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Étude EY Parthenon Édition 2024 – 14ème étude pour la Fédération Française des Télécoms
Paris, le 11 décembre 2024


La Fédération Française des Télécoms dévoile l’édition 2024 de l’étude sur l’économie du secteur des télécoms en France, réalisée par le cabinet EY Parthenon. Cette étude met en lumière l’importance stratégique des télécommunications dans le paysage économique et numérique français, tout en soulignant les défis que le secteur doit relever pour maintenir sa compétitivité, soutenir l’innovation et réduire son impact environnemental.
Les opérateurs télécoms français se démarquent par leur capacité à conjuguer prix compétitifs, investissements massifs et engagement pour un numérique responsable, dans le contexte d’une accélération de la transition numérique et de pressions fiscales et réglementaires croissantes.



Des investissements records pour soutenir une connectivité d’excellence en Europe


Depuis 2019, les opérateurs télécoms français ont maintenu une croissance annuelle moyenne de 16 % du nombre de locaux éligibles au très haut débit, portant ce total à plus de 39 millions de locaux en 2024. Avec une couverture de 89 % des locaux en juin 2024, la France est leader en Europe en matière d’accès à la fibre optique.
Cet effort exceptionnel est soutenu par des investissements cumulés de 113 milliards d’euros sur la dernière décennie, dont 14 milliards en 2023. Ce niveau d’engagement dépasse très largement celui des autres secteurs d’infrastructure français, notamment les réseaux électriques, ferrés ou autoroutiers.
Malgré ces performances, la fiscalité spécifique pesant sur les opérateurs continue de croître (+5 % par an), atteignant 1,6 milliard d’euros en 2023. Les opérateurs télécoms sont soumis à un niveau d’imposition deux fois plus élevé, alors qu’ils investissent plus de deux fois plus que la moyenne des entreprises cotées au CAC 40.



Des prix très compétitifs au bénéfice du pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises


Les services de télécommunications en France restent parmi les plus abordables d’Europe. Les prix cumulés des abonnements fixes et mobiles sont les plus bas d’Europe, en moyenne deux fois inférieurs à ceux du Royaume-Uni et de l’Allemagne. En termes de données mobiles, le coût par gigaoctet en France est jusqu’à quatre fois inférieur à la moyenne européenne. Les services télécoms, dont l’indice des prix a encore baissé de 5 points entre 2023 et 2024, contribuent ainsi à redonner du pouvoir d’achat aux ménages.
Sur le segment entreprise, la consommation de données mobiles par carte SIM a augmenté de 22 % en 2023, tandis que le prix moyen par forfait a baissé de 7 %, renforçant la compétitivité des entreprises françaises sur le plan numérique.



Une transition vers un numérique responsable portée par les opérateurs télécoms

Face à la prévision d’une multiplication par six du trafic numérique entre 2020 et 2030, les opérateurs français intensifient leurs efforts pour réduire leur empreinte carbone.

  • Réseaux fixes : La consommation énergétique diminue de 11 % par an grâce à l’adoption croissante de la fibre optique, trois fois plus efficace que le cuivre.
  • Réseaux mobiles : L’efficacité énergétique des nouvelles technologies permet de compenser en partie l’impact environnemental de la hausse des usages.
  • Engagements : Tous les opérateurs français sont engagés dans un processus de validation suivant les meilleurs standards scientifiques (SBTi), et les acteurs français du numérique affichent la meilleure note EcoVadis en Europe.

En parallèle, la France applique des normes environnementales parmi les plus strictes du continent, renforçant les directives européennes pour protéger l’environnement tout en exigeant des rapports transparents de la part des opérateurs.


Cybersécurité : un marché en pleine expansion face à des menaces croissantes

Le marché de la cybersécurité en France devrait atteindre 4 milliards d’euros d’ici 2028, avec une croissance annuelle de 50 %.

  • Depuis 2018, les demandes d’assistance en cas de cyberattaques augmentent de 60 % par an.
  • Les entreprises sont principalement ciblées par le piratage de comptes, le phishing et les rançongiciels, qui représentent plus de 60 % des attaques.

