016 sur le secteur des Télécoms en France, une vidéo diffusée lors des vœux 2017 de la Fédération Française des Télécoms le mardi 13 décembre 2016.

Vidéo | Chiffres-clés 2016 – Secteur des Télécoms :

Retrouvez l’étude 2016 d’Arthur D. Little sur l’économie des Télécoms : messages clés et analyses sur l’écosystème numérique mondial et français.

L’étude du cabinet de conseil Arthur D. Little édition 2016 met à jour les indicateurs économiques sur le marché des Télécoms. Vous trouverez les messages clés, les analyses sur l’écosystème numérique mondial et celui de la France.

Document | Étude Arthur D. Little 2016 sur l’économie des télécoms :

Réalisé par la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), ce guide version 2016 présente un point sur les connaissances scientifiques, la réglementation ainsi que les recommandations aux utilisateurs pour réduire leur exposition aux ondes radio, dans le cadre de l’approche de précaution décidée par les pouvoirs publics pour le téléphone mobile.

Cette version intègre les conclusions des travaux d’expertise collective qui ont été publiées en juillet 2016 par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) sur l’exposition des enfants aux radiofréquences. Elle apporte aux utilisateurs une information se référant aux études et connaissances scientifiques les plus récentes.

Ce document existe depuis 2003, il est remis à jour régulièrement en fonction des recommandations officielles. Il est diffusé par les opérateurs à plusieurs millions d’exemplaires, disponible dans les points de vente des opérateurs et en ligne sur le site de la Fédération.

Que dit l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ?

Principaux faits :

  • L’usage du téléphone portable est généralisé et on estime à 6,9 milliards le nombre des abonnés dans le monde.
  • Les champs électromagnétiques produits par les téléphones portables sont classés par le Centre international de Recherche sur le Cancer dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’homme.
  • Des études visant à évaluer plus complètement les effets potentiels à long terme de l’utilisation des téléphones portables sont actuellement en cours.
  • L’OMS procédera […] à une évaluation formelle du risque pour tous les effets sur la santé dus à une exposition à des champs de radiofréquences.

« Y a-t-il des effets sur la santé ? Un grand nombre d’études a été mené au cours des deux dernières décennies pour déterminer si les téléphones portables représentent un risque potentiel pour la santé. À ce jour, il n’a jamais été établi que le téléphone portable puisse être à l’origine d’un effet nocif pour la santé. »

Pour connaître l’intégralité de la position de l’OMS, il convient de se reporter à son aide-mémoire n°193, d’octobre 2014, dont sont extraites ces citations.

En France, que dit l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) ?

Communiqué du 15 octobre 2013 sur les radiofréquences et la santé :

L’ANSES considère que « cette actualisation [des connaissances scientifiques sur les ondes radio] ne met pas en évidence d’effet sanitaire avéré […] » mais « pointe toutefois, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques chez l’Homme ou chez l’animal. Par ailleurs, certaines publications évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables. Compte tenu de ces éléments, dans un contexte de développement rapide des technologies et des usages, l’ANSES recommande de limiter les expositions de la population aux radiofréquences – en particulier des téléphones mobiles -, notamment pour les enfants et les utilisateurs intensifs, et de maîtriser l’exposition générale résultant des antennes-relais. »

Pour connaître l’intégralité de la position de l’ANSES, il convient de se reporter à son communiqué du 15 octobre 2013, dont sont extraites ces citations, à son avis du 1 octobre 2013 et au rapport de septembre 2013 de mise à jour de l’expertise collective « Radiofréquences et santé ».

Communiqué du 8 juillet 2016 sur l’exposition des enfants aux radiofréquences :

« Les travaux d’expertise menés par l’Agence sur la base des données actuelles issues de la littérature scientifique internationale ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets des radiofréquences chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur mâle et femelle, le système immunitaire et la toxicité systémique, ni d’effets cancérogènes ou tératogènes. En revanche, l’Agence conclut à un effet possible de l’exposition aux radiofréquences sur le bien-être des enfants et leurs fonctions cognitives (mémoire, fonctions exécutives, attention). Les effets observés sur le bien-être pourraient toutefois davantage être liés à l’usage des téléphones mobiles plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent. »

Pour connaître l’intégralité de la position de l’ANSES, il convient de se reporter à son communiqué du 8 juillet 2016, dont sont extraites ces citations, à son avis du 20 juin 2016 et au rapport d’’expertise collective d’avril 2016 « Exposition aux radiofréquences et santé des enfants ».

