Subject : Environnement
Une part significative de la consommation électrique des services des opérateurs télécoms dépend des usages des clients, qu’il s’agisse de la consommation électrique des terminaux de réception installés à leur domicile (notamment les box et décodeurs TV), ou de leurs habitudes d’usage. Il en va de même pour la consommation de matière liée à la fabrication des terminaux.
Les opérateurs ont préparé une campagne de sensibilisation à destination du grand public (« C’est le bon jour ! »), sous forme de courtes vidéos, présentant des gestes simples pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.
#1 Privilégiez le wifi plutôt que la 4G/5G
#2 Réduisez la qualité de vos vidéos le plus possible ou privilégiez les podcasts
#3 Privilégiez les appels audio aux appels vidéo
#4 Protégez et faites réparer votre téléphone pour le conserver fonctionnel plus longtemps
Si la réparation est impossible : recyclez ou ramenez en boutique vos équipements
Rachetez plutôt du reconditionné
#5 Téléchargez vos séries, films et playlists favorites à l’avance pour éviter de streamer sur les données mobiles
Subject : Environnement
Les opérateurs télécoms sont résolument inscrits dans une démarche de progrès continu en matière de sobriété énergétique et environnementale.
Par essence, les services que les opérateurs commercialisent sont d’abord autant d’outils pour décarboner et réduire la consommation électrique de tous les secteurs de l’activité humaine. Colonne vertébrale de la numérisation des échanges, des activités de production, de l’efficacité logistique, de l’efficience énergétique, les réseaux contribuent à réduire les émissions de gaz à effets de serre. Une étude de Carbon Trust1 montre qu’en 2015, pour 1 unité de gaz à effets de serre émis par les réseaux, c’est l’émission de 5 unités de gaz à effets de serre qui a été épargnée ; elle montre qu’en 2018, ce ratio s’est établi à 1 pour 10.
Ce constat ne saurait justifier que les opérateurs ne se préoccupent pas de leurs propres émissions de gaz à effets de serre, ni, plus largement de l’impact environnemental de leurs activités. Ainsi, dans le prolongement de la loi n°2021-1485 du 15 novembre 2021 visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France, les opérateurs ont adopté une Charte pour un numérique durable2 aux termes de laquelle ils s’engagent à tendre vers la neutralité carbone d’ici 2040, avec 10 ans d’avance sur les Accords de Paris.
Mais, par essence aussi, les réseaux sont énergivores. La consommation électrique des réseaux télécoms s’établissait à 3,7 TWh4 en 2019 (hors terminaux), soit 0,8%5 de la consommation électrique nationale et que 0,2% de la consommation énergétique nationale. Si le mix énergétique en France est très décarboné relativement à celui de pays tels que l’Allemagne ou la Pologne, dans un contexte de sobriété énergétique et d’explosion des coûts de l’électricité, la consommation électrique des réseaux de télécommunications demeure en France un véritable défi économique pour les opérateurs, et sa maitrise en période de rareté, un réel enjeu pour les pouvoirs publics.
1. Les actions des opérateurs pour maîtriser la consommation électrique liée à leurs activités
Les opérateurs agissent à tous niveaux pour maîtriser la consommation électrique directement liée à leurs activités, tant sur les réseaux (qui représentent environ 90% de leur consommation) que dans les bureaux, les locaux techniques, et les boutiques.
En premier lieu, les opérateurs, grâce à des investissements records depuis près de dix ans (près de 15 milliards d’euros en 2021), déploient de nouvelles infrastructures et de nouveaux services, au bénéfice des citoyens et des entreprises. Ces nouvelles technologies (fibre, 5G) sont plus efficientes du point de vue énergétique :
Source : Etude ADL pour la FFTélécoms
Ces gains énergétiques doivent permettre aux réseaux télécoms, à terme et notamment à l’issue des transitions technologiques en cours (fibre-cuivre notamment), de maîtriser leur empreinte énergétique.
Pour autant, ces gains restent, d’une part, conditionnés à la bonne réalisation de ces transitions et, d’autre part, ne sont pas uniformes sur l’ensemble du territoire. A titre d’exemple, le Comité d’experts de l’ARCEP notait6 en janvier 2022 que les gains énergétiques et environnementaux du déploiement de la 5G ne produiront pas leurs effets immédiatement dans tous les territoires.