Les opérateurs télécoms renforcent continuellement leurs solutions de sécurité, mais doivent composer avec une pénurie de talents critique : près de 60 000 postes sont vacants en cybersécurité en France en 2023.


L’intelligence artificielle : un levier stratégique pour les télécoms et l’économie française

Le marché de l’intelligence artificielle en France progresse de 20 % par an, avec une projection de 50 milliards d’euros d’ici 2030.

  • Les opérateurs télécoms fournissent les infrastructures essentielles pour concrétiser les bénéfices de l’intelligence artificielle.
  • L’intelligence artificielle optimise déjà les activités des opérateurs télécoms : elle permet d’optimiser les réseaux, d’améliorer l’expérience client, d’anticiper les
    besoins en maintenance, et de renforcer la cybersécurité.

Ces initiatives, bien que prometteuses, nécessitent des investissements accrus et une coordination renforcée entre les acteurs publics et privés pour en tirer les pleins bénéfices.


Un déséquilibre persistant dans l’écosystème numérique européen

L’étude met en évidence un déséquilibre croissant entre les opérateurs télécoms et les autres acteurs numériques. En 2023, les opérateurs génèrent 34 % des revenus du secteur numérique, tout en assumant 53 % des investissements et 56 % des contributions fiscales, dues notamment au poids toujours accru de la fiscalité spécifique des télécoms, atteignant un montant record de près de 1,6 Mds d’euros en 2023. Dans ce contexte, une nouvelle donne est nécessaire pour le secteur des télécoms, afin de retrouver les conditions d’un investissement soutenable dans les infrastructures numériques, nécessaires à la compétitivité de l’ensemble de l’économie. Ces débats ont été ouverts au niveau européen par le livre blanc de la Commission européenne sur la connectivité, le rapport Letta sur l’avenir du marché unique et le rapport Draghi sur la compétitivité européenne. La Fédération Française des Télécoms continuera à être force de proposition pour faire émerger un environnement favorable aux investissements, par une mise en cohérence globale des législations et une simplification de la réglementation, dans un cadre valorisant l’équité au sein de la chaine de valeur et les pratiques numériques durables, résilientes et sûres.



Contact presse Fédération Française des Télécoms :
Amina Maaloum, Responsable de la Communication – amaaloum@fftelecoms.org, 06 68 64 27 10

 Paris, le 10 décembre 2024

Le Conseil d’administration de la Fédération Française des Télécoms, réuni le 6 décembre, a validé les adhésions d’Orange Concessions et XpFibre et se félicite du renforcement en son sein des opérateurs d’infrastructures. Les opérateurs d’infrastructures membres de la Fédération représentent désormais près de 31 millions de locaux raccordables à la fibre, soit près de 80% du total.

Ces nouvelles adhésions vont permettre d’intensifier le travail commun entre opérateurs d’infrastructures et opérateurs commerciaux pour passer notamment une nouvelle étape dans le déploiement et l’exploitation de la fibre optique en France. Alors que la France fait la course en tête au niveau européen dans le déploiement de la fibre optique, les défis à relever sont nombreux, tant dans la finalisation du déploiement que dans l’exploitation, et appellent à une coopération renforcée entre opérateurs d’infrastructures et opérateurs commerciaux pour faire émerger des solutions pragmatiques et conforter le modèle français de la fibre, au bénéfice de tous.

Plus que jamais, la Fédération Française des Télécoms confirme son statut d’interlocuteur de référence sur l’ensemble des sujets de la filière télécom. Elle sera force de proposition et d’action pour la généralisation du très haut débit et l’aménagement numérique du territoire, tout en veillant à un haut niveau de qualité de service et de résilience, à la réussite de la migration des abonnés cuivre vers la fibre et à la maîtrise de l’empreinte environnementale des réseaux.