Réglementation

  • Le DAS : (Débit d’Absorption Spécifique) quantifie le niveau d’exposition aux ondes radio et s’exprime en watts par kg.
  • En Europe, 2 W/kg est la limite de DAS qui ne doit jamais être dépassée pour l’exposition aux ondes radio lorsque l’on utilise un mobile contre l’oreille.
  • En France, tous les mobiles commercialisés ont ainsi l’obligation réglementaire d’avoir un DAS inférieur à 2 W/kg (arrêté du 8 octobre 2003 « fixant des spécifications techniques applicables aux équipements terminaux radioélectriques »).

Cette limite de 2 W/kg est recommandée par l’OMS. Elle a été confirmée par l’ANSES dans son avis d’octobre 2013 sur les radiofréquences.

Ce DAS correspond donc au niveau maximal d’exposition quand l’appareil fonctionne à puissance maximale. Il est fourni par le fabricant et doit figurer notamment dans les lieux de vente, dans toutes les publicités et dans la notice du mobile, qui comprend également les précautions d’usage listées par la réglementation.

Recommandations – Ce que vous pouvez faire pour limiter l’exposition aux ondes radio émises par le téléphone mobile.

Utiliser un kit oreillette (ou kit piéton) pendant les appels téléphoniques.

Vous réduisez votre exposition dès que vous éloignez le mobile de votre corps (tête et tronc). Téléphoner avec un kit oreillette permet ainsi de réduire l’exposition de votre tête. Ce conseil vaut particulièrement pour les utilisateurs les plus intensifs.

Il est conseillé aux femmes enceintes qui utilisent un kit oreillette d’éloigner le mobile du ventre et aux adolescents de l’éloigner du bas ventre. Il convient également de respecter les conditions d’usage qui sont fixées par le fabricant dans la notice de l’appareil. Celle-ci peut indiquer une distance à maintenir entre le tronc et le mobile en communication.

Téléphoner de préférence dans les zones où la réception radio est de bonne qualité.

Votre mobile ajuste automatiquement sa puissance d’émission en fonction des signaux radio qu’il reçoit du réseau de votre opérateur. Quand la réception radio est de bonne qualité (4 ou 5 barrettes sur l’écran de votre téléphone), votre mobile émet plus faiblement – ce qui réduit d’autant votre exposition aux ondes radio.

Inciter vos enfants et adolescents à faire une utilisation modérée du téléphone mobile si vous décidez de les équiper.

Veiller également à les informer des moyens permettant de réduire leur exposition quand ils communiquent avec leur mobile. Si des effets sanitaires étaient mis en évidence, les enfants et adolescents pourraient être plus sensibles, étant donné que leur organisme est en cours de développement.

Par ailleurs et sans lien avec l’exposition aux radiofréquences, l’ANSES recommande aux parents d’inciter leurs enfants et adolescents à un usage raisonné du téléphone mobile, par exemple en évitant les utilisations nocturnes.

Sécurité et restrictions d’usage.

  • Consulter la notice d’emploi élaborée par le fabricant.
  •  Ne pas utiliser votre mobile en conduisant. Utiliser un mobile en conduisant, avec ou sans kit mains-libres, constitue un réel facteur d’accident grave et est passible de sanctions pénales.
  • Respecter les restrictions d’usage spécifiques à certains lieux (hôpital, avion…).
  • Respecter les consignes propres à certains lieux et éteindre votre téléphone mobile chaque fois que cela vous est demandé.
  • Ne pas écouter de la musique avec son téléphone mobile à un niveau sonore élevé pendant une longue durée. Cela peut dégrader l’audition de façon irrémédiable.
  • Si vous portez un implant électronique (pacemaker, pompe à insuline, neurostimulateur…), éloigner le téléphone mobile d’au moins 15 cm de cet implant et utiliser le téléphone mobile uniquement du côté opposé à celui de l’implant. Il vous est recommandé de parler de ce sujet avec votre médecin car celui-ci connaît les caractéristiques de votre appareil médical.