Les opérateurs agissent par ailleurs sur la consommation énergétique de leurs activités non liées aux réseaux.
Ainsi, tous les membres de la Fédération française des télécoms se sont-ils engagés, une fois le processus de concertation avec les organisations représentatives du personnel achevé, et la prise en compte des populations spécifiques, à optimiser la température dans les bureaux et points de vente (tendre vers un objectif de 19°C pour le chauffage et vers la limitation de la climatisation à 26° C en été) et les éclairages (extinction de l’éclairage publicitaire et des enseignes lumineuses dès la fermeture des locaux commerciaux).
Des actions sont menées en matière de modération et d’économie d’énergie ou d’actions vers les collaborateurs.
Actions vers les collaborateurs | Actions de modération et d’économie d’énergie |
Mise à disposition de formations sur les enjeux climatiques et de sobriété auprès des collaborateurs des opérateurs : sensibilisation aux écogestes, utilisation d’EcoWatt etc. | Mise en place de certifications qualité spécifiques à l’efficacité énergétique (norme ISO 50001). |
Sensibilisation des collaborateurs afin qu’ils privilégient les réunions téléphoniques ou visioconférences plutôt que les trajets longue distance. | Rationalisation de l’utilisation des composants en fonction de leur nécessité pour certains opérateurs.
Refroidissement uniquement des serveurs utilisés avec optimisation et stratégie d’isolation d’air. |
Sensibilisation des collaborateurs afin qu’ils privilégient l’utilisation du WIFI lorsqu’il est disponible ainsi que la désactivation des fonctions énergivores du téléphone mobile. | Coupure des serveurs non-utilisésDéploiement de disques durs de grande capacité |
Mise en place d’un forfait « mobilité durable » ou de mesures pour encourager le recours à des transports plus propres pour les trajets domicile-travail. | Développement des versions allégées de sites internet et applications est conduit pour certains opérateurs |
Mise en place de modulations de l’éclairage et de certains équipements, quand cela est possible, en fonction des pics de consommation énergétique en journée chez certains opérateurs, ou lorsque des locaux sont inoccupés par exemple. | |
Extinction des lumières et équipements la nuit et le week-end | |
Mise en place de solution de monitoring des consommations énergétiques via les applications de fournisseurs d’énergie par certains opérateurs. |
2. Les actions des opérateurs vers leurs clients
Une part significative de la consommation électrique des services des opérateurs dépend aussi des usages des clients, qu’il s’agisse de la consommation électrique des terminaux de réception installés à leur domicile (notamment les box et décodeurs TV), ou de leurs habitudes d’usage.
Les opérateurs préparent des campagnes de communication vers leurs clients, vers le grand public, pour mieux les informer des possibilités de réduction de la consommation électrique liée à leurs usages ; ils mettent à disposition de leurs clients un certain nombre d’outils pour simplifier les gestes sobres par exemple au travers de la mise à disposition d’applications de gestion de l’empreinte environnementale du numérique.
3. Mise en adéquation des obligations de déploiement au regard des enjeux de sobriété énergétique
Par ces actions, les opérateurs effaceront en 2022 la croissance de la consommation énergétique de leurs réseaux. Mais cette croissance est structurelle, directement liée à l’absorption d’un trafic croissant de 35% par an et surtout, directement liée à certaines obligations réglementaires. Les opérateurs ont identifié les obligations réglementaires les plus énergivores et suggèrent au Gouvernement d’ouvrir une réflexion sur l’adéquation entre ces obligations et les besoins réels de leurs clients en 2023, à l’aune de l’impératif de sobriété énergétique.
En effet, les gains énergétiques résultant d’une modulation des différentes obligations réglementaires de déploiements des opérateurs (new deal mobile, montée en débit à 240 Mbps dans les zones saisonnières, déploiement de la bande des 700 MHz et de la bande des 3,5 GHz en zone de déploiement prioritaire, 5G sur les autoroutes, …) pourraient s’élever en 2023 à près de 5% de la consommation énergétique des réseaux de télécommunications.
