Nouvelle revue des études demandée par l’OMS sur les radiofréquences
La FFTélécoms et ses membres ont pris connaissance de l’étude systématique que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a commandée à 11 scientifiques de 10 pays, cofinancée par l’Organisation et les autorités sanitaires australienne, italienne et néo-zélandaise.[1]
Cette étude détaillée, publiée dans la revue scientifique « Environnement international » passe en revue les travaux de recherche scientifique sur le lien éventuel entre l’exposition aux radiofréquences et le risque de cancer sur plusieurs décennies. Les rédacteurs de l’étude ont examiné 5 000 études publiées les trente dernières années.
L’étude fait une mise à jour de l’état des connaissances scientifiques depuis la dernière classification en 2011 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), des radiofréquences (RF) en « Peut-être cancérogène pour l’Homme » (groupe 2B) « sur la base de preuves limitées issues d’études observationnelles. » Les chercheurs constatent que les études postérieures avec des cohortes plus complètes « n’ont pas montré ce genre d’associations [entre tumeurs et RF] » [2].
L’étude conclut qu’aucune corrélation n’est établie entre l’utilisation du téléphone mobile et les cancers du cerveau étudiés et la leucémie, même chez les personnes les plus exposées aux ondes émises par leur téléphone mobile, se référant aux publications récentes montrant que le risque de cancer du cerveau n’augmentait pas, même en cas d’utilisation prolongée du téléphone.
Les résultats ne changent pas qu’il s’agisse de personnes consacrant beaucoup de temps à leur smartphone ou d’utilisateurs passant de nombreux appels. De même, les auteurs n’ont pas constaté d’augmentation du risque de leucémie ou de cancer du cerveau chez les enfants.
L’étude relève aussi que les antennes relais, qui transmettent des appels téléphoniques et des SMS par les mêmes ondes radioélectriques, ne présentent pas non plus de dangerosité.
Les réseaux mobiles de nouvelle génération, de type 4G, produisent même des émissions de radiofréquences « considérablement plus faibles » que les standards de téléphonie mobile plus anciens.
Cette étude demandée par l’OMS servira à alimenter la monographie de l’OMS sur les radiofréquences attendue en fin d’année et devrait contribuer à réexaminer la classification des ondes électromagnétiques que le CIRC annonce pour 2028.
_________________________________________________________________________________________
Pour aller plus loin, l’étude complète est disponible sur le lien suivant : https://doi.org/10.1016/j.envint.2024.108983
[1] K. Karipidis, D. Baaken, T. Loney, M. Blettner, C. Brzozek, M. Elwood, C. Narh, N. Orsini, M. Rö ösli, M.S. Paulo, S. Lagorio, The effect of exposure to radiofrequency fields on cancer risk in the general and working population: A systematic review of human observational studies – Part I: Most researched outcomes, Environment International (September 2024)
[2] Do cellphones cause brain cancer? A review of 63 studies finds no link. – The Washington Post
Voir aussi
-
Actualités
Eurofiber rejoint la Fédération Française des Télécoms
Communiqué de presse-Eurofiber rejoint la Fédération Française des TélécomsTélécharger
-
Actualités
Foire aux questions sur la fermeture des réseaux 2G et 3G
Les opérateurs membres de la Fédération Française des Télécoms vont mettre en extinction progressivement les technologies 2G et 3G, au…