Pour en savoir plus.

  • Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : who.int/peh-emf/fr
  • Portail d’information du Gouvernement sur les radiofréquences : radiofrequences.gouv.fr
  • Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) : anses.fr

Objectif Fibre accompagne le déploiement de la fibre optique en publiant le Guide Pratique 2016 sur l’installation de la fibre optique jusqu’à l’abonné dans les constructions neuves à usage d’habitation ou à usage mixte.

La présentation s’est tenue ce mardi 29 novembre 2016 en présence d’une centaine de personnes. 

Animée par Éric Jourde, délégué général de la FIEEC, la conférence Objectif Fibre 2016 fut l’occasion d’assister au :

Discours d’ouverture de Jean-Pierre Bonicel, Président d’Objectif Fibre ;

Présentation du Guide Pratique 2016 par Didier Cazes, Rapporteur du groupe de travail « Bonnes Pratiques professionnelles » d’Objectif Fibre ;

Table ronde avec Michel Combot, Directeur général de la Fédération Française des Télécoms ; François Delhaye, membre du Bureau et Président de la commission Formation de la FFIE ; David Dray, Président de Casanova, IGNES, FIEEC ; Philip Gibon, Directeur Technique, Fédération des Promoteurs Immobiliers ; Ghislain Heude, Directeur de la Mission THD, Agence du numérique et Anne Valachs, Directeur Général du SERCE ;

Intervention de Gabrielle Gauthey, Directrice des investissements et du développement local de la Caisse des Dépôts et de Consignation ;

Discours de clôture de Ghislain Heude, Directeur de la mission THD, Agence du numérique.

Retrouvez l’étude 2015 d’Arthur D. Little sur l’économie des Télécoms : messages clés et analyses sur l’écosystème numérique mondial et français.

L’étude du cabinet de conseil Arthur D. Little édition 2015 met à jour les indicateurs économiques sur le marché des Télécoms. Vous trouverez les messages clés, les analyses sur l’écosystème numérique mondial et celui de la France.

Document | Étude Arthur D. Little 2015 sur l’économie des télécoms :

Document | Synthèse de l’étude Arthur D. Little 2015 sur l’économie des télécoms :

La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) vient de présenter la 5ème édition de de l’étude annuelle sur l’économie des télécoms, réalisée par le cabinet Arthur D. Little. Rappelant que les opérateurs télécoms constituent le socle de l’économie numérique, elle pointe un risque de « décrochage numérique » de la France et de l’Europe, malgré les initiatives récentes et en appelle aux pouvoirs publics pour rééquilibrer les politiques du numérique, en se basant sur les meilleures pratiques observées dans le monde.

Après la vague télécoms il y a 20 ans favorable au leadership européen, puis la vague de l’internet depuis la décennie 2000 qui a installé la suprématie des acteurs américains en Europe, la vague numérique qui déferle sur l’ensemble de l’économie offre à nouveau de formidables opportunités de croissance et d’emplois en Europe et en France, à condition de mettre fin au déséquilibre entre l’offre et la demande. En effet, si les citoyens européens se montrent friands de services et de terminaux numériques, l’industrie européenne du numérique est en panne. La consommation numérique est donc très majoritairement « importée ». Encouragée par des réseaux d’excellente qualité et, en France par des prix particulièrement bas, la demande de services et de terminaux numériques n’a jamais été aussi dynamique, ainsi qu’en témoigne l’appétence du public pour les nouveaux services comme la vidéo à la demande, le e-commerce, ou bien la domotique, ou encore les objets connectés.