La Fédération amplifiera également ses actions pour rendre le cadre réglementaire, au niveau français et européen, favorable à l’investissement dans les infrastructures numériques. Alors que les investissements dans la connectivité sont indispensables pour concrétiser des innovations majeures comme l’intelligence artificielle, la 5G industrielle ou le véhicule autonome, le modèle économique des opérateurs télécoms, quel que soit leur positionnement, doit être sécurisé au sein de la chaîne de valeur du numérique.

Laurent Halimi, Président de la Fédération Française des Télécoms, a déclaré « C’est un moment important pour la Fédération et pour le secteur, qui ouvre de nouvelles perspectives. Opérateurs d’infrastructures ou opérateurs commerciaux, actifs sur les marchés grand public ou entreprises, avec ou sans réseau en propre, nous partageons tous un objectif commun : réussir la fibre en France. Nous allons désormais y travailler encore plus efficacement ensemble. »

Jean-Germain Breton, Président d’Orange Concessions, ajoute « L’adhésion d’Orange Concessions, opérateur d’infrastructures « pure player » pour le compte des collectivités et celles d’autres OI

favoriseront une collaboration plus étroite avec l’ensemble de l’écosystème réuni au sein de la FFTélécoms, opérateurs industriels et opérateurs commerciaux, opérateurs grand public et opérateurs entreprise. Nous inscrirons nos travaux dans une feuille de route OI Fibre ambitieuse qui portera rapidement ses fruits, notamment en termes de qualité des interventions sur les réseaux et de qualité de service. »

Lionel Recorbet, Président de XpFibre, indique « Présent en ZTD, en zone AMII et AMEL, et en tant que partenaire de nombreuses collectivités, XpFibre est fier de rejoindre la FFTélécoms et de pouvoir renforcer les liens de travail avec les différents opérateurs. Dans la perspective de la prochaine fermeture du réseau de cuivre, cette coopération renforcée doit nous permettre d’assurer une qualité de service pour les particuliers et les entreprises en préservant les fondamentaux économiques des opérateurs d’infrastructures. »

 


Contact presse Fédération Française des Télécoms :

Amina Maaloum, Responsable de la Communication – amaaloum@fftelecoms.org, 06 68 64 27 10

 

 Paris, 9 décembre 2024 –

Le Conseil d’administration de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) a élu à l’unanimité, le 6 décembre 2024, Laurent HALIMI, secrétaire général d’Altice-SFR, Président de la FFTélécoms pour un mandat d’un an.

Il succède à Nicolas GUÉRIN, secrétaire général du groupe Orange, désormais Vice-Président de la Fédération, aux côtés de Juliette LALLEMAND-VICTOR, secrétaire générale de Bouygues Telecom nouvellement élue Vice-Présidente. Philippe HALLOPEAU, directeur des affaires règlementaires d’Odigo est élu Trésorier. Les membres du Conseil d’administration remercient chaleureusement Liza BELLULO, Marie-Georges BOULAY et Julien TETU pour leur engagement et leur sens du collectif au cours de leurs mandats respectifs, et saluent l’implication et les réalisations de Nicolas GUERIN à la tête de la Fédération.

Biographie de Laurent HALIMI

Avocat de formation, Laurent HALIMI a débuté sa carrière dans des cabinets de renom, avant de rejoindre le groupe Altice en 2016. Il y occupe depuis 2020 le poste de Head of M&A pour Altice Europe et depuis aout 2022 le poste de Secrétaire général d’Altice France (dont il était également Directeur exécutif Juridique). Diplômé de Paris Dauphine, de Panthéon Sorbonne et de l’Université de Pennsylvanie, Laurent HALIMI apporte à la Fédération une solide expertise juridique et stratégique au service des enjeux de transformation du secteur des télécommunications.