De façon très pragmatique et réaliste, les opérateurs s’accordent pour reconnaitre que l’ambition de certaines obligations, bien qu’énergivores, ne devraient pas être révisées ; par exemple, si la mise en service des sites du dispositif de couverture ciblée du « New Deal Mobile » prévue en 2023 est un élément significatif de la croissance structurelle de la consommation électrique des réseaux, reste que la criticité des besoins de connectivité dans les zones les moins denses doit être adressée prioritairement.)
En revanche, le rythme de déploiement de la 5G dans la bande des 3,5 GHz dans les zones les moins denses pourrait être interrogé. L’allumage de la 5G en bande 3,5 GHz sur un site existant 2G/3G/4G accroit la consommation électrique du site de 40%. Là où le trafic se densifie chaque année, là où les réseaux sont congestionnés, le ratio électricité consommée par data est favorable au déploiement de la 5G en bande 3,5GHz. En revanche, l’ARCEP souligne (voir infra) que le faible volume de données transitant à date par les cellules des sites implantés dans les zones les moins denses ne permet pas de bénéficier de l’efficacité énergétique des réseaux 5G en bande 3,5 GHz, qui de surcroît n’apportent pas d’amélioration en termes de couverture géographique. Par ailleurs, les usages en zone rurale identifiés pour les prochaines années seront pleinement satisfaits par la 4G et la 5G y sera déployée de manière ciblée (zone à forte affluence, entreprises).
Ainsi, la modulation des obligations de déploiement de la 5G sur la bande des 3,5 GHz en zone rurale permettrait d’aboutir à un gain énergétique à court et moyen terme. En effet, de manière comparative : un site 5G activé en bande 3,5 GHz consomme 1000 kWh par mois alors qu’un site 2G, 3G ou 4G en Zone de Déploiement Prioritaire (ZDP) consomme 2500 kWh par mois soit 40% de consommation additionnelle…
De même, l’obligation d’atteindre 240 Mb/s partout tout le temps ne correspond pas partout à un besoin d’autant qu’il existe des zones où le trafic n’atteint pas 20% de la capacité au moins 9 mois par an.
Par ailleurs, le fait que les baromètres de l’ARCEP, en matière de qualité de service, ne soient orientés que vers les enjeux de performance, de débit et de couverture amènent à une escalade sans fin en matière de densification des réseaux, bien au- delà des besoins propres à la bonne qualité du service.
Enfin, l’éventuelle attribution de nouvelles fréquences pour la 5G, notamment en bande haute (bande des 26 GHz), ne semble pouvoir se faire qu’à l’issue d’une étude précise sur les gains attendus en matière de qualité au regard de leur impact en matière énergétique.
Les opérateurs de communications électroniques sont donc disponibles pour travailler à identifier tout aménagement de ces obligations réglementaires dans la poursuite d’une réduction de la consommation électrique des réseaux qui n’obérerait pas la qualité de service qu’ils doivent à leurs clients
Simulations empiriques de gains énergétiques résultant d’hypothèses de modulation des différentes obligations réglementaires de déploiement des opérateurs en 2023
Initiative | Gains économisés en en % en 2023 | Hypothèses & Commentaires |
Modulation de l’obligation de déploiement de la bande 3,5 GHz en Zone de Déploiement Prioritaire | -1,4% | Estimation sur les volumes de sites à jour à déployer |
Evolution des baromètres de l’ARCEP plus orienté vers la sobriété énergétique |
-0,8% |
Assouplissement du baromètre ARCEP pour permettre l’activation des green features en journée en cas de faible trafic |
Modulation de l’obligation de montée en débit à 240 Mbps dans les zones saisonnières | -0,6% | Assouplissement en basse saison tout en respectant l’obligation de 75% de sites équipés |
Modulation de l’obligation de déployer la bande 700MHz |
-0,1% |
Assouplir l’obligation pour permettre d’endormir la fréquence 700 sur certains sites (RAN4 ou 5G déployés en 3.5 Ghz). Reporter l’obligation de déploiement prévu sur les prochaines années |
Modulation du déploiement sur les autoroutes | -0,3% | |
Modulation de l’obligation de déploiement des nouveaux sites du New Deal mobile | -1,4% | Sur la base des volumes 2023 |
Total | -5% |
-
La nécessaire modération des flux envoyés par les fournisseurs de contenus sur internet
Enfin, il convient de rappeler que la modération du trafic et des flux envoyés par les fournisseurs de contenus sur internet dans les réseaux des opérateurs de télécommunications, si elle était incitée par une contribution financière de ces fournisseurs au coût de déploiement des réseaux, pourrait contribuer utilement à diminuer la consommation électrique et améliorer l’empreinte carbone globale du numérique.
