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Contrastes

L’exposition des riverains aux ondes générées par les faisceaux hertziens est particulièrement faible : l’apport d’une étude de l’ANFR

Un faisceau hertzien (FH) désigne une liaison point à point entre deux antennes hautement directives en ligne de vue directe, dont le rayonnement est faible en dehors du faisceau principal. Les FH sont fréquemment utilisés dans les domaines des télécommunications ou des réseaux de diffusion. Les FH présentent l’avantage d’éviter l’installation d’une liaison filaire ou optique lorsque celle-ci apparaît difficile ou trop coûteuse. Une utilisation classique des FH est le transport (« backhaul ») des données dans les réseaux mobiles cellulaires. Dans les réseaux de téléphonie mobile, le terme « backhaul » est utilisé pour désigner la connexion entre les antennes-relais de la partie radio et le cœur de réseau.

En France, on dénombre un peu plus de 123 000 antennes de ce type, dont les fréquences s’étendent de 1,3 à 86 GHz. Les bases de données de l’ANFR permettent d’avoir une vision globale sur le parc d’antennes FH installées sur le territoire.

L’ANFR a publié en mars 2022 un rapport intitulé « Étude de l’exposition aux Faisceaux Hertziens » qui a pour objectif de définir quelles antennes nécessitent un périmètre de sécurité. D’après leur calcul, 91 % des antennes ne nécessitent pas de périmètre de sécurité, car les densités de puissance maximale sont trop faibles, et 9 % nécessitent un périmètre dont la distance de conformité est comprise entre quelques centimètres et un peu plus d’une quinzaine de mètres.

Des mesures ont également été menées pour évaluer la variation du champ électromagnétique en fonction de la distance avec une antenne FH. Il apparaît qu’à un mètre sur le côté du faisceau hertzien, la puissance du FH est 100 fois inférieure à celle mesurée à cinq centimètres de l’antenne dans le faisceau, tandis qu’elle est 1 000 fois inférieure à deux mètres. Au-delà de deux mètres, aucune fréquence du FH n’est détectée. Il faut donc être dans le faisceau de l’antenne ou assez proche de celle-ci (distance inférieure à un mètre) pour détecter un niveau significatif d’exposition aux ondes.

Enfin, les mesures dans des espaces accessibles au public ou chez des particuliers, à proximité de FH, montrent que les niveaux sont très faibles par rapport aux valeurs limites de l’exposition et qu’aucune fréquence FH n’a été détectée.

Dans la pratique, pour éviter les obstacles dans l’axe du faisceau, qui perturbent fortement voire interrompent la liaison, les faisceaux hertziens sont le plus souvent installés en hauteur sur des pylônes ou aux bords des toits des immeubles, ce qui réduit considérablement la probabilité d’exposition du public aux ondes qu’ils génèrent.

 

Consulter le rapport de l’ANFR

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