Laurent HALIMI, Président de la FFTélécoms :

« Je mesure l’honneur et la responsabilité de prendre la présidence de la FFTélécoms dans l’intérêt d’un secteur industriel essentiel de notre société. Je veillerai à défendre les intérêts de l’ensemble des opérateurs membres de la FFTélécoms et notamment à sécuriser leur modèle économique dans un moment charnière pour notre secteur. Je m’attacherai également à favoriser une collaboration constructive avec les pouvoirs publics et les collectivités territoriales, pour garantir des infrastructures numériques robustes, durables et accessibles à tous. »


 Contact presse :

Amina Maaloum · Responsable de la Communication · amaaloum@fftelecoms.org · 06 68 64 27 10

Paris, le 25 juin 2024

Alors que la Commission européenne consulte sur l’avenir de sa stratégie numérique, la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) souligne l’urgence d’une action concrète.

Assurer la capacité d’investissement des opérateurs

Le Livre blanc de la Commission européenne et le rapport d’Enrico Letta “Much more than a market”exposent les enjeux cruciaux pour l’avenir des communications électroniques en Europe. Ils proposent une analyse approfondie du paysage de la connectivité et préconisent un soutien accru aux investissements dans les infrastructures numériques.

Les opérateurs télécoms doivent maintenir des investissements élevés dans les réseaux pour suivre les évolutions technologiques, comme la softwarisation et la virtualisation des fonctions réseau. Bien que des investissements massifs aient été réalisés en France (114 milliards d’euros sur la dernière décennie), atteindre les objectifs de la décennie numérique pourrait nécessiter jusqu’à 200 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2030. L’investissement et l’innovation doivent être au centre des priorités de la prochain Commission.

Garantir l’équité dans la chaîne de valeur

L’asymétrie réglementaire et économique au sein de la chaîne de valeur de la connectivité, notamment entre les opérateurs et les grands fournisseurs de contenu et d’applications, représente un défi majeur. Ces derniers génèrent plus de 50 % du trafic et exercent une pression considérable sur les opérateurs sans supporter les coûts d’investissement dans les réseaux.

La FFTélécoms soutient la proposition d’un nouveau mécanisme de résolution des différends, encadré par un arbitre tiers indépendant, pour équilibrer les relations entre opérateurs et grands fournisseurs de contenu. La FFTélécoms appelle également à l’extension des principes de la neutralité de l’internet à l’ensemble des services numériques pertinents pour favoriser l’équité et l’innovation.

Promouvoir des pratiques numériques durables

Engagée pour la transition écologique, la FFTélécoms salue les propositions du Livre blanc de la Commission visant à rendre l’écosystème numérique durable. La croissance continue du trafic, induite par les géants du numérique et leurs modèles gourmands en données, pèse sur les ressources.

La FFTélécoms estime que les objectifs de durabilité ne pourront être atteints qu’avec une responsabilisation accrue de tous les acteurs numériques, en particulier les grands fournisseurs de contenu. Cela inclut notamment l’envoi d’un signal économique sur l’utilisation de la bande passante et la définition de normes contraignantes et transparentes, comme le propose la Commission.

Rechercher le bon équilibre entre harmonisation européenne et régulation efficace

L’intégration du marché unique des communications électroniques nécessite l’harmonisation des réglementations à travers l’UE. En particulier, une politique prévisible en matière d’allocation des fréquences et une réévaluation des règles sectorielles sont cruciales.

Cependant, la FFTélécoms exprime ses préoccupations sur les propositions de la Commission visant à mettre en œuvre le principe du « pays d’origine » pour certaines activités et l’introduction d’un produit européen d’accès de gros. Ces mesures pourraient nuire aux régulations nationales éprouvées et efficaces, comme le cadre symétrique français pour la fibre.


Contact presse :

Amina Maaloum | Responsable Communication |  amaaloum@fftelecoms.org | 06 68 64 27 10

Paris, le 12 mars 2024

Altitude Infra, Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR mettent en place des mesures exceptionnelles pour améliorer la qualité de service de plusieurs réseaux en fibre optique en Essonne : Seine Essonne, Europ’Essonne, Sequantic.

Altitude Infra, qui a acquis ces réseaux, a engagé des plans ambitieux de reprise. En complément, suite à des travaux communs coordonnés par la Fédération Française des Télécoms, Altitude Infra, Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR ont élaboré des mesures d’urgence ambitieuses et inédites pour réduire significativement les taux de pannes.

