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Réglementation
26.11.25

Le 26 novembre 2025, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a rendu public son rapport et son avis relatifs à l’expertise « radiofréquences et cancer ». L’ANSES avait été saisie en 2016 par le ministère en charge de la santé, afin de conduire cette expertise et il lui avait été demandé d’indiquer « si les résultats sont susceptibles de faire évoluer le classement des radiofréquences établi en 2011 par le CIRC (Centre international de recherche contre le cancer) comme « potentiellement cancérogène pour l’homme » (groupe 2B) ».  

La FFTélécoms salue le travail considérable effectué par l’ANSES pour l’actualisation de son expertise sur les effets des ondes radiofréquences, centrée sur le risque de cancer. En effet, depuis ses évaluations de 2013 pour les adultes et de 2016 pour les enfants, près d’un millier d’études scientifiques investiguant la question du cancer et de son association aux ondes radiofréquences ont été menées, dont des résultats d’études épidémiologiques de grande ampleur, comme Cosmos et Mobikids, enrichissant considérablement les connaissances sur ce sujet.

La FFTélécoms prend bonne note de la conclusion du rapport indiquant que « l’évaluation de ces nouvelles connaissances, associées aux précédentes données scientifiques, ne met pas en évidence de lien entre l’exposition aux ondes radiofréquences, principalement émises par la téléphonie mobile, et l’apparition de cancers. »

L’expertise précise également qu’après combinaison des différents types de données (épidémiologiques, toxicologiques, mécanistiques) « les données disponibles ne permettent pas de conclure à l’existence ou à l’absence d’un effet cancérogène de l’exposition aux radiofréquences chez l’humain ».

En réponse à la question mentionnée dans sa saisine, l’ANSES indique que le résultat issu de cette étude d’expertise collective « est à rapprocher du groupe 3 du CIRC ‘ inclassable quant à sa cancérogénicité pour l’Homme’ » (page 28 de l’Avis). Pour mémoire, ce groupe englobe les substances pour lesquelles le niveau de preuve de cancérogénicité est inférieur à celui des groupes 1 (cancérogènes certains), 2A (cancérogènes probables) et 2B (cancérogènes possibles).

La FFTélécoms a également noté, parmi les recommandations pour les gestionnaires de santé publique, « qu’en l’état actuel, il n’existe pas d’argument qui justifierait, dans ce contexte, de faire évoluer les valeurs limites d’exposition et les préconisations d’usage actuelles des dispositifs communicants (cf. section « recommandations au grand public ») (page 22 de l’Avis).

A noter que face à des usages qui évoluent très vite, l’Agence recommande de considérer d’autres impacts du développement des technologies numériques :

  • sur l’environnement : empreinte carbone, consommation d’énergie, ressources minières, cycle de vie des appareils, eau, biodiversité ;
  • sur les nouveaux usages et les pratiques, avec leurs conséquences notamment sur la santé mentale, en particulier des enfants ;
  • sur les répercussions sur la santé des travailleurs et sur l’emploi, les conditions de travail, la qualité de vie.

Ces préoccupations rejoignent totalement les recommandations de sobriété numérique, en particulier pour les enfants, que s’efforcent de promouvoir la FFTélécoms et ses membres.