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Contrastes

Tout savoir sur le déploiement de la fibre : comment ça marche ?

Comment la fibre optique est-elle déployée sur tout le territoire ? Raccordement des immeubles et des logements, topologie de réseaux, point de mutualisation…

Le développement de la fibre optique est un processus long car il nécessite de fibrer une nouvelle fois l’ensemble du territoire français, comme cela avait été fait avec le réseau cuivre. À titre de comparaison, le développement de l’ADSL – la technologie permettant de bénéficier de l’internet à haut débit la plus répandue en France – n’avait pas nécessité le développement d’un nouveau réseau télécom, cette technologie utilisant les mêmes fils de cuivre que le téléphone.

Aujourd’hui, pour que les utilisateurs puissent bénéficier de tous les avantages de la fibre optique, il est nécessaire de la déployer jusque dans les logements des utilisateurs (Fiber To The Home – FTTH). Dans ce cadre, les opérateurs  déploient leurs réseaux en fibre optique en utilisant les infrastructures souterraines existantes entre le nœud de raccordement optique (NRO) et le point de mutualisation. Parallèlement, un opérateur d’immeuble est choisi en assemblée générale de copropriétaires pour prendre en charge le déploiement de la fibre dans chaque immeuble, du point de mutualisation jusqu’aux paliers d’étage.

Le raccordement des immeubles au réseau horizontal des opérateurs  

Les nœuds de raccordement optique optique sont répartis sur le réseau en fonction de la densité de population et de la topologie de réseaux choisi par chaque opérateur. Le raccordement horizontal vise à raccorder le point de mutualisation au réseau horizontal de l’opérateur commercial. Le point de mutualisation permet le raccordement de l’immeuble au réseau Très Haut Débit.

Les deux topologies de réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH)

Les opérateurs déploient leurs réseaux de fibre optique FTTH jusqu’au point de mutualisation en utilisant librement deux technologies distinctes :

  • Le « point à point » : dans ce cas, chaque fibre remonte séparément depuis le logement jusqu’au nœud de raccordement optique ;
  • Le « Passive Optical Network » (PON) : dans ce cas, plusieurs fibres remonte de façon regroupée jusqu’au nœud de raccordement optique.
© Arcep – Les deux topologies de réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné.
© Arcep – Les deux volets du dispositif de régulation mis en place par l’Arcep sur le très haut débit.

Le raccordement des logements au réseau des opérateurs

Dans les immeubles, un seul réseau FTTH, la partie terminale optique mutualisée, sera déployé afin de réduire au maximum les travaux à effectuer.

Selon la loi, l’opérateur d’immeuble sélectionné par les co-propriétaires, en charge du déploiement du réseau depuis le point de mutualisation jusqu’aux paliers d’étage,  doit respecter des conditions de déploiement visant à garantir un accès ouvert à tous les opérateurs. La sélection par le client final d’un opérateur est totalement indépendante du choix de l’opérateur d’immeuble par la co-propriété.

L’opérateur d’immeuble doit notamment consulter au préalable les autres opérateurs afin que ceux-ci expriment leur souhait ou non de cofinancer le déploiement de la fibre optique dans l’immeuble. Suite à cette consultation  deux cas de figure peuvent se présenter :

  • En cas de réponse favorable d’Opérateurs tiers, l’Opérateur d’immeuble installe un réseau multifibres si au moins un opérateur a demandé une fibre dédiée (ou monofibre sinon), avec la participation financière des opérateurs intéressés.
  • Dans le cas contraire, un réseau monofibre pourra être installé par l’opérateur d’immeuble.

 

© Orange – Schéma de principe pour un immeuble de 12 logements et plus ou en zones accessibles par égouts visitables.

Légende :

  • 1 gaine technique ;
  • 2 point de branchements ;
  • 3 point de mutualisation en pied d’immeuble ;
  • 4 la colonne montante* ;
  • 5 les branchements sont réalisés par l’opérateur commercial ou par un sous traitant agréé ;
  • 6 service par l’Opérateur d’immeuble ;
  • 7 service par un autre opérateur commercial en GPON ou en point à point ;
  • 7bis service par un autre Opérateur commercial entrant après la consultation initiale en GPON ou en point à point.

* la capacité de la colonne montante a été déterminée en fonction du nombre de fibres par logement. Elle est construite par l’opérateur d’immeuble. Elle est mise à disposition d’autres opérateurs FTTH, sous réserve d’un accord contractuel avec l’Opérateur d’immeuble.

Sur le plan technique, le raccordement des logements s’effectue en deux étapes :

  1. Le raccordement vertical entre le point de mutualisation et les boîtiers d’étage : depuis le point de mutualisation, les travaux effectués dans l’immeuble permettent de faire monter la fibre dans tous les étages. Un boitier est installé à chaque étage.
  2. Le raccordement du logement individuel entre le boîtier d’étage et la prise optique terminale : depuis le boitier d’étage, la fibre est amenée dans chaque logement jusqu’à la prise optique terminale, point de raccordement physique de l’utilisateur. Dans le cas où le logement est équipé d’un réseau de communication cuivre en étoile (type Grade 1 ou 3), la fibre optique sera raccordée à ce réseau pour permettre l’accès au très haut débit dans toutes les pièces du logement équipées d’une prise RJ45.

Les deux volets du dispositif de régulation mis en place par l’Arcep sur le très haut débit 

Selon la loi, le principe est que le point de mutualisation est situé en dehors de la limite de la propriété, à l’exception des zones très denses, où, selon les dispositions prévues par l’Arcep,  le point de mutualisation peut se situer à l’intérieur de l’immeuble.

 

© SFR – Exemple de point de mutualisation en pied d’immeuble.

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