Elles reposent sur une action coordonnée sur le terrain des équipes de l’opérateur d’infrastructure et des 4 opérateurs commerciaux, au travers d’opérations « coup de poing ». Ces mesures, qui impliquent l’affectation de ressources exceptionnelles et une importante disponibilité des équipes techniques déployées de manière coordonnée, sont mises en œuvre depuis le 5 mars, avec une montée en charge progressive.

Les interventions engagées sont déterminées à partir d’une analyse par les 5 opérateurs des difficultés rencontrées, permettant ainsi d’identifier et de prioriser les actions à plus fort impact. Concrètement, Altitude Infra interviendra sur l’ensemble des boitiers concernés, avec l’appui des techniciens des opérateurs commerciaux chargés de vérifier que l’intervention a produit les résultats escomptés. Un suivi continu sera effectué dans la zone afin de confirmer l’efficacité de l’opération et d’apporter d’éventuels ajustements si nécessaire.

Les 5 opérateurs se sont fixés pour objectif de réduire de moitié le taux de pannes sur les 3 réseaux concernés dans l’Essonne d’ici septembre 2024. Cet objectif sera atteint par l’effet conjugué de trois facteurs principaux :

  1. La finalisation de la première vague de plan de reprise d’Altitude d’infra (SPRING 1),
  2. Les opérations « coup de poing » mises en place conjointement,
  3. Les premiers effets de la deuxième vague de plan de prise (SPRING 2).

Ilham Djehaich, directrice générale d’Altitude Infra, a déclaré : « Chez Altitude Infra, la qualité est ancrée dans notre ADN. Nous abordons avec détermination les défis rencontrés sur les réseaux de fibre optique de l’Essonne afin de garantir un service de premier ordre en partenariat avec l’ensemble des opérateurs commerciaux. Pour nous, assurer une qualité supérieure est bien plus qu’un objectif, c’est notre engagement inébranlable envers les usagers. »

Nicolas Guérin, Président de la Fédération Française des Télécoms, indique : « Les membres de la Fédération Française des Télécoms ont à cœur d’offrir la meilleure expérience client à tous nos concitoyens, particuliers et entreprises. Par cette action conjointe sur les réseaux FttH qu’Altitude Infra opère en Essonne, ils s’engagent dans une coordination innovante pour répondre concrètement aux difficultés d’exploitation rencontrées. »


Contact presse :

La Fédération Française des Télécoms rend publique aujourd’hui l’édition 2023 de l’étude sur l’économie du secteur des télécoms en France, réalisée par le cabinet Arthur D. Little.

 

Consultez également la version anglaise de l’étude

Cette nouvelle édition fait apparaître que les opérateurs télécoms français maintiennent des prix très compétitifs malgré le contexte inflationniste et portent un effort d’investissement record dans la durée malgré une fiscalité spécifique toujours extrêmement élevée.

L’étude dresse ensuite un premier bilan des résultats des opérateurs français dans leur transition vers un numérique responsable et établit que leurs engagements pour l’environnement sont les plus ambitieux du secteur, en Europe et au niveau mondial.

L’étude montre également que le secteur numérique au niveau mondial revient à ses fondamentaux après une correction en 2022 avec un fossé qui continue de se creuser entre l’Europe et les autres régions du monde.

Enfin, l’étude signale que la concentration des acteurs générateurs de trafic dans un contexte de croissance des usages exacerbe les déséquilibres de l’écosystème numérique européen et en conclut que ces déséquilibres appellent à la mise en place d’une contribution équitable à l’utilisation des réseaux.

 

1/ Analyse du secteur des télécoms en France et comparaison avec les autres secteurs de l’économie nationale : les opérateurs télécoms gardent des prix bas, investissent davantage et sont plus lourdement taxés que les autres secteurs.