En effet, concrètement, 52,6% de l’augmentation nette du trafic sur les réseaux mobiles est générée aujourd’hui par 5 acteurs (Meta, TikTok, Netflix, Alphabet et Amazon).
Ainsi, selon EDF7, 1h de visionnage d’une vidéo en streaming représente 0,45 KW/h soit 1000 ampoules de 15 W allumées de 2 à 18 minutes.
Le levier d’une contribution financière incitative doit aussi être vu comme une incitation des géants du numérique à plus de sobriété.
1 The Enablement Effect : the impact of mobile communications technologies on carbon emission reductions
3 Scopes 1 et 2
4 Source : Etude ADL « Economie du secteur des télécommunications » pour la FFTélécoms.
5 Source : bilan de la société RTE pour l’année 2019.
6 https://www.arcep.fr/actualites/actualites-et-communiques/detail/n/environnement-140122.html
Subject : Environnement
À partir de 2022, les opérateurs affichent pour chaque abonné la consommation de leurs données en équivalent carbone (CO2) dans le mois écoulé.
Ce nouveau dispositif est destiné à rendre plus lisible auprès du grand public l’empreinte environnementale du numérique en traduisant en émissions de gaz à effet de serre (exprimé en dioxyde de carbone équivalent) la quantité de données consommées par chaque abonné.
Cette nouvelle mesure prend la forme d’une nouvelle ligne inscrite chaque mois sur votre espace-client ou sur l’application mise à votre disposition par votre opérateur. Y figure l’équivalent en kilogrammes ou en tonnes en marge de la quantité de données transférées, exprimée en gigaoctets.
Pour 2022, l’empreinte carbone d’1 Go de données mobiles a été chiffrée à 49,4 g CO2 tandis que celle d’1 Go de données téléchargées via un réseau fixe est estimée à 4.1 g CO2. Ces valeurs ont été calculées suivant une approche cycle de vie, multicritères dans le cadre d’une étude menée sur l’évaluation de l’impact environnemental du numérique à l’échelle de la France.
Cet affichage distinct pour les réseaux mobiles et fixes a notamment pour objectif d’inciter les consommateurs à privilégier le Wi-Fi, moins énergivore par rapport aux réseaux mobiles (3G, 4G ou 5G).
La vertu éducative de cet affichage fait cependant l’impasse sur les externalités positives qu’offre le numérique, qui permet bien souvent d’éviter d’émettre plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’il n’en produit lui-même. Ainsi, l’étude 2021 du Cabinet d’Arthur D Little pour la Fédération Française des Télécoms a révélé qu’un utilisateur de visioconférence réduit en moyenne son empreinte carbone annuelle de 4 tonnes de CO2, soit l’équivalent d’un trajet en train de 100 000 km. De même une journée de télétravail par semaine permet d’économiser 200 kg de CO2 par an par travailleur , soit l’équivalent d’un aller-retour en avion Paris-Toulouse.
Subject : Environnement
L’Agence de la transition écologique (Ademe) et le régulateur des télécoms (Arcep) ont rendu fin janvier les conclusions de la mission commune de 18 mois que leur avait confiée le Gouvernement, visant à mesurer l’empreinte environnementale du numérique en France « et à identifier des leviers d’actions et des bonnes pratiques pour la réduire ».
Leur rapport indique que les terminaux (téléviseurs surtout, ordinateurs, tablettes puis smartphones, etc.) sont à l’origine de « 64% à 92% » de l’empreinte environnementale du numérique en France, selon la dizaine d’indicateurs étudiés alors que l’empreinte carbone annuelle du numérique représentait 2,5 % de l’empreinte nationale en août 2020. Les centres de données représentent entre 4 % et 22 % et les réseaux ne contribuent qu’entre 2 % à 14 % de l’empreinte carbone annuelle en France.