Pourtant, l’économie européenne ne profite pas de cette demande. Ces cinq dernières années, les revenus de l’écosystème numérique y ont baissé de 4% par an (en moyenne) alors qu’ils augmentaient dans le monde en moyenne de 5% par an. L’ensemble des acteurs est concerné par ce phénomène: non seulement aucun géant de l’internet n’a émergé en Europe, mais les opérateurs, qui constituent pourtant le socle de l’économie numérique, ont connu une érosion de leurs revenus, tout particulièrement en France (-17% de 2010 à 1014). Or, dans le reste du monde on observe clairement une corrélation entre la croissance de l’écosystème global et la croissance du secteur télécoms.

Si les opérateurs français ont maintenu et même augmenté leurs efforts d’investissements, ces derniers commencent à fléchir, ce qui, si cela devait perdurer, ne serait pas sans conséquence sur l’ensemble de l’écosystème numérique et les services du futur.

En dépit d’initiatives récentes comme le programme « French Tech » ou la conférence numérique franco-allemande, visant à  encourager le développement de l’offre numérique française – initiatives qui, au demeurant, ne concernent pas les opérateurs télécoms – les politiques françaises et européennes sont restées trop exclusivement centrées sur la stimulation de la demande (baisse des prix, augmentation de la pression concurrentielle sur le marché des télécoms…), voire l’augmentation de la fiscalité spécifique qui frappe les opérateurs et obère leur capacité à investir dans les réseaux de nouvelle génération.

C’est pourquoi la FFTélécoms en appelle à un rééquilibrage des politiques publiques du numérique dans le sens de l’offre, et à la mise en œuvre d’un « Digital Act » à la française visant à stimuler l’ensemble des secteurs de l’économie numérique : les opérateurs, qui en sont le support, les industriels des applications et des services internet et, bien entendu, les startups qui contribueront à développer les services numériques de demain.

En observant les politiques menées dans les pays les plus avancées en la matière (Corée, Suède, États-Unis…), l’étude met en évidence cinq leviers clefs qui doivent être actionnés simultanément pour permettre à la France et à l’Europe de prendre pleinement le virage du numérique, en s’appuyant sur les opérateurs.

Selon le cabinet Arthur D. Little, ces mesures devraient donner à la France les moyens de stimuler le développement d’une offre numérique, lui permettant ainsi de rattraper son retard. La part du secteur des TIC dans la valeur ajoutée totale en France est actuellement de l’ordre de 4%.  Si elle atteignait la moyenne observée dans les autres pays de l’Union européenne (5,5%), le potentiel de création de valeur nouvelle atteindrait, selon Arthur D. Little, 25 milliards d’euros par an.

Document | Étude « Économie des Télécoms » 2015 Arthur D. Little :

Vidéo | Interview d’Yves Le Mouël, Directeur Général de la FFTélécoms :

Vidéos | Interview d’Ignacio Garcia Alves, Arthur D. Little :


Chiffres clés de l’étude « Économie des télécoms 2015 » :

  • +15 millions : croissance du nombre de français équipés en smartphones entre 2012 et 2014 ;
  • +63% : croissance des abonnés au Très Haut Débit fixe en France entre mi-2014 et mi-2015 ;
  • 20€ : prix de l’offre « Triple Play » (Internet, TV, téléphone) et prix de l’offre mobile (illimité en voix, et incluant un forfait données) la plus bon marché en France… les prix les plus bas parmi les grands pays occidentaux (France, Italie, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis) ;
  • +5% : évolution des revenus de l’écosystème numérique dans le monde (moyenne annuelle pour la période 2010-2014) ;
  • -4% : évolution des revenus de l’écosystème numérique européen (moyenne annuelle pour la période 2010-2014) ;
  • -17% : évolution des revenus des opérateurs télécoms entre 2010 et 2014 en France ;
  • 129 : valeur de l’indice d’ « effort d’investissement » des opérateurs télécoms en 2014, vs. 100 en 2010 ;
  • 4,5% : part du secteur des TIC dans le PIB en France, soit 1 point de moins que la moyenne de l’OCDE ;
  • 25 milliards d’euros : potentiel création de valeur ajoutée (PIB) si la France dépassait légèrement la moyenne de l’OCDE.