  • En France, le déséquilibre du partage de la valeur entre les opérateurs et les autres acteurs du numérique s’accentue encore : les opérateurs télécoms ne perçoivent plus que 39 % des revenus totaux de l’écosystème numérique français (contre 44 % en 2019), mais assurent encore 79 % des investissements, 66 % des emplois et s’acquittent de 83 % des impôts et taxes.
  • Les prix des services de télécommunications en France continuent de faire figure d’exception par rapport aux autres secteurs essentiels : les télécoms sont le seul secteur à avoir baissé leurs prix sur le long terme et rendent ainsi du pouvoir d’achat aux Français dans un contexte de forte inflation – entre 2013 et 2022, l’indice de prix des services télécoms a diminué de 2 % par an et les services des télécommunications ont cru 6 fois moins que l’inflation entre 2021 et 2022 (1pt pour les télécoms, 6pts pour l’inflation).
  • Le poids des services télécoms dans le budget des ménages diminue par conséquent depuis 10 ans : 1,4 % de la consommation des ménages en 2022 contre 1,7 % en 2013.
  • Les tarifs des services télécoms en France restent parmi les plus bas des grands pays occidentaux.
  • Les investissements réalisés par le secteur des télécoms depuis 5 ans (14,6 milliards en 2022) sont bien plus importants que ceux des autres réseaux d’infrastructures français, 2 fois supérieurs aux investissements réalisés dans le transport et la distribution d’électricité ou dans le réseau ferré, 8 fois supérieurs aux investissements autoroutiers. Chaque année, depuis 5 ans, les opérateurs investissent l’équivalent de 1,7 fois le budget des Jeux Olympiques de Paris 2024.
  • L’effort d’investissement des opérateurs français est le plus élevé parmi les grands pays européens (près de 20% du CA, soit près de 150 euros par habitant).
  • Cet effort d’investissement donne des résultats tangibles : En 4 ans, les opérateurs ont rendu éligibles à la fibre près de 19 M de locaux, portant ainsi le taux d’éligibilité à plus de 84 %, ce qui fait de la France le pays européen ayant le plus de foyers éligibles à la fibre.
  • La fiscalité spécifique des opérateurs télécoms, toujours supérieure à l’impôt sur les sociétés, augmente encore de 50 millions d’euros en 2022 (plus de 1,5 milliard d’euros en 2022 dont plus de 500 millions versés au secteur de la culture et près de 300 millions versés au titre de l’IFER mobile au profit des collectivités territoriales).
  • En 2022, les opérateurs télécoms continuent de payer 1,9 X plus d’impôts que la moyenne des sociétés du CAC 40 alors qu’ils investissent trois fois plus.

 

2/ Analyse des engagements et des résultats des opérateurs français dans leur transition vers un numérique responsable et comparaison internationale : leurs engagements environnementaux sont les plus ambitieux du secteur, en Europe et au niveau mondial.

  • Dans un contexte de croissance du poids du numérique dans les émissions de dioxyde de carbone (gaz à effet de serre) de la France, l’empreinte environnementale multicritères et l’empreinte carbone stricto sensu des réseaux vont rester faibles et même décroître d’ici 2040 (7 % en 2040 contre 10 % en 2022 pour l’empreinte environnementale, 3% en 2030 contre 5% en 2022 pour l’empreinte carbone).
  • Les opérateurs français se sont en effet saisis de l’enjeu et affichent des engagements environnementaux ambitieux et responsables.
  • Les premiers résultats de leur transition écologique sont d’ailleurs déjà observables sur les 4 indicateurs clés suivis depuis 2020 : réduction des émissions carbone directes ( -20 %), recours accru aux énergies renouvelables (X 1,7), développement de la vente de téléphones reconditionnés (X 2) et croissance de la part des téléphones collectés pour recyclage sur les téléphones vendus (X 1,7).
  • Les engagements pour l’environnement des opérateurs français sont d’ailleurs les plus ambitieux du secteur, en Europe et au niveau mondial.
  • Les opérateurs français sont également parmi les plus efficaces en termes de niveau d’émissions carbone rapportées au nombre de clients fixes et mobiles.