Bien que la séparation entre les deux types de réseaux (réseaux fixes et réseaux mobiles fixes ne soit pas totale (certains équipements sont communs), le rapport s’efforce de chiffrer séparément les impacts des deux types de réseau. À l’échelle de la France, les réseaux fixes génèrent plus d’impact que les réseaux mobiles (entre 75% et 90%, contre entre 10% et 25%). En effet, les réseaux fixes consomment plus d’électricité en phase d’utilisation, et requièrent plus d’équipements, notamment du fait des box installées chez les utilisateurs. Mais, rapporté à la quantité de Go consommée sur chaque réseau, l’impact environnemental des réseaux fixes devient inférieur à celui des réseaux mobiles. Par Go consommé, les réseaux mobiles ont près de trois fois plus d’impact que les réseaux fixes pour l’ensemble des indicateurs environnementaux étudiés. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les réseaux ont une consommation très largement fixe et indépendante du trafic (plutôt en fonction du degré de couverture géographique). L’augmentation du trafic a donc pour effet de baisser l’impact environnemental par Go de données et peut augmenter l’impact environnemental total associé aux réseaux mais pas de manière proportionnelle.
Enfin, quelle que soit la brique étudiée du numérique (terminaux, centres de données et réseaux), le rapport confirme, après étude des différentes phases du cycle de vie des appareils (fabrication, distribution, utilisation et fin de vie), que la fabrication est « la principale source » d’impact pour l’environnement, en raison notamment de la quantité importante de ressources et d’énergie pour extraire les matériaux nécessaires. C’est pourquoi, parmi les pistes possibles pour réduire l’empreinte écologique du numérique, les auteurs de l’étude insistent notamment sur le reconditionnement des smartphones. « En moyenne, faire l’acquisition d’un téléphone mobile reconditionné permet une réduction d’impact environnemental annuel de 55 % à 91 % (selon les catégories d’impacts) par rapport à l’utilisation d’un smartphone neuf » souligne l’ADEME. « En 2020, avec des ventes estimées à 2,8 millions d’unités, l’utilisation de smartphones reconditionnés par les Français permet approximativement des économies de 229 000 tonnes de matières premières et 70 000 tonnes d’équivalent CO2 » ajoute-t-elle.
Les smartphones reconditionnés sont en moyenne 8 fois plus vertueux que les smartphones neufs, chiffre l’Ademe.
Ces chiffres confortent la politique d’engagements pour un numérique responsable des opérateurs de la Fédération Française des Télécoms, concrétisés par une charte d’engagements rendue publique fin 2021. Cette charte fait, en effet, du nombre de téléphones mobiles collectés pour recyclage ou réemploi et du nombre vendu par les opérateurs de téléphones reconditionnés deux indicateurs qui seront des objectifs annuels de progrès.
Subject : Environnement
La sauvegarde de la biodiversité, tissu vivant de notre planète, est une préoccupation nationale partagée par les opérateurs membres de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms). Cependant, la perception par le public de risques associés au progrès technologique contribue à une certaine « éco-anxiété » qui crispe nos sociétés, radicalise les débats et favorise l’émergence de savoirs profanes, partout où la science est impuissante à produire des explications rationnelles.
Des « lanceurs d’alerte », s’appuyant sur des études fragiles et non répliquées affirment ainsi que les champs électromagnétiques (CEM) présenteraient un risque pour la biodiversité. Les craintes souvent exprimées pour les radiofréquences se focalisent autour de 4 types d’effets : perturbation de la magnéto-réception des animaux, contribution au syndrome d’effondrement des abeilles, troubles divers sur les animaux d’élevage et effet de résonance des ondes millimétriques sur les insectes.
Que disent les autorités sanitaires ?