 

3/ Analyse de la place occupée par les opérateurs télécoms dans l’écosystème numérique mondial et européen : le fossé entre les opérateurs européens et les autres acteurs reste flagrant malgré un léger rattrapage en 2022.

  • En 2022, l’écosystème numérique mondial a poursuivi sa croissance portée par les contenus, les développeurs de logiciels et les équipementiers : face à une progression des revenus de l’écosystème de 9% en moyenne, les opérateurs télécoms n’ont affiché qu’une hausse modeste de 3% de leurs revenus.
  • Depuis 10 ans, la part relative des télécoms dans les revenus du secteur décroît partout dans le monde et particulièrement en Europe avec une baisse de 15 points.
  • Même si les opérateurs télécoms européens ont augmenté leurs revenus en 2022, cette croissance reste inférieure à la moyenne mondiale des 10 dernières années et ne comble pas le retard européen sur ces dix ans.
  • Cette faible croissance des revenus des opérateurs européens explique leur valorisation boursière deux fois inférieure en moyenne à celle des autres opérateurs.

4/ Analyse des déséquilibres de l’écosystème numérique liés à l’utilisation des réseaux : le statu quo en Europe et en France n’est pas soutenable.  

  • La croissance des usages s’accompagne d’une multiplication par 5 à 6 du volume d’usage par utilisateur d’ici à 2030.
  • L’essentiel du trafic de données sur les réseaux est généré par un nombre limité d’acteurs Internet et médias : en heure de pointe, 80 % du trafic français est généré par 5 acteurs Internet.
  • L’économie de l’attention mise en place par ces acteurs, en stimulant une croissance exponentielle des utilisations, contraint les opérateurs télécoms à porter l’ensemble des investissements réseaux et entraîne des coûts environnementaux croissants, inclus dans le scope 3 des opérateurs, assumés par la société et non par les acteurs qui les génèrent.
  • Il faut changer les paramètres de l’équation du numérique en France et en Europe et mettre en place une contribution équitable à l’utilisation des réseaux, incitant les plus grands émetteurs de trafic à la sobriété.

 

À propos de la Fédération Française des Télécoms :

Créée le 24 septembre 2007, la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) réunit les opérateurs de communications électroniques en France. Elle a pour mission de promouvoir une industrie responsable et innovante au regard de la société, de l’environnement, des personnes et des entreprises, de défendre les intérêts économiques du secteur et de valoriser l’image de ses membres et de la profession au niveau national et international. Pour réaliser ses missions, la Fédération organise dans l’intérêt de ses membres, un dialogue structuré et constant avec l’ensemble des parties prenantes du secteur et de son environnement institutionnel et privé. Elle assure de façon exigeante la représentation du secteur sur les questions d’intérêt commun dans le respect absolu des règles de la concurrence en vigueur.


Contact presse :

Alice Provost · Responsable de la Communication · aprovost@fftelecoms.org · 06 07 65 11 37.