En 2005, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a publié une note sur l’impact des CEM sur l’environnement et conclut que les valeurs limites recommandées par l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection, Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants), protecteurs pour l’Homme, le sont aussi pour l’environnement s’agissant des fréquences utilisées par les radars (> 6GHz), la radiodiffusion (200MHz – 800MHz) ainsi que réservées pour les lignes à haute tension (50Hz). Les fréquences de la téléphonie mobile (700MHz-6GHz) ne sont pas prises en compte dans ce document, mais elles sont similaires à celles de la radiodiffusion qui existe depuis plus de 50 ans et pour lequel aucun effet n’a été mis en évidence.
En 2019, 14 ans plus tard, les agences nationales d’expertise reconnues, la BfS allemande (l’Office Fédéral allemand de la Radioprotection) et l’ARPANSA australienne (Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency) concluent une nouvelle fois qu’il n’y a pas d’effets négatifs scientifiquement validés des CEM (incluant cette fois les fréquences de la téléphonie mobile) sur les animaux ou les plantes, au niveau individuel comme populationnel.
Les données scientifiques
Concernant les données scientifiques, la BfS conclut ainsi son colloque international de 2019 :
« Certaines espèces d’animaux et de plantes peuvent percevoir des champs électriques ou magnétiques de faibles intensités, mais ces mécanismes de perception ne sont pas encore parfaitement compris. Les sources anthropiques de CEM sont capables de modifier le comportement d’oiseaux migrateurs en laboratoire, mais la signification de ces résultats en termes écologiques n’est pas connue. Des études de terrain sont en cours. Certaines études mettent en évidence d’autres types d’effets mais leurs résultats sont incohérents entre elles et parfois contradictoires. À ce jour, il n’y a pas d’effets négatifs scientifiquement validés sur les animaux ou les plantes, au niveau individuel ou populationnel. D’importantes différences existent dans la qualité des études scientifiques. En effet, quelques résultats isolés, obtenus par des études de bonne qualité, demandent à être reproduits. »
Les animaux d’élevage
Chez l’animal d’élevage, le rôle des courants parasites dans l‘apparition de certains troubles du comportement (regroupements anormaux, refus de traite, etc.) fait consensus. Ces courants trouvent en partie leur origine dans des infrastructures d’énergie proches de l’élevage. En revanche, il n’y a aucune preuve scientifique d’un lien entre CEM et santé des animaux.
On distingue deux types d’effets potentiels des CEM : effets directs et effets indirects.
En France, à la fin de ses travaux d’audition publique[1] de février 2021, l’OPECST (l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Techniques) a consensuellement fait le constat suivant :
- S’agissant des effets directs des CEM (effet thermique pour les hautes fréquences et d’induction pour les basses fréquences), aucune étude scientifique n’a pu établir un lien de causalité direct entre la proximité d’une ligne électrique ou d’une antenne-relais et la santé des animaux.
- Pour les effets indirects (courants électriques induits, générateurs de courants parasites vagabonds circulant dans les structures métalliques), certaines études concluent à des réponses de stress d’intensité modérée à sévère, variables selon les espèces.
Concernant ces effets indirects, il existe un relatif consensus sur deux points : le rôle des courants parasites d’une part et la forte sensibilité des animaux à ces courants d’autre part. Ceux-ci ont principalement deux causes : l’une liée à l’environnement particulier des élevages (installations électriques, éléments métalliques qui peuvent être autant de conducteurs…), l’autre externe, essentiellement imputable aux lignes électriques HT ou THT implantées à proximité.
Les insectes
Concernant les insectes, l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail), laboratoire de référence sur la santé des abeilles en France et en Europe[2], n’identifie pas les radiofréquences (RF) parmi les multiples causes probables de leur déclin, tout comme le Conseil Fédéral Suisse, qui a consacré un rapport à cette question.
L’ANSES consacre ainsi plusieurs pages de son site aux causes de la mortalité des abeilles (mise à jour de mai 2021) et évoque cinq catégories de causes. Sont cités :
- Les causes biologiques (on dénombre 29 agents pathogènes et prédateurs de l’abeille : prédateurs, parasites, champignons, bactéries et virus. Tous participent potentiellement aux affaiblissements et pertes de colonies d’abeilles).
- L’appauvrissement des sources d’alimentation. Le manque de pollen, l’absence de réserves suffisantes, un manque de diversité ou de qualité dans ces apports, (liée notamment à la monoculture et à la perte de biodiversité) peuvent affecter la bonne santé des colonies d’abeilles.