Le déploiement de la fibre optique depuis 2010 constitue le plus grand chantier d’infrastructure du pays. Il repose sur le travail sans relâche au quotidien de l’ensemble de la filière. Le pari réussi du déploiement se matérialise aujourd’hui par 32,1 millions d’abonnements au très haut débit, dont 19,8 millions d’abonnements à la fibre optique.
C’est avec la même détermination que la filière concentre ses efforts pour améliorer la qualité des raccordements au réseau fibre, en développant plusieurs solutions concrètes axées sur la formation des intervenants (grilles de compétences des techniciens avalisée par l‘ensemble de la filière, certification des sous-traitants au regard de ces grilles), sur le suivi et le contrôle des interventions (généralisation des comptes-rendus d’intervention des techniciens et mise en oeuvre d’outils permettant de partager entre les opérateurs commerciaux (OC) et les opérateurs d’infrastructures (OI) les informations sur les interventions concernant les points de coupure du réseau) et enfin sur des plans de reprise des réseaux accidentogènes et dégradés.
Les opérateurs rappellent que l’exemplarité et la diligence des sous-traitants et des techniciens qu’ils emploient, sur tout point du territoire, ainsi que la bonne réalisation des plans de reprise (systèmes d’information inclus), sont des prérequis à la réussite du plan.
Au-delà des mesures déjà engagées, conscients de l’impatience légitime de certains territoires, les opérateurs télécoms ont décidé d’initier des mesures complémentaires destinées, d’une part, à accroître la transparence sur la qualité des réseaux au travers de nouveaux indicateurs fournis par les OC et, d’autre part, à engager le renforcement des échanges d’information entre les OI et les OC, par le cadrage du périmètre du lot 2 de l’outil E-intervention.
Les membres de la Fédération Française des Télécoms et Free, qui ont pris note de la publication par l’Arcep d’indicateurs de performance des opérateurs d’infrastructure proposent à cette autorité de mesurer également la performance des OC, à l’échelle de chaque réseau concerné. Ils ont ainsi notamment proposé des indicateurs reflétant la perception client et portant sur leurs propres processus industriels.
Les 4 opérateurs se sont également fixés pour objectif de partager en temps réel entre OI et OC, sur un périmètre le plus large possible, les interventions sur le réseau, de manière à fluidifier les processus industriels des opérateurs et des différents intervenants et accroître encore leur responsabilisation.
La pérennité des réseaux dépend également de l’aggravation des sanctions pénales contre les actes de vandalisme et de dégradation volontaire que subissent quotidiennement nos infrastructures numériques. En moyenne, chaque mois, ce sont 70 actes de vandalismes qui touchent les réseaux FttH des opérateurs télécoms.
L’ensemble de la filière est mobilisé pour mener à bien le chantier du déploiement de la fibre d’ici fin 2025. Toutes ces actions sont décidées et mises en oeuvre dans un dialogue permanent avec les pouvoirs publics. Le secteur des télécoms affirme une nouvelle fois, avec cette démarche partenariale, sa volonté de trouver collectivement des solutions pour l’ensemble des utilisateurs.


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Alice Provost · Responsable de la Communication · aprovost@fftelecoms.org · 06 07 65 11 37.

Le Conseil d’administration de la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), réuni hier, a nommé Romain BONENFANT directeur général de la FFTélécoms, à partir du 28 août 2023.

 

BIOGRAPHIE DE ROMAIN BONENFANT

 

Ingénieur général des mines, Romain BONENFANT a exercé différentes fonctions, dans les secteurs public et privé, en lien avec la régulation du numérique et les questions de politique industrielle et de soutien à l’innovation.

Il a commencé sa carrière en 2006 dans les institutions européennes, comme rapporteur à la DG Concurrence de la Commission européenne, puis comme conseiller chargé des négociations sur les dossiers liés à l’économie numérique et à la culture à la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne.

Il a ensuite intégré en 2012 l’Arcep où il était Directeur chargé de la régulation des réseaux fixes à haut et très haut débit, ainsi que des relations avec les collectivités territoriales et a piloté, à ce titre, les analyses des marchés fixes et développé le cadre réglementaire applicable aux réseaux en fibre optique.

En 2016, il est nommé conseiller entreprises, affaires industrielles au sein du cabinet du Premier ministre, chargé notamment des participations de l’État, des restructurations d’entreprises et du programme d’investissements d’avenir.

Il a ensuite travaillé deux ans dans le conseil en stratégie, avant de rejoindre en 2018 la Direction générale des entreprises du Ministère de l’économie et des finances. Il y a exercé les fonctions de sous-directeur des réseaux et des usages numériques, où il a notamment contribué à la mise en place du Comité Stratégique de Filière « Infrastructures numériques ».  Il prend la direction du service de l’industrie en 2020, responsable de la définition et de la mise en œuvre de la politique industrielle et coordonnant les travaux sur la décarbonation de l’industrie.

Il est diplômé de l’École polytechnique et de Mines Paris.

En août 2023, il rejoint la Fédération Française des Télécoms comme directeur général.

 


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Alice Provost · Responsable de la Communication · aprovost@fftelecoms.org · 06 07 65 11 37.