- Les pratiques apicoles (mauvaise tenue du rucher, etc.)
- L’exposition aux produits chimiques employés dans l’environnement (pesticides, etc.)
- Des causes qui restent inconnues et des effets difficiles à démontrer (effet de l’environnement nutritif, de facteurs climatiques, de certains produits phytopharmaceutiques, certaines infections virales, etc.).
Qu’en est-il de l’impact des ondes millimétriques sur les abeilles ?
Le journal « Le Monde » daté du 13 septembre 2019 décrypte ce qu’il décrit comme une « infox » largement relayée : la 5G provoquerait une hausse de la température des insectes. Elle a été propagée par le journal suisse « Le Matin » selon lequel : « Des études ont montré que les fréquences utilisées par la 5G font grimper la température corporelle des insectes » et pourraient les détruire.
Ces messages alarmistes ont pour principale origine un article intitulé « Effets biologiques des champs électromagnétiques sur les insectes » publié dans le journal de différentes associations environnementales et médicales et commandité par l’Association Allemande pour la Conservation de la Nature (NABU), en collaboration avec l’Organisation de Défense de l’Environnement et des Consommateurs allemande (Diagnose Funk) et l’Organisation Environnementale luxembourgeoise AKUT.
Pour cette revue de littérature, 190 articles ont été consultés, 83 articles ont été retenus pour une évaluation plus approfondie, dont 72 ont montré un effet des RF sur les insectes. L’auteur en conclut que « les champs électromagnétiques pourraient avoir un impact sérieux sur la vitalité des populations d’insectes ».
Or, l’autorité sanitaire allemande, la BfS, a critiqué ce travail et a estimé dans un avis que :
« Les déclarations faites par Diagnose Funk et NABU sur les effets des communications mobiles sur les insectes ne sont pas correctes. […] Dans l’ensemble, les quelques études fiables disponibles ne plaident pas en faveur d’un effet néfaste des champs haute fréquence tels que ceux trouvés à proximité des stations de base de téléphonie mobile. […] Il existe relativement peu d’études sur les effets possibles des champs à basse et haute fréquence sur le monde animal et végétal, encore moins de haute qualité. »
Les plantes
Sur les plantes, les résultats d’études sur des plants de tomates ne permettent pas non plus de déductions en termes écologiques.
Pour aller plus loin
Présentation de la BfS (PDF, 2,3 MO)
Article de l’ANSES sur la santé des abeilles (10 mai 2021)
Réponse du conseil fédéral Suisse sur les abeilles (18 décembre 2019)
[1] Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST). L’impact des champs électromagnétiques sur la santé des animaux d’élevage. Audition publique du 18 février 2021. Programme (PDF, 1,2 MO) | Compte rendu | Vidéo.
[2] Au titre de son mandat européen de référence, le laboratoire ANSES de Sophia Antipolis a piloté EPILOBEE, un vaste programme de surveillance épidémiologique en Europe visant à mieux caractériser le phénomène de surmortalité des abeilles.
Subject : Environnement
La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) soutient le Safer Internet Day, programme présent dans plus de 110 pays pour un Internet plus sûr. Elle était présente le 11 février 2020, aux côtés de Tralalere et d’Internet Sans Crainte, qui organisaient le lancement du programme, au Ministère des Solidarités et de la Santé.
La FFTélécoms a rappelé les actions concrètes des opérateurs membres de la Fédération pour un bon usage d’Internet. Elle a notamment expliqué les actions de sensibilisation sur les fausses nouvelles, mises en place avec des collégiens à l’aide de la ressource Info Hunter. Ce programme avait été récompensé par la FFTélécoms lors de son appel à projets innovants de 2017.
Guide pratique 2019 : « Internet : comment accompagner & protéger votre enfant »
Contrôle parental : accompagner et sécuriser les usages numériques de votre enfant
VOIR NOS Ateliers de sensibilisation au cyberharcèlement et aux « fake news »
Chaque opérateur mettant à disposition des solutions de contrôle parental, prévoit sur son site Internet des tutoriels pour vous aider à les installer et les paramétrer au plus près de vos besoins. Voici les liens permettant de télécharger et de configurer ces solutions :
- Bouygues Telecom : https://bit.ly/2HNistU
- Orange : https://oran.ge/2CHOmnG – https://bit.ly/2TL2mTa
- SFR : http://bit.ly/2TNG5V6
- Euro-Information Telecom : https://bit.ly/2FAhGx4
- La Poste Mobile : www.lapostemobile.fr/protection-enfance
Tweet :
Subject : Environnement
La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), membre du collectif EDUCNUM, soutient la 3ème édition « Trophées des classes », un concours qui vise à développer une culture citoyenne du numérique auprès des jeunes, dans le cadre de l’éducation aux médias et à l’information.
Le concours, organisé par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse et en partenariat avec la CNIL et Radio France, est ouvert aux classes françaises du cycle 3 (élèves de 8 à 11 ans) ainsi qu’aux établissements français à l’étranger. Les participants ont jusqu’au 30 avril 2019 pour proposer une production numérique sur une des thématiques suivantes :
- Savoir protéger ses données personnelles ;
- Maîtriser l’usage de ses données personnelles ;
- Devenir un citoyen à l’ère du numérique.
Le jury se réunira en mai pour sélectionner les meilleurs projets et une cérémonie de remise des prix se tiendra en juin 2019 à Paris.
Source : EDUCNUM.
Subject : Environnement
La Fédération Française des Télécoms vous propose un guide pour mieux recycler votre mobile :
Document | Guide « Rapporter son mobile » :
Nous avons tous des mobiles usagés qui traînent dans nos tiroirs !
Chaque année, environ 20 millions de mobiles neufs sont vendus, dont moins de la moitié par les opérateurs télécoms. Or, plus d’un million et demi de mobiles seulement (1 528 463 mobiles) ont pu être collectés par les trois grands opérateurs membres de la Fédération en 2017. Pour faire augmenter ce chiffre, chacun de nous peut agir.
Constat :
- 92% des français de + de 12 ans son équipés d’un téléphone mobile ;
- 24 millions : c’est le nombre de mobile neufs vendus chaque année en France.
Que faisons-nous des mobiles inutilisés ?
- 41% gardent des mobiles inutilisés à la maison ;
- 22% affirment l’avoir donné à un proche ;
- 9% déclarent l’avoir trié ou fait recycler.
En 2017, les opérateurs Bouygues Telecom, Orange et SFR ont :
- Vendu près de 10 millions de mobiles ;
- Collectés plus de 1,5 million de mobiles.
Saviez-vous que votre mobile est une mine de matière première : 85% d’un mobile est recyclable (or, plomb, argent, nickel, dérivés du fer, cobalt, cuivre, verre, plastique).
Mieux collecter c’est :
- Une garantie pour la sécurité de vos données ;
- Une manière de créer des emplois (1 528 463 mobiles récupérés par an = 124 emplois créés) ;
- Un moyen de gagner de l’argent ;
- Un geste pour l’environnement ;
- Une forme de solidarité auprès des personnes ou des pays en voie de développement et des associations.
Comment faire ?
- Le ramener chez son opérateur via les points de ventes / le site internet ;
- Tous les opérateurs respectent les conditions de la charte FFTelecoms de réemploi des téléphones mobiles, établie en 2010 en partenariat avec le Ministère de l’Écologie et Écosystème ;
- Les éco-organismes gèrent sa fin de vie : recyclage/valorisation qui respecte la réglementation environnementale.
Liens utiles :
EN SAVOIR PLUS POUR RAPPORTER SON MOBILE
Recycler son mobile chez Bouygues Telecom
Subject : Environnement
Nicolas Hulot, Ministre de la Transition écologique et solidaire lance une campagne d’information sur les six bons comportements associés à l’utilisation des téléphones mobiles et annonce de nouvelles actions concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques.
Voir le communiqué du Ministère de la Transition écologique et solidaire :
La Fédération et les opérateurs de téléphonie mobile, publie depuis 2003, le guide « mon mobile et ma santé » reprenant les bons réflexes à adopter pour un bon usage des smartphones au